"La Vie Hospitalière"

lundi 30 septembre 2019

Budget 2020 de la Sécu : tout ce qui change pour vous


Le budget 2020 est dévoilé ce lundi 30 septembre. En fort déficit, il contient plusieurs nouvelles mesures concrètes pour donner une dimension plus sociale à l’Acte II du gouvernement.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2020 est détaillé ce 30 septembre à la Commission des comptes de la sécurité sociale avant d'être présenté, mercredi, en Conseil des ministres, puis au Parlement à partir du 20 octobre. Un budget en déficit afin de répondre aux nombreuses doléances, celles des gilets jaunes, des urgentistes, des aidants… Et satisfaire de nouveaux besoins.
Pour son Acte II, le gouvernement a choisi de laisser filer le déficit de la Sécu en 2020, avec un nouveau trou de 5,1 Milliards d'euros (5,4 en 2019), la fin du déficit étant reportée à 2023. Un maintien en zone rouge qui s'explique selon Bercy par la baisse attendue des recettes de 5 milliards d'euros due aux prestations vieillesse plus importantes que prévu et par l'effet des mesures « gilets jaunes ».
Les branches famille et accidents du travail – maladies professionnelles afficheront un excédent de deux Milliards d'euros fin 2020, la branche maladie un déficit de 3 Milliards, la branche vieillesse sera à -2,7 Milliards et le Fonds de solidarité vieillesse à -1,4 milliard d'euros. Des déficits qui vont aussi permettre de financer de nouvelles mesures concrètes, notamment en santé. 
Les revenus.
« Prime Macron » reconduite. Le dispositif incitatif de prime exceptionnelle versée aux salariés par les entreprises, appelée aussi « prime Macron », est reconduit en 2020, sous condition de mise en place d'un accord d'intéressement. 
En 2019, cinq millions de salariés, dans 400.000 entreprises, ont bénéficié d'une prime moyenne de 400 euros exonérée de charges et impôt, soit 2,2 Milliards d'euros de pouvoir d'achat supplémentaire.
Lutte contre les pensions alimentaires impayées. 
Comme annoncé en début d'année, la Caisse nationale d'allocations familiales va mettre en place un dispositif pour lutter contre la pauvreté qu'engendrent les 30 % de pensions alimentaires impayées. Un budget de 120 Millions d'euros en année pleine est prévu pour que les CAF mettent en place, dès juin 2020, un dispositif de signalement/repérage des besoins, de prélèvement sur le compte du débiteur, et de versement d'une aide temporaire de soutien de 115 euros par enfant. 66.000 familles en profiteront en 2020 et 115.000 de plus en 2021.
Exonération pour les fonctionnaires partants. 
Les fonctionnaires vont expérimenter à partir du 1er janvier la « rupture conventionnelle ». Un amendement au PLFSS va leur permettre d'être exonérés de cotisations sociales sur la prime de départ perçue. Mille fonctionnaires en bénéficieront chaque année, selon Bercy.
Retraites.
Réindexation des petites retraites. 
Conformément aux recommandations du Conseil constitutionnel pour 2019 et pour éteindre la colère que cette mesure avait déclenchée chez les Français concernés, les petites retraites seront de nouveau indexées sur l'inflation. La hausse prévue de 1 % sur les retraites de base inférieures à 2.000 euros brut par mois va concerner 77 % des retraités. Pour les retraites supérieures, la hausse sera limitée à 0,3 %.
Prévention des futurs retraités. 
La mesure sera détaillée en décembre : dès l'an prochain seront organisés des « rendez-vous prévention » pour les salariés partant en retraite. Il s'agit de déceler en amont les pathologies qui touchent le grand âge pour une retraite en meilleure santé, une prévention source d'économies pour la Sécu.
Vie professionnelle.
Indemniser les victimes de pesticides. Un fonds doté de 53 Millions d'euros par an va être créé pour indemniser les nouvelles victimes des pesticides. Il sera financé par une hausse de la taxe « pharmacovigilance » sur les pesticides qui va passer de 0,2 % actuellement à 1 %. Cible visée, les oubliés de l'indemnisation : agriculteurs retraités et enfants d'agriculteurs exposés. 10.000 personnes par an en bénéficieront en 2022.
Article de Daniel Rosenweg
Source : leparisien.fr

Lire aussi (egora.fr) 
Lire tout autant (nouvelobs.com)

Décès à Mulhouse : le Samu à nouveau mis en cause


Une enquête a été ouverte par le parquet de Mulhouse (Haut-Rhin) après le décès d'une femme. Les faits remontent au mois de juin. Le Samu avait été alerté, mais aucun véhicule ne s'était déplacé. La sexagénaire était finalement décédée d'un arrêt cardiaque à domicile.
Marie-Line Descloix a été retrouvée sans vie dix jours après sa mort dans son appartement à Mulhouse (Haut-Rhin). Le 3 juin dernier, la femme de 60 ans reçoit un appel de son agence d'intérim pour lui proposer une mission. Elle refuse, se plaignant de douleurs à la poitrine, au cœur ainsi qu'au bras gauche. 
Des symptômes inquiétants qui poussent la directrice d'agence à appeler le Samu, mais l'ambulance ne viendra jamais. L'autopsie confirmera que la comptable est bien décédée d'un arrêt cardiaque.
Les urgences de Mulhouse en grève depuis quatre mois
Pour les syndicats, ce décès s'inscrit dans un contexte de sous-effectif dénoncé depuis des mois. De son côté, la procureure de la République de Mulhouse a ouvert une information judiciaire pour faire toute la lumière sur les défaillances éventuelles dans la prise en charge. 
Cette affaire intervient alors que les urgences de Mulhouse sont en grève depuis quatre mois. Il ne resterait plus que sept médecins sur les 26 dont aurait besoin l'hôpital pour fonctionner correctement.
Source : francetvinfo.fr
Lire aussi (la-croix.com)

Des résidents d'un Ehpad de Haute-Garonne évacués à cause d'une épidémie de gastro-entérite


