"La Vie Hospitalière"

jeudi 16 juillet 2020

Croix gammée contre caducée : "Plus jamais ça" !


Bannir les atrocités dont les médecins du III ème Reich se rendirent coupables au nom de la recherche médicale : telle était l'ambition du code d'éthique de Nuremberg

Première réglementation internationale en ce domaine, rédigé en 1947 pendant les procès des crimes médicaux perpétrés par les nazis. Pour la première fois, historiens, philosophes et médecins tentent ici d'analyser cette référence historique qui hante l'éthique contemporaine sans jamais avoir été pensée dans sa profondeur et dans sa logique. 
Comment ces crimes ont-ils été possibles ? 
Comment s'inscrivaient-ils dans l'histoire de la science et de la pensée occidentales ? Comment les procès de 1947 ont-ils permis la poursuite de la recherche médicale en Allemagne de l'Ouest comme de l'Est ? 
Comment de terribles violations de ces nouvelles normes déontologiques ont-elles pu être perpétrées, bien après la guerre, par des médecins de différentes nationalités, et même par les Américains qui les avaient rédigées ? 

N'y a-t-il pas enfin, dans la recherche médicale elle-même, une contradiction avec l'intention thérapeutique ? Le code de Nuremberg a fait du "consentement éclairé" la clé de voûte de ses dispositions. Mais que signifie vraiment ce terme ?

 À l'heure des débats sur la fin de vie et l'acharnement thérapeutique, et tout autant sur les vaccinations ces questions sont plus que jamais d'actualité.

Une médecine de la mort : Du code de Nuremberg à l'éthique médicale contemporaine 



Une médecine de la mort : Du code de Nuremberg 
à l'éthique médicale contemporaine 
(de Lise Haddad et Jean-Marc Dreyfus) 




Le Code de Nuremberg 

Le Code  de  Nuremberg  identifie  le  consentement  éclairé  comme  préalable  absolu  à  la  conduite de recherche mettant en jeu des sujets humains.

 1.   Le  consentement  volontaire  du  sujet  humain  est  absolument  essentiel.  Cela  veut  dire  que  la  personne intéressée doit jouir de capacité légale totale pour consentir : qu'elle doit être laissée libre  de  décider,  sans  intervention  de  quelque  élément  de  force  de  fraude,  de  contrainte,  de  supercherie, de duperie ou d'autres formes de contraintes ou de coercition. Il faut aussi qu'elle soit  suffisamment  renseignée,  et  connaisse  toute  la  portée  de  l'expérience  pratiquée  sur  elle,  afin d'être capable de mesurer l'effet de sa décision. Avant que le sujet expérimental accepte, il faut donc le renseigner exactement sur la nature, la durée, et le but de l'expérience, ainsi que sur   les   méthodes   et   moyens   employés,   les   dangers   et   les   risques   encourus;   et   les   conséquences pour sa santé ou sa personne, qui peuvent résulter de sa participation à cette expérience. L'obligation  et  la  responsabilité  d'apprécier  les  conditions  dans  lesquelles  le  sujet  donne  son  consentement incombent à la personne qui prend l'initiative et la direction de ces expériences ou  qui  y  travaille.  Cette  obligation  et  cette  responsabilité  s'attachent  à  cette  personne,  quine  peut les transmettre à nulle autre sans être poursuivie.

2.  L'expérience doit avoir des résultats pratiques pour le bien de la société impossibles à obtenir par d'autres moyens : elle ne doit pas être pratiquée au hasard et sans nécessité. 

3.   Les  fondements  de  l'expérience  doivent  résider  dans  les  résultats  d'expériences  antérieures  faites sur des animaux, et dans la connaissance de la genèse de la maladie ou des questions de l'étude, de façon à justifier par les résultats attendus l'exécution de l'expérience.

4.  L'expérience doit être pratiquée de façon à éviter toute souffrance et out dommage physique et mental, non nécessaires. 

5.  L'expérience ne doit pas être tentée lorsqu'il y a une raison a priori de croire qu'elle entraînera la  mort  ou  l'invalidité  du  sujet,  à  l'exception  des  cas  où  les  médecins  qui  font  les  recherches  servent eux-mêmes de sujets à l'expérience.

6.  Les  risques  encourus  ne  devront  jamais  excéder  l'importance  humanitaire  du  problème  que  doit résoudre l'expérience envisagée.

7.   On  doit  faire  en  sorte  d'écarter  du  sujet  expérimental  toute  éventualité,  si  mince  soit-elle,  susceptible de provoquer des blessures, l'invalidité ou la mort. 

8.  Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes qualifiées. La plus grande aptitude et une extrême attention sont exigées tout au long de l'expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent. 

9.  Le  sujet  humain  doit  être  libre,  pendant  l'expérience,  de  faire  interrompre  l'expérience,  s'il  estime avoir atteint le seuil de résistance, mentale ou physique, au-delà duquel il ne peut aller. 

10.  Le  scientifique  chargé  de  l'expérience  doit  être  prêt  à  l'interrompre  à  tout  moment,  s'il  a  une  raison de croire que sa continuation pourrait entraîner des blessures, l'invalidité ou la mort pour le sujet expérimental.

 (Extrait du jugement du TMA, Nuremberg, 1947 (traduction française de  F. Bayle, Croix gammée contre caducée.  Les  expériences  humaines  en  Allemagne  pendant  la  Deuxième  Guerre  Mondiale, Neustadt, Commission scientifique des crimes de guerre, 1950.)






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2 commentaires:

plissken https://youtu.be/_LK3avKAF2c a dit…

Declaration universelle des droits de l'homme

GP a dit…

Concernant la Déclaration universelle des droits de l'homme qui date de 1948, nous vous remercions d'en faire le rappel car c'est très important.

En 2005 déjà sensibilisés par les atteintes significatives et insidieuses menées contre nos droits nous avions posté le texte de la Déclaration des droits de l'homme (Décrétés par la Convention Nationale en 1793).

https://autonomes.blogspot.com/2005/08/rappel-de-la-declaration-des-droits-de.html

Le problème actuellement en France c'est que nous sommes "gouvernés" par des despotes qui petit à petit contrôlent notre existence...

En prendre conscience c'est déjà s'armer contre le pire qui pourrait nous arriver.
Ils obéissent à des lois diaboliques et le mal est en eux. Notre pays ne serait pas en faillite si nous n'avions pas été trompés, spoliés...mais c'est une histoire bien longue qui commence dès 1973...