Bannir les atrocités dont les médecins du III ème Reich se rendirent coupables au nom de la recherche médicale : telle était l'ambition du code d'éthique de Nuremberg
Première réglementation internationale en ce domaine, rédigé en 1947 pendant les procès des crimes médicaux perpétrés par les nazis. Pour la première fois, historiens, philosophes et médecins tentent ici d'analyser cette référence historique qui hante l'éthique contemporaine sans jamais avoir été pensée dans sa profondeur et dans sa logique.
Comment ces crimes ont-ils été possibles ?
Comment s'inscrivaient-ils dans l'histoire de la science et de la pensée occidentales ? Comment les procès de 1947 ont-ils permis la poursuite de la recherche médicale en Allemagne de l'Ouest comme de l'Est ?
Comment de terribles violations de ces nouvelles normes déontologiques ont-elles pu être perpétrées, bien après la guerre, par des médecins de différentes nationalités, et même par les Américains qui les avaient rédigées ?
N'y a-t-il pas enfin, dans la recherche médicale elle-même, une contradiction avec l'intention thérapeutique ? Le code de Nuremberg a fait du "consentement éclairé" la clé de voûte de ses dispositions. Mais que signifie vraiment ce terme ?
À l'heure des débats sur la fin de vie et l'acharnement thérapeutique, et tout autant sur les vaccinations ces questions sont plus que jamais d'actualité.
Une médecine de la mort : Du code de Nuremberg à l'éthique médicale contemporaine
Une médecine de la mort : Du code de Nuremberg
à l'éthique médicale contemporaine
(de Lise Haddad et Jean-Marc Dreyfus)
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Le Code de Nuremberg
Le Code de Nuremberg identifie le consentement éclairé comme préalable absolu à la conduite de recherche mettant en jeu des sujets humains.
1. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne intéressée doit jouir de capacité légale totale pour consentir : qu'elle doit être laissée libre de décider, sans intervention de quelque élément de force de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d'autres formes de contraintes ou de coercition. Il faut aussi qu'elle soit suffisamment renseignée, et connaisse toute la portée de l'expérience pratiquée sur elle, afin d'être capable de mesurer l'effet de sa décision. Avant que le sujet expérimental accepte, il faut donc le renseigner exactement sur la nature, la durée, et le but de l'expérience, ainsi que sur les méthodes et moyens employés, les dangers et les risques encourus; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui peuvent résulter de sa participation à cette expérience. L'obligation et la responsabilité d'apprécier les conditions dans lesquelles le sujet donne son consentement incombent à la personne qui prend l'initiative et la direction de ces expériences ou qui y travaille. Cette obligation et cette responsabilité s'attachent à cette personne, quine peut les transmettre à nulle autre sans être poursuivie.
2. L'expérience doit avoir des résultats pratiques pour le bien de la société impossibles à obtenir par d'autres moyens : elle ne doit pas être pratiquée au hasard et sans nécessité.
3. Les fondements de l'expérience doivent résider dans les résultats d'expériences antérieures faites sur des animaux, et dans la connaissance de la genèse de la maladie ou des questions de l'étude, de façon à justifier par les résultats attendus l'exécution de l'expérience.
4. L'expérience doit être pratiquée de façon à éviter toute souffrance et out dommage physique et mental, non nécessaires.
5. L'expérience ne doit pas être tentée lorsqu'il y a une raison a priori de croire qu'elle entraînera la mort ou l'invalidité du sujet, à l'exception des cas où les médecins qui font les recherches servent eux-mêmes de sujets à l'expérience.
6. Les risques encourus ne devront jamais excéder l'importance humanitaire du problème que doit résoudre l'expérience envisagée.
7. On doit faire en sorte d'écarter du sujet expérimental toute éventualité, si mince soit-elle, susceptible de provoquer des blessures, l'invalidité ou la mort.
8. Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes qualifiées. La plus grande aptitude et une extrême attention sont exigées tout au long de l'expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent.
9. Le sujet humain doit être libre, pendant l'expérience, de faire interrompre l'expérience, s'il estime avoir atteint le seuil de résistance, mentale ou physique, au-delà duquel il ne peut aller.
10. Le scientifique chargé de l'expérience doit être prêt à l'interrompre à tout moment, s'il a une raison de croire que sa continuation pourrait entraîner des blessures, l'invalidité ou la mort pour le sujet expérimental.
(Extrait du jugement du TMA, Nuremberg, 1947 (traduction française de F. Bayle, Croix gammée contre caducée. Les expériences humaines en Allemagne pendant la Deuxième Guerre Mondiale, Neustadt, Commission scientifique des crimes de guerre, 1950.)
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2 commentaires:
Declaration universelle des droits de l'homme
Concernant la Déclaration universelle des droits de l'homme qui date de 1948, nous vous remercions d'en faire le rappel car c'est très important.
En 2005 déjà sensibilisés par les atteintes significatives et insidieuses menées contre nos droits nous avions posté le texte de la Déclaration des droits de l'homme (Décrétés par la Convention Nationale en 1793).
https://autonomes.blogspot.com/2005/08/rappel-de-la-declaration-des-droits-de.html
Le problème actuellement en France c'est que nous sommes "gouvernés" par des despotes qui petit à petit contrôlent notre existence...
En prendre conscience c'est déjà s'armer contre le pire qui pourrait nous arriver.
Ils obéissent à des lois diaboliques et le mal est en eux. Notre pays ne serait pas en faillite si nous n'avions pas été trompés, spoliés...mais c'est une histoire bien longue qui commence dès 1973...
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