L'Agence régionale de santé d'Occitanie a été alertée, ce dimanche, d'une multiplication des cas de gastro-entérite à l'Ehpad La Bastide à Beauchalot. 16 résidents sont hospitalisés selon l'ARS, 15 selon l'établissement.
Des pensionnaires de l'unité "Alzheimer 2" de l'Ehpad La Bastide à Beauchalot, dans le sud de la Haute-Garonne, sont victimes d'une épidémie de gastro-entérite. C'est ce qu'annonce l'Agence régionale de santé d'Occitanie et la préfecture de la Haute-Garonne, ce dimanche 29 septembre. 
Le Plan blanc déclenché
Un premier cas de gastro-entérite chez un résident, sans gravité, a été signalé, vendredi. L'établissement, qui compte environ 80 résidents, a alors mis sous surveillance accrue ses pensionnaires, ce qui a permis de révéler d'autres suspicions dans la nuit de samedi à dimanche. L'Ehpad a déclenché le Plan blanc, indique la directrice Christine Viguié. "On a du personnel en renfort depuis ce dimanche matin. On a mis en place des protocoles pour éviter toutes transmissions, pour protéger le personnel et les résidents,"explique-t-elle. 
Au total, 16 patients ont été hospitalisés, selon l'ARS, 15 selon l'établissement. Dont 10 au Centre hospitalier de Saint-Gaudens. L’hôpital a également déclenché son Plan blanc pour faire face à l'arrivée de ces nouveaux patients, et il "a ouvert une petite aile spécifique pour l'accueil des résidents", selon la directrice de La Bastide. Une aide-soignante est aussi touchée, elle est en arrêt-maladie.
"Protocole standard"
Les familles ont été prévenues, et "les mesures d'hygiène habituelles ont été déployées à l'Ehpad", explique l'ARS, ce dimanche soir. La préfecture a par ailleurs décidé de fermer la cuisine de l'établissement en attendant les résultats des analyses menées dans l'Ehpad. Une réaction vive des autorités préfectorale et sanitaire qui sont certainement marquées par le drame de la maison de retraite du Lherm, où 5 résidents sont morts en avril dernier. Christine Viguié n'a pas souhaité donner son avis sur la décision de fermer la cuisine de son établissement. Selon elle, c'est le "protocole standard" lorsqu'il y a suspicion d'épidémie. 
Ce lundi matin, une partie des résidents hospitalisés ont pu regagner l'Ehpad.
Article de Winny Claret

Source : francebleu.fr

dimanche 29 septembre 2019

Neuf Français sur 10 soutiennent toujours la grève des urgences


64 % d'entre eux estiment que le plan annoncé par la ministre de la Santé est insuffisant. Un chiffre qui monte à 86 % chez les personnels hospitaliers.
Les Français sont nombreux à soutenir le mouvement de grève qui touche encore plus de 260 services d'urgences. Ils sont ainsi 89 % contre 92 % en juin à leur témoigner leur solidarité, et ce, malgré les annonces faites par la ministre de la Santé, selon un sondage Odoxa réalisé pour Le FigaroSanté et Franceinfo, publié ce dimanche.
Les personnels hospitaliers soutiennent, eux aussi, leurs confrères à 93 %, une baisse de seulement 3 % par rapport à juin. Comme les Français, ils estiment, à 86 %, que le plan dévoilé par Agnès Buzyn, début septembre, n'est pas suffisant.
Autre constat relevé par l'étude : au cours des mois d'été, le nombre de personnes affectées par un problème de santé a été historiquement bas à 18 %, contre 23 % au mois de juin (21 % en septembre 2018). Les Français ont donc moins fréquenté les urgences qu'en mai-juin dernier selon ce baromètre Odoxa (100.000 à 200.000 passages en moins sur un trimestre). Mais cette amélioration n'a pas été ressentie par les personnels hospitaliers : 55 % d'entre eux pensent que les problèmes de santé des Français ont eu tendance à augmenter ces derniers mois.
48 % des personnels hospitaliers insatisfaits au travail.
Les personnels hospitaliers sont aussi nettement plus malades que leurs patients (29 %, soit 11 points de plus que la population générale). Parmi eux, ce sont les personnels soignants, infirmiers et aides soignants, qui sont les plus atteints par les problèmes de santé : 31 % contre 25 % pour les cadres de santé et personnels administratifs.
Ceux travaillant au sein des hôpitaux sont aussi nettement plus insatisfaits au travail que leurs concitoyens : 1 sur 2 est insatisfait (48 %) alors que 77 % des Français sont satisfaits de leur travail. "La crise des urgences n'est probablement que le reflet d'une crise plus globale touchant l'ensemble du personnel hospitalier depuis ces deux dernières années", estime l'étude. Elle note ainsi que l'insatisfaction a bondi de 12 points entre novembre 2017 (36 % d'insatisfaits parmi les personnels hospitaliers) et aujourd'hui.
Etude réalisée auprès d'un échantillon de 1005 personnes et 1082 professionnels de santé hospitaliers.

Source : lexpress.fr


Les bébés nés aux États-Unis d'Amérique sont 76% plus susceptibles de mourir avant leur 1er anniversaire que ceux dans d'autres pays riches


Les États-Unis dépensent plus de 230 milliards de dollars par année pour les soins de santé personnels des enfants, ce qui représente environ 8,4 % des dépenses totales de santé aux États-Unis. 
Les dépenses ont bondi de 56 % entre 1996 et 2013. Une partie de l'augmentation couvrant probablement les coûts des programmes de vaccination qui a commencé « dramatiquement » à augmenter dans les années 1990, mais ces dépenses substantielles ne se traduisent pas par une bonne santé pour les enfants américains. 



Au lieu de cela, les principaux indicateurs de la santé de l'enfant semblent donner un nouveau sens à l'expression « la géographie est le destin ». 
Les comparaisons internationales montrent que les États-Unis se sont classés au plus bas parmi les vingt pays développés pour la mortalité infantile depuis les années 1990 et se classent actuellement derrière 55 autres pays dans le monde pour la mortalité infantile. 
Les États-Unis sont également à la traîne par rapport aux autres pays développés en ce qui concerne le taux de baisse de la mortalité infantile. En fait, la mortalité infantile due à la prématurité ou à un faible poids à la naissance a commencé à augmenter à la fin des années 1980. 

À l'heure actuelle, les enfants nés aux États-Unis sont 76 % plus susceptibles de mourir avant leur premier anniversaire que les nourrissons d'autres pays riches, avec 1 bébé américain sur 270 qui meurt au cours de sa première année de vie, ceci depuis 2015. 

Source : vaccineimpact.com

samedi 28 septembre 2019

La ville de Rouen est « clairement polluée » par les suies, affirme Agnès Buzyn

Au lendemain de l’incendie qui a embrasé une usine Lubrizol à Rouen, les habitants de Seine-Maritime sont encore très inquiets des conséquences du sinistre sur la région et leur santé. Interrogée par la presse vendredi 27 septembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a affirmé que la ville de Rouen était « clairement polluée » par les suies qui s’y sont accumulées.
« Ce sont des suies, comme une pollution, comme les galettes de goudron sur les plages, a-t-elle déclaré. Si on voit des galettes de goudron sur les plages, on demandera aux enfants de ne pas les toucher et de se laver les mains. C’est la même chose que nous demandons aux riverains aujourd’hui. »
Agnès Buzyn à Rouen : "La ville est clairement polluée."
Agnès Buzyn a recommandé aux habitants de prendre des précautions, comme le port des gants, lorsqu’ils nettoient ces saletés « visuellement très repérables ».
« C’est une usine qui produit des hydrocarbures, a-t-elle souligné. Mêmes s’ils ne sont pas en grandes quantités, ce n’est jamais bon pour les populations de toucher ce genre de produits. »
La ministre, qui a affirmé « comprendre la population », a indiqué qu’elle ne pouvait pas « dire qu’il n’y a pas de danger ». « Il y a forcément des traces d’hydrocarbures », a-t-elle ajouté avant d’assurer : « Nous rendrons transparents la totalité des prélèvements réalisés hier et aujourd’hui. »
Egalement présente sur place, la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne a pour sa part précisé qu’il n’y avait « pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués ».
« Il ne faut pas dire aux gens qu’il n’y a pas de risque.»
Face aux inquiétudes des habitants, le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, s’est voulu rassurant jeudi, répétant que la fumée dégagée par l’incendie ne présentait « pas de toxicité aiguë ». Il n’y a « aucun risque » pour l’eau potable après les retombées de suie, car il n’y a pas de captage dans le secteur, a-t-il assuré.
Sur RTL jeudi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait appelé les populations à ne pas « paniquer », ajoutant qu’il n’avait pas « pas d’éléments » sur un risque lié aux fumées. Des propos tempérés par la suite par le colonel Jean-Yves Lagalle, qui commandait les pompiers mobilisés autour du sinistre. « […] ces fumées sont des fumées toxiques, comme toute pollution. Il ne faut pas dire aux gens qu’il n’y a pas de risque », a-t-il affirmé.
Après l’incendie, le parquet a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête pour destructions involontaires de l’usine. Si les autorités avaient initialement affirmé que la Seine n’avait pas été polluée, des galettes d’hydrocarbures ont finalement été retrouvées vendredi dans le fleuve, à Rouen.
Source : nouvelobs.com

"La Vie Hospitalière" rappelle qu'après l'incendie de l'usine Lubrizol, le jeudi 26 septembre, plusieurs personnes ont été hospitalisées...
Les autorités se veulent toutefois rassurantes, on en oublierait presque que l'usine est classée Seveso "seuil haut"... pourtant, tout autant, les huiles ne sont pas rien au niveau de la pollution de l'air, maintenant que la fumée noire ne forme plus d'écran nous aimerions y voir plus clair effectivement (1), et surtout que soient tirées les conséquences réelles - à court et long terme - de cette pollution pour la santé des personnes et surtout des enfants qui sont les victimes les plus fragiles de cette pollution (sans oublier bien évidemment les personnes atteintes de problèmes respiratoires ou autres).

Dans les années 70 et 80 (2) puis en janvier 2013 (3), l'usine Lubrizol de Rouen  avait émis dans l'air un gaz toxique à forte dose (le mercaptan).

1) La ministre de la Santé, en visite à Rouen, hier, a estimé rappelons-le que la ville était « clairement polluée » on avance donc...
2) Lire l'article de LCI
3) Lire l'article publié par Le Figaro Santé (en 2013)




Essai illégal de Poitiers : le Pr Fourtillan persiste et signe


Malgré la décision de justice sanitaire d'interdiction de son essai clinique non autorisé, le Pr Jean-Bernard Fourtillan ne semble pas vouloir reculer. Dans sa lettre ouverte à la presse, il conteste la qualification d'« essai clinique » de son expérimentation sur 402 patients souffrant de diverses maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer, troubles du sommeil…). Ces derniers ont reçu des patchs transdermiques contenant de la valentonine, seule ou en association avec du 6-méthoxy-Harmalan.
« L’essai de ces patchs, soutient le Pr Fourtillan, n’est pas un essai clinique, au sens réglementaire du terme, qui doit être soumis à l’aval de l’ANSM [l'Agence nationale de sécurité du médicament, NDLR], parce qu’il n’est pas effectué avec un médicament. » La preuve ? L'emballage des patchs, fabriqués par la société allemande Gen-Plus comporte la mention « Technical sample. Not for human use », ce qui signifie « qu'il ne s'agit pas d'un « médicament » et que son utilisation est de l’unique responsabilité des 402 personnes. Ainsi les reproches formulés par l’ANSM dans sa décision sus-mentionnée sont sans fondement. Le test en question est effectué en toute légalité ».
Un argument jugé irrecevable par l'ANSM, contactée par « le Quotidien » : « au mème titre que des patchs nicotiniques ou l'implant Mirena, ces patchs sont considérés comme des médicaments et doivent être traités comme tels d'un point de vue réglementaire ». Par ailleurs, les documents transmis aux participants évoquent bien un « essai clinique avec des patchs mixtes ».
L'essai continue
Le Pr Fourtillan paraît donc déterminé à poursuivre son essai, comme semblent le confirmer les témoignages recueillis par le Pr Philippe Damier (CHU de Nantes), neurologue et vice président du comité scientifique de l'association France Parkinson, qui a lancé l'alerte en mai dernier. 
« Des patients ont reçu des mails depuis jeudi dernier, conformément à ce qui a été demandé par l'ANSM. Le Pr Fourtillan y explique que l'essai va se poursuivre », alors que l'ANSM a expressément demandé au Fonds Josefa et à la société Sodeval d'arrêter l'administration du médicament expérimental, de stopper les inclusions et le suivi des volontaires ainsi que la collecte de données.
Selon l'ANSM, si le Pr Fourtillan ne se plie pas à la décision de justice sanitaire de jeudi dernier, le pôle santé du parquet de Paris, qui a d’ores et déjà été saisi, prendra le relais. « L'Agence n'a pas de droit de perquisition, en dehors des inspections comme celle réalisée dans le laboratoire impliqué dans l'étude. Il nous est donc impossible d'inspecter l'abbaye de Sainte-Croix dans laquelle les patients ont été accueillis, et de saisir les listes de patients ou les patchs », explique l'ANSM.
Convoqué en juin dernier, le Pr Fourtillan ne s'est pas rendu dans les locaux de l'Agence. Mener un essai clinique sans autorisation constitue une infraction, au titre de l'article L.1121-1 du code de santé publique, et est passible de 15.000 euros d'amende et d'un an de prison.
Article de Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr

Lire aussi (jeanyvesnau.com)


Les opinions exprimées n'engagent que la responsabilité des auteurs.

vendredi 27 septembre 2019

Premier cas québécois de maladie respiratoire grave liée au vapotage


Un premier patient a développé une maladie respiratoire grave liée au vapotage au Québec, a appris La Presse. Très peu de détails ont filtré sur ce cas jusqu’à maintenant. Le directeur national de la santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda, abordera le sujet ce matin lors d’une conférence de presse qui se tiendra à Montréal.
Mercredi dernier, un premier cas canadien de maladie liée au vapotage a été annoncé par les autorités de santé publique de London en Ontario.
Le jeune malade, qui s’est retrouvé sous respirateur aux soins intensifs après avoir développé une maladie pulmonaire, fumait la cigarette électronique.
Des cas ayant fait les manchettes dernièrement, notamment aux États-Unis, ont soulevé des préoccupations importantes à Québec. La ministre de la Santé, Danielle McCann, n’écarte pas l’idée de resserrer la réglementation sur le vapotage.
12 morts aux États-Unis.
Au cours des derniers mois, plus de 800 cas de personnes ayant développé des maladies respiratoires graves en lien avec le vapotage ont été recensés aux États-Unis. Hier, les autorités américaines ont annoncé que le nombre total de morts liées au vapotage était passé de sept à douze.
Les autorités américaines de la santé publique sont sur le qui-vive. Mardi, l’État du Massachusetts a décidé d’interdire complètement la vente de cigarettes électroniques sur son territoire pour une période de quatre mois. Peu avant, l’État de New York et le Michigan avait quant à eux interdit la vente de produits de vapotage aromatisés. Le 11 septembre, le président Donald Trump a lui aussi manifesté son intention d’interdire prochainement la vente de cigarettes électroniques aromatisées.
Mise en garde de Québec.
Jusqu’à maintenant, aucun décès lié au vapotage n’a été enregistré au Québec. Le 10 septembre dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a publié un avis afin de « mettre en garde la population, et plus spécialement les utilisateurs de produits de vapotage, au sujet du risque de développer une maladie pulmonaire sévère et de décès possiblement associé à l’usage de cigarettes électroniques ». Dans cet avis, on invitait les utilisateurs de vapoteuses à « surveiller l’apparition récente de symptômes inhabituels de toux, d’essoufflement ou de douleur thoracique ».
Le MSSS disait aussi surveiller « de près l’évolution de la situation et travaille[r] à établir un processus de signalement des cas de maladie pulmonaire sévère potentiellement liés au vapotage qui pourraient survenir au Québec ».
Article d'Ariane Lacoursière et de Tommy Chouinard

Source : lapresse.ca


Allo Mme Buzyn ! Une production de médicaments près de Lyon, cela vous intéresse ?

Alors que la pénurie de médicaments se poursuit, la société Famar de Saint-Genis-Laval et ses 320 salariés sont promis à une cessation d’activité. À moins d’une hypothétique intervention de l’État. Pour l’heure, la ministre de la Santé ignore l’offre des syndicats de l’entreprise : mettre le site de production à disposition pour endiguer les ruptures de stock.
« Nous proposons à la ministre de réduire le phénomène de pénurie en France en confiant au site de Famar Lyon, certains de ces médicaments en rupture. L’existence de capacités industrielles non utilisées sur le site de Saint-Genis-Laval sont à disposition pour répondre aux besoins sanitaires de milliers de patients en souffrance. » Cette proposition de l’intersyndicale CGT, CFE-CGC, FO de l’entreprise Famar à côté de Lyon est restée lettre morte depuis le 9 juillet.
Pourtant, la question est sérieuse. Le nombre de ruptures de stock de médicaments affectant les pharmacies comme les hôpitaux est passé de 44 à 868 entre 2008 et 2018 selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). 
Tous les types de médicaments sont concernés, même ceux d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). De plus, ces pénuries peuvent perdurer dans le temps : la moitié des médicaments ont manqué pendant plus de 60 jours, selon l’ordre des pharmaciens. Pour répondre à une crise montante, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé le 8 juillet la mise en œuvre de 28 mesures. Parmi elles : l’échange d’informations entre acteurs de la filière et une feuille de route pour un comité de pilotage devant commencer ses travaux après l’été. Celui-ci, réuni par la ministre pour la première fois le 23 septembre devra rentre ses premières conclusions en janvier.
Monopoly sur la production de médicaments.
En attendant, la production pharmaceutique à Saint-Genis-Laval est sur la sellette. Dans cette commune, 300 salariés produisent et conditionnent de nombreux médicaments pour les laboratoires. Parmi eux, certains sont d’intérêt thérapeutique majeur comme la Teralithe, un antipsychotique produit pour Sanofi, ou la Disulone utilisée dans le traitement de la lèpre et de maladies auto-immunes. Les syndicats de l’entreprise pointent par ailleurs être le dernier site de production dans le monde sur lequel s’appuie l’Organisation mondiale de la santé pour la Notezine, un antiparasitaire. Pour autant, son placement en redressement judiciaire le 24 juin, avec une période d’observation de trois mois, n’a suscité aucune réaction de la part de la ministre.
Comment un tel site se trouve-t-il au bord de la fermeture ? La faute à des erreurs stratégiques et un Monopoly capitalistique à en croire les syndicats de l’entreprise. Anciennement Rhône-Poulenc, l’usine a ensuite été revendue par le groupe Aventis en 2004. Elle passe alors dans les mains du sous-traitant pharmaceutique Famar, propriété du groupe familial grec Marinopoulos. Le projet de ce dernier d’ajouter une ligne de produit cosmétique sur le site n’a jamais trouvé sa rentabilité financière. Il a été interrompu en 2015. De plus, frappé par la crise économique qui affecte la Grèce, le groupe Marinopoulos fait face à une procédure de sauvegarde lancée auprès de la justice hellène. Ses avoirs sont alors contrôlés par quatre groupes bancaires. Manquant de trésorerie, dans l’impossibilité de se fournir en matières premières, le site de Saint-Genis-Laval se trouve dans l’incapacité de produire pour honorer un carnet de commandes bien rempli, explique dans une lettre ouverte Yannig Donius, le secrétaire du comité d’entreprise et délégué syndical CGT de Famar Lyon.
Le coup de grâce leur est porté en septembre 2018. La société KKR, une filiale du fonds d’investissement américain Pillarstone, un spécialiste des rachats d’entreprises par endettement (LBO), prend le contrôle du groupe. Elle fait le choix de réduire de moitié les activités à Saint-Genis-Laval. Depuis, KKR a décidé de démanteler Famar. Au mois de mai 2019, elle a confié la vente de 11 sites sur 12 dans le monde à Patrick Puy, l’ex-liquidateur des marques André et Naf-Naf pendant le « redressement » en 2017 de Vivarte, une autre victime d’un LBO. En France les sites d’Orléans, d’Aigle dans l’Orne et de Saint-Rémy-sur-Avre dans l’Eure-et-Loir sont à vendre à la découpe. En tout, un millier de salariés sont concernés. Mais à Saint-Genis-Laval, il n’est même pas question de vente. Patrick Puy a préféré placer l’entreprise en redressement judiciaire.
Famar : silence on ferme !
Étonnamment, la fermeture programmée d’un site de production sur le territoire français, en pleine pénurie de médicaments, ne semble pas émouvoir grand monde. Au printemps, Yannig Donius le secrétaire du comité d’entreprise de Famar Lyon alerte les ministères de la Santé et de l’Économie et se fend d’une lettre ouverte aux sénateurs. Depuis, Agnès Buzyn cultive la dénonciation discrète. À ce jour : aucune déclaration publique ni aucune prise de contact de son ministère avec les représentants du personnel. Aucune réponse à nos questions non plus, malgré des relances. « Nous suivons le dossier, mais ne faisons pas de commentaire sur le sujet » a fini par nous indiquer Bercy, sans pour autant que des contacts aient été pris avec les salariés de Saint-Genis-Laval par le ministère. Si des tractations sont en cours, ils en sont exclus.
Quelques membres du Sénat ont été plus réactifs, mais ils sont rares. En tout et pour tout, les représentants des salariés n’ont été reçus que par un seul des 348 sénateurs siégeant au Palais Bourbon. En l’occurrence, celui étiqueté Les Républicains dans la circonscription du Rhône où est situé le site : François-Noël Buffet. Pour deux ou trois autres, une réponse circonstanciée par courrier et l’assurance d’une interpellation de la ministre de la Santé ont suffi. Sans plus de résultats six mois plus tard. « À ce jour, M. le sénateur est toujours en attente d’une réponse de Mme la ministre », précisait mi-septembre l’assistant parlementaire du sénateur de l’Allier Gérard Deriot.
Pendant ce temps, Famar Lyon a été placé en redressement judiciaire, avec une période d’observation de trois mois et un délai fixé au 9 septembre pour une candidature de reprise du site. Par contre, les administrateurs judiciaires n’ont pas stoppé la production des médicaments pour ne pas élargir les pénuries. Faut-il voir dans cette décision une intervention de l’État ? Nous ne pouvons l’affirmer. Par contre, ce serait à peu près la seule. La période d’observation a été renouvelée et la production se poursuivra en augmentant les tarifs pour ne pas creuser les dettes. Elle devrait continuer au moins jusqu’au mois de mars 2020. Mais les laboratoires s’organisent et transfèrent leurs activités. Certains réinternalisent des productions, d’autres confient des fabrications à de nouveaux sous-traitants en France ou à l’étranger. Une fuite qui hypothèque dangereusement l’avenir du site.
Gérer local, éviter un débat global.
Pour éviter leur liquidation et maintenir un site dédié à la production de médicaments, les salariés de Famar Lyon ont manifesté dans les rues de Saint-Genis-Laval le 4 juillet. Une semaine plus tard, ils se sont rassemblés devant les locaux des laboratoires Merck à Lyon. À la suite de ces deux actions, une entrevue a été organisée par la mairie inquiète de voir disparaître des emplois sur sa commune. Le maire s’est alors employé à organiser une table ronde avec l’ensemble des acteurs, dont l’État, pour la deuxième quinzaine de septembre. Une rencontre qui a dû être repoussée au 11 octobre, devrait se tenir dans l’usine, et où, selon nos informations, seules la mairie de Saint-Genis-Laval et la métropole lyonnaise ont assurée de leur présence du côté des institutionnels.
La poursuite de la production de médicaments ne semble pas être le dessein que KKR imagine pour ces 320 salariés. « L’option la plus probable serait de trouver un investisseur immobilier qui crée, sur le site, une sorte de parc d’activité autour de la pharmacie, de la chimie, des cosmétiques, etc. », avançait Patrick Puy au mois de juillet. Une option que ni la mairie de Saint-Genis-Laval ni la métropole lyonnaise ne disent rejeter. 
Une telle proposition a-t-elle les bonnes grâces de Bercy et d’Agnès Buzyn ? Leur absence probable le 11 octobre pourrait le laisser penser. En tout cas, une solution négociée localement évacuerait un débat national sur les pratiques industrielles des groupes pharmaceutiques, toutes tournées vers la maximisation de leurs bénéfices.
Un débat que l’intersyndicale CGT, CFE-CGC, FO a bien tenté de porter. Au mois de juillet, elle proposait à la ministre de la Santé d’utiliser le site de Saint-Genis-Laval pour réduire les pénuries de médicaments. Une option que n’a pas retenue Agnès Buzyn, et à laquelle elle n’a même pas daigné répondre. Et ce, malgré une pénurie persistante. Du coup, ses déclarations du 23 septembre affirmant que « nous ne pouvons plus laisser le marché en l’état, car l’autorégulation ne marche pas », sonnent un peu faux.
Article de Stéphane Ortega
Source : rapportsdeforce.fr
Lire aussi (acteursdeleconomie.latribune.fr)


Allô ? Y'a personne au bout du fil ? 
Pour le syndicat Santé Solidaires (SSRC-SAS) ces ruptures de stock de médicaments deviennent de plus en plus douteux, c'est un bon moyen pour l'industrie pharmaceutique d'augmenter ses prix et de là ses bénéfices.
Il faut des mesures gouvernementales à la hauteur des besoins de médicaments (dits médicaments qui peuvent s'avérer très préjudiciables pour les patients). C'est inadmissible que nous en sommes toujours au même point dans un sens, et que seul le profit des grands groupes internationaux ne semble pas, lui, se trouver dans une impasse...
La responsabilité des décideurs se trouve de fait impactée. Il y a urgence à favoriser la production de médicaments dans l'hexagone, et même nationaliser (dans l'intérêt général) les sources de production autant que possible.
Toutes les "autres mesures" ne sont que "pipi de sansonnet" car depuis le temps rien avance vraiment dans le bon sens, et ce bon sens, bien évidemment, n'est pas celui des profiteurs de la marchandisation de la santé.
Donc nous avons là, l'exemple très actuel d'une société qui risque de fermer alors qu'elle est en capacité de produire des médicaments, il semble que le silence apporté par le Ministère de la Santé  est très préoccupant... Nous attendons mieux et surtout des résultats dans l'intérêt de tous !

Contact (SSRC-SAS)

Un couple d’octogénaires retrouvé mort dans une clinique, probable homicide suivi d'un suicide


Un couple a été découvert sans vie jeudi dans une clinique de l'Haÿ-les-Roses. Le mari aurait mis fin aux jours de son épouse, atteinte d'Alzheimer, avant de se donner la mort.
Le drame s’est déroulé jeudi, dans une clinique de l'Haÿ-les-Roses : un octogénaire se serait suicidé, après avoir mis fin aux jours de son épouse, atteinte d'Alzheimer. L’homme a laissé un mot pour expliquer son geste.
Le mari, né en 1928, aurait tiré peu avant 15 heures sur sa femme, cinq ans plus jeune que lui et hospitalisée au service gérontologie en raison de ses problèmes de santé. Il aurait agi vraisemblablement avec une arme de poing.
L’affaire confiée au Service départemental de la police judiciaire.
Le couple a ensuite été retrouvé mort, une balle dans la tête, dans la chambre de la victime. Les corps ont été découverts par un proche, et l’enquête a ensuite été confiée au Service départemental de la police judiciaire.
Une source proche du dossier explique que le mari venait voir son épouse tous les jours, et qu’il n’aurait vraisemblablement pas pu supporter l'avancée de sa maladie. Selon cette même source, il y aurait peu de doutes sur le déroulé des faits, étant donné la teneur du mot laissé par l’homme.

Source : france3-regions.francetvinfo.fr
Lire aussi (leparisien.fr)

La maternité de Lariboisière, vitrine de «la honte»


Mois après mois, le nombre de parturientes relevant de l’Aide médicale d’Etat ou de la CMU grimpe. À bout, le personnel se sent démuni. 
Un appel comme «une bouteille à la mer». Quand sa collègue aide soignante a craqué, Tony Ferreira n’y a plus tenu. Le week-end dernier, il a écrit le désespoir. Le sien, celui des infirmiers, des sages-femmes, des assistantes sociales de la maternité de l’hôpital parisien Lariboisière, ce «Versailles du pauvre» comme on l’appelle dans les étages. Lundi, l’infirmier, quatorze ans de boutique dont les quatre dernières années à arpenter les couloirs du service gynécologie obstétrique, a fait signer son SOS à la volée : «À la 39ème signature, je me suis dit que cela suffisait pour donner l’alerte. Mais j’aurais pu continuer…» Tony Ferreira n’est pas syndiqué, pas politisé non plus. Simplement il n’en peut plus. «Tous les jours, je croise un ou une collègue avec les larmes aux yeux. Je suis déprimé. J’ai du mal à trouver le sommeil. Je suis exaspéré. À bout.» 
Lui qui a grandi dans une petite loge du XVIIIème arrondissement entre une mère concierge et un père ouvrier à la chaîne connaît les rudesses de la vie. Mais trop c’est trop. «Je ne suis pas un monstre. Quand je vois ce que je vois, je ne peux pas détourner le regard. Faire comme si de rien n’était.» Tony Ferreira n’exagère pas. Même au 5ème étage, celui de la direction, les voix s’étranglent au bout d’une demi-heure de conversation. Ce malaise général, Ferreira le résume, brutal : «La précarité, on n’en peut plus.»
«On est dépassés»
À la maternité de Lariboisière, la vitrine de la «honte» se trouve au rez-de-chaussée, dans l’ancienne petite salle d’attente des consultations pédiatriques, à deux pas du service des urgences générales. 
Ce mercredi soir, elles sont déjà sept, assises à même le sol avec leur nourrisson, entassées avec leurs sacs dans 13 mètres carrés. Abattues, silencieuses pour la plupart. Exceptée Djeneba. Son bébé au sein, la jeune Ivoirienne tente d’attirer l’attention. Elle a accouché le 23 août dernier. La veille, la directrice et les vigiles de l’hôpital sont passés comme tous les soirs entre minuit et une heure du matin pour relever les identités des femmes échouées là. Et lui rappeler à elle que le mois de «mise à l’abri» assuré par l’hôpital est arrivé à son terme. Demain, Djeneba et son nourrisson seront à la rue.
À l’étage de la direction, Marie-Christine Chaux, coordinatrice maïeutique de la maternité, tente de faire bonne figure. Et puis, la cuirasse se fend. «On est dépassés», admet la sage-femme. Mois après mois depuis janvier, le nombre de parturientes relevant de l’Aide médicale d’Etat ou de la CMU grimpe. «Aujourd’hui, cela représente 40% des femmes qui accouchent ici», précise Marie-Christine Chaux. 
En réalité, plus d’une sur deux, si l’on ajoute celles qui n’ont aucune couverture sociale. Au mois d’août dernier, plus du quart des futures mères accueillies relevaient du 115.
«Beaucoup d’hôpitaux se délestent sur nous»
«Le plus difficile pour le personnel soignant, c’est que ce sont des maternités tristes, douloureuses», explique la sage-femme. «Les bébés ne sont souvent pas souhaités et le lien mère enfant pas forcément accepté.» Et puis vient toujours ce moment où il faut signifier aux mères qu’elles doivent partir. Quand bien même les hébergements d’urgence sont partout saturés. «On est là pour les sauver, alors les mettre à la rue avec un nourrisson… glisse la sage-femme. Cela nous renvoie à notre impuissance. Mais on est à l’APHP, on ne fait pas de l’humanitaire.» Il y a un an pourtant, quand elle a dû s’y coller, Marie-Christine Chaux a, elle aussi, craqué. Depuis, la patronne du personnel non médical a obtenu que ni elle ni aucun membre du personnel n’aient à montrer la porte de sortie aux mères sans logis. Désormais, les cadres de la maternité se contentent d’inviter les patientes et leur bébé à «aller à l’accueil pour une prise de relais». À la directrice de l’hôpital de se charger de la suite…
Dans les étages, la désespérance se décline tous azimuts. «Pas de brancard en propre, pas de fauteuil roulant.» Des «fenêtres pas isolées», des «digicodes en panne», des «problèmes de sécurité». Surtout, il y a la pression. «Tout le monde est à bout. L’effectif n’est jamais au complet. En ce moment, on a une infirmière pour 21 patientes dont sept ou huit ne parlent pas français. Or on a des pathologies lourdes comme les diabètes, ou les VIH qui réclament d’être très vigilant sur les soins aux mères et aux bébés…» 
Du haut en bas de la maternité, un même message revient en boucle : il y a urgence à soulager Lariboisière. «Beaucoup d’hôpitaux se délestent sur nous des femmes qui relèvent de l’AME, du CMU ou du 115», constate Marie-Christine Chaux. «Il n’y a pas de problème à ce qu’on en prenne la plus grande partie. C’est notre histoire. On est là pour ça. Mais tout, on ne peut plus.»

Source : liberation.fr

jeudi 26 septembre 2019

Le CHU d’Angers épinglé par l’Autorité de sûreté nucléaire


Dans le cadre de son rapport régional annuel, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pointe des dysfonctionnements récurrents dans l’établissement angevin, dans le domaine de la radioprotection des agents, notamment en blocs opératoires. Une « surveillance renforcée » est maintenue en 2019 et la direction est mise en cause pour son « manque d’implication ».

Source : ouest-france.fr

mercredi 25 septembre 2019

À l’avenir, des diagnostics médicaux sur base de votre voix


Et si, en plus de nous permettre d’exprimer nos pensées et émotions, nos voix pourraient aussi fournir des renseignements sur le fonctionnement interne de nos corps ? Eh bien, c’est déjà le cas ! Des chercheurs de l’Université polytechnique de Madrid, de l’université Johns-Hopkins et de l’Institut technologique du Massachussetts (MIT) ont développé un outil permettant d’analyser la voix pour diagnostiquer la maladie de Parkinson.
En Belgique, près de 30.000 personnes souffrent de cette maladie. En France, on en compte 200.000, et l’on diagnostique environ 25.000 nouveaux cas chaque année.
Parkinson altère la voix
C’est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer, mais elle demeure pourtant assez méconnue, c’est pourquoi la recherche dans ce domaine est vitale, notamment pour permettre une détection plus précoce de cette affection. Ni les tests de laboratoire ni l’imagerie cérébrale ne permettent d’identifier catégoriquement la maladie. Cependant, la maladie de Parkinson se manifeste souvent dans un premier temps au niveau de la voix.
Dans leur étude, les chercheurs ont analysé les altérations de la parole chez des patients pour comprendre comment la maladie de Parkinson affecte la façon dont ils parlent. Ils ont ensuite mis au point une technique qui peut, selon eux, identifier la maladie avec une précision supérieure à n’importe quel autre test.
La voix  comme indicateur de l’état de santé
Ils ne sont pas les seuls ; l’utilisation d’outils d’analyse vocale dans le secteur de la santé se développe de plus en plus. La voix permet notamment de fournir des informations sur des maladies qui ont peu de manifestations physiques. 
Par exemple, Sonde Health, une société médicale basée à Boston, développe des moyens de diagnostiquer des troubles mentaux par la voix, comme la dépression post-partum ou l’anxiété, et espère étendre cette technologie à de nombreuses maladies grâce à une récente levée de fonds. Leur technologie permet de détecter certains caractères dans la voix qui sont fréquents chez les malades mais imperceptibles à l’oreille, comme des fluctuations, des bredouillements, des sons allongés ou des changements dans la qualité vocale.
Poser un diagnostic grâce à la parole : cette méthode ne sera bientôt plus le domaine exclusif de la psychothérapie ! 
Au fait, concernant la recherche sur la détection de la maladie de Parkinson, ce n’est pas la seule avancée sortant de l’ordinaire. Selon une étude menée au Royaume-Uni, les patients atteints de Parkinson auraient une odeur particulière.

Article de Sarah Liénart
Source : fr.express.live


Frédéric Valletoux réélu à la présidence de la Fédération hospitalière de France


La Fédération hospitalière de France (FHF) a réélu ce matin le président sortant, Frédéric Valletoux, à la tête de la Fédération et ce pour un mandat de trois ans. Cette élection intervient à un moment décisif où l’hôpital public et les établissements médico-sociaux sont au cœur de l’actualité avec une préoccupation grandissante de l’opinion publique sur l’avenir du système de santé.

Le mot du président
" La confiance qui vient de m’être renouvelée en tant que président de la Fédération hospitalière de France (FHF) m’honore. Je me réjouis de pouvoir poursuivre et amplifier le projet que nous portons ensemble, avec le vice-président Jean-Louis Touraine et avec tout le conseil d’administration, pour l’avenir de notre Fédération."
"Nos établissements publics de santé et médico-sociaux, ciments du pacte social républicain, connaissent aujourd’hui des difficultés, en matière de financement et d’investissement notamment. Dans ce contexte, nous nous devons de continuer à être mobilisés, à être force de propositions. Et à proner une transformation de l’ensemble de notre système de santé : une réforme systémique.
Je suis fier de notre bilan collectif et nous allons poursuivre le cap que nous nous sommes fixés. En allant plus loin. Ce nouvel élan que j’impulse dès aujourd’hui portera particulièrement sur les axes majeurs suivants :
- Les professionnels d’abord avec la promotion d’un choc d’attractivité au service des femmes et des hommes qui font l’hôpital et les structures médio-sociales.
- Une concrétisation de la logique de parcours en particulier pour les plus fragiles, pour les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Ce sont là des sujets de société majeurs que les pouvoirs publics ne peuvent plus contourner ou repousser.
- La psychiatrie publique reconnue pour son rôle et sa place incontournable une véritable : enjeux de Santé publique et de parcours de vie ouvrant de nouvelles perspectives pour les patients et les équipes
- La recherche , l’enseignement et l’investissement sont à sanctuariser.
- La révision des modèles de financement : pour un financement responsable juste et adapté.
Les chantiers sont nombreux et ils sont autant de défis pour notre Fédération. C’est de manière collégiale que nous les relèverons, avec le Bureau et le conseil d’administration, avec nos cinq commissions permanentes, avec les Conférences. Soyons attentifs, à l’écoute, proposons ensemble un projet de rassemblement pour l’avenir de notre système de santé qui saura convaincre les différents acteurs.
Pour cela, osons, ayons confiance et, surtout, soyons fiers de nos valeurs et de nos missions de service public."
Frédéric Valletoux,
Président de la FHF

Source : fhf.fr

Pas de service d’urgence le soir au Pôle santé Sarthe et Loir


Faute de médecin urgentiste, il n’y aura pas de service des urgences au sein du Pôle santé Sarthe et Loir du Bailleul tous les soirs jusqu’au lundi 14 octobre.
Faute de médecin urgentiste, du lundi 24 septembre 2019 jusqu’au lundi 14 octobre 2019, de 20 h 30 à 8 h 30, il n’y aura pas de service d’accueil des urgences le soir au Pôle santé Sarthe et Loir (PSSL) du Bailleul.
Le centre hospitalier se trouve dans l’impossibilité “de garantir la continuité et la sécurité des soins 24 heures sur 24 en cette fin du mois de septembre et de la première quinzaine d’octobre”.
Actuellement, le service des urgences fonctionne avec 1,6 médecin urgentiste en équivalent temps plein. Le centre hospitalier compte neuf postes vacants au sein de ce service en forte tension.
Service minimum
Les patients ne pourront donc être admis aux urgences que de 8 h 30 à 20 h 30. Passé cette heure, un service minimum d’accueil sera mis en place avec une aide soignante et une infirmière.
Si des patients arrivent aux urgences du PSSL, ces deux personnes sont chargées de “les réorienter” en lien “avec la régulation du Samu 72 en fonction de leur état de santé vers la réponse la plus appropriée”. Selon les pathologies, les personnes seront donc redirigées vers les hôpitaux du Mans, de Château-Gontier ou d’Angers.
L’année dernière, ce sont 24.000 patients qui se sont présentés au service des urgences du PSSL.

Source : ouest-france.fr



mardi 24 septembre 2019

Un cas de dengue autochtone près de Lyon


Un cas de dengue autochtone, contracté en France par une personne qui n'a pas voyagé récemment à l'étranger, a été signalé à Caluire-et-Cuire, près de Lyon, ont annoncé lundi l'Agence régionale de Santé (ARS) d'Auvergne-Rhône-Alpes et la préfecture.
Il s'agit du «premier cas connu dans la région Auvergne-Rhône-Alpes», ont assuré l'ARS et la préfecture dans un communiqué commun, en précisant que la personne infectée par le virus était «guérie». Plusieurs cas de dengue autochtone ont été signalés en France ces dernières années.
Les autorités sanitaires parlent de cas «autochtone» quand une personne a contracté la maladie sans avoir, dans les 15 jours précédents, voyagé dans une zone où circule le virus. La dengue ne se transmet pas directement de personne à personne mais par l'intermédiaire d'une piqûre de moustique tigre.
Fortes fièvres, douleurs articulaires et fatigue.
Le moustique tigre, qui peut également transmettre le chikungunya et le zika, est implanté dans plus de la moitié des départements en France, dont Paris.
La dengue se traduit par de fortes fièvres, des douleurs articulaires et de la fatigue. Dans un faible pourcentage de cas, elle peut être mortelle si elle prend une forme hémorragique ou se porte sur des organes vitaux.
Une enquête épidémiologique, sur la base d'un questionnaire, sera menée mardi et mercredi auprès des habitants situés à proximité du lieu de vie de la personne qui a été infectée afin de mettre en place «si nécessaire, des mesures de démoustication adaptées», ajoutent l'ARS et la préfecture.
Les autorités rappellent que pour lutter contre la prolifération des moustiques tigres, il faut supprimer les lieux de ponte et de repos de cet insecte en évitant les eaux stagnantes dans les espaces extérieurs.

Source : lefigaro.fr

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lundi 23 septembre 2019

Les étudiants infirmiers se mobilisent contre des frais de formation "illégaux"


"Frais illégaux, c'est la goutte d'eau !" Les étudiants infirmiers se sont mobilisés un peu partout en France ce lundi pour dénoncer les frais complémentaires imposés "illégalement", selon eux, par certains instituts de formation publics. 
Plus généralement, ils protestent contre une inégalité de traitement avec les étudiants des universités.
Une soixantaine de manifestants se sont ainsi réunis à partir de 10 heures devant le conseil régional d'Île-de-France à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, répondant à l'appel de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi). D'autres rassemblements étaient organisés devant des conseils régionaux à Lyon, Lille ou Nantes, les régions étant chargées du financement des formations sanitaires et sociales.
"Étudiants en colère", ont-ils scandé en blouse blanche pour la plupart, brandissant pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire "on ne pique que si nécessaire, stop aux frais complémentaires" ou encore "stoppez l'hémorragie de mon compte en banque". "On est venu pointer du doigt une pratique devenue monnaie courante", a expliqué le président de la Fnesi, Bilal Latrèche.
"4 millions d'euros pris à tort aux étudiants"
Selon son syndicat, près de la moitié des 272 instituts publics de formation en soins infirmiers (Ifsi) facturent des frais au-delà des droits annuels d'inscription, de 170 euros, et de la CVEC (contribution de vie étudiante et de campus), de 91 euros, réclamés à tous les étudiants de l'enseignement supérieur.
Au total, "plus de 4 millions d'euros sont pris à tort aux étudiants sur l'ensemble du territoire" sous divers prétextes comme le financement des tenues professionnelles ou les frais de documentation, affirme Bilal Latrèche.
Pour France Boyer-Vidal, en 3ème année de formation à Orsay (Essonne), la facture est ainsi gonflée de "125 euros" par an, soit "un quart de mon loyer", pour "payer la rémunération des intervenants, le wifi, alors qu'il s'agit de droits qu'on est censés avoir", dénonce la jeune femme de 20 ans.
"On veut être considérés comme les autres étudiants du supérieur", a résumé le président de la Fnesi, qui dénonce également l'absence d'augmentation des bourses ou encore le non-versement d'indemnités de stage et kilométriques.
Source : lefigaro.fr