Comment fonctionne la barrière hémato-encéphalique et quelles sont ses fonctions ? Quels sont les moyens d’accès des virus au système nerveux central ? Quels types de virus réussissent à passer et avec quelles conséquences ?
Que connaît-on du neurotropisme des virus respiratoires ?
Perte de goût, perte d'odorat pour les cas légers, confusion, perte de repères, et dans des cas extrêmement rares, convulsions et encéphalites... Depuis le début de l'épidémie, il y a une suspicion persistante quant à l'aspect neurologique de la Covid-19... mais comment et pourquoi des virus peuvent-ils passer dans le cerveau, qui est certainement l'organe le mieux protégé des pathogènes extérieurs de l'ensemble du corps humain ?
C'est ce à quoi nous allons nous intéresser aujourd'hui, à la barrière hémato-encéphalique, un système de filtrage et de protection très précis, mais qui, comme toute armure, a ses failles.
Et pour évoquer cette frontière, cette ligne dynamique qui doit laisser passer le bon et filtrer le mauvais et comment malgré tout, certains pathogènes arrivent à s'y infiltrer, nous avons le plaisir de recevoir aujourd'hui, à distance Nathalie Pardigon, chargée de recherche à l'Institut Pasteur, cheffe de groupe au Laboratoire Environnement et Risque Infectieux et Daniel Gonzalez-Dunia, directeur de recherche au centre Inserm de physiopathologie de Toulouse-Purpan.
La barrière hémato-encéphalique, découverte en 1885, a pour fonction principale d’isoler le système nerveux central (SNC) de la circulation sanguine, en empêchant que des substances étrangères/molécules potentiellement toxiques/agents pathogènes ne pénètrent dans le cerveau et la moelle épinière.
Certains virus peuvent malgré tout passer cette barrière. Leurs voies principales d’entrée se fait soit par le sang soit par transport axonal rétrograde. Concernant les troubles neurologiques associés aux virus respiratoires, on sait par ailleurs que c’est la sphère oropharyngée qui est touchée principalement, ce qui est plutôt propice à une infection cérébrale.
Concernant le SARS-CoV-2, 2 hypothèses sont soulevées pour expliquer les symptômes neurologiques associés à la maladie : le virus pourrait parvenir jusqu’au SNC par le sang (encéphalite virale), mais les troubles neurologiques pourraient également ne pas être liés au virus lui-même et pourraient être provoqués par la réaction inflammatoire excessive déclenchée en réponse au virus (la tempête de cytokines) qui irait occasionner des dommages au cerveau. Ce serait donc-là une encéphalite auto-immune. Certains émettent une 3ème hypothèse, selon laquelle le nez pourrait être la voie d'accès au cerveau, puisque la perte d'odorat est commune à certains malades de la Covid-19.
Source : franceculture.fr
Pour plus d'informations
(publié le 25 mai 2020)
(À retrouver dans l'émission "La Méthode scientifique" par Nicolas Martin)
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Perte de goût, perte d'odorat pour les cas légers, confusion, perte de repères, et dans des cas extrêmement rares, convulsions et encéphalites... Depuis le début de l'épidémie, il y a une suspicion persistante quant à l'aspect neurologique de la Covid-19... mais comment et pourquoi des virus peuvent-ils passer dans le cerveau, qui est certainement l'organe le mieux protégé des pathogènes extérieurs de l'ensemble du corps humain ?
C'est ce à quoi nous allons nous intéresser aujourd'hui, à la barrière hémato-encéphalique, un système de filtrage et de protection très précis, mais qui, comme toute armure, a ses failles.
Et pour évoquer cette frontière, cette ligne dynamique qui doit laisser passer le bon et filtrer le mauvais et comment malgré tout, certains pathogènes arrivent à s'y infiltrer, nous avons le plaisir de recevoir aujourd'hui, à distance Nathalie Pardigon, chargée de recherche à l'Institut Pasteur, cheffe de groupe au Laboratoire Environnement et Risque Infectieux et Daniel Gonzalez-Dunia, directeur de recherche au centre Inserm de physiopathologie de Toulouse-Purpan.
La barrière hémato-encéphalique, découverte en 1885, a pour fonction principale d’isoler le système nerveux central (SNC) de la circulation sanguine, en empêchant que des substances étrangères/molécules potentiellement toxiques/agents pathogènes ne pénètrent dans le cerveau et la moelle épinière.
Certains virus peuvent malgré tout passer cette barrière. Leurs voies principales d’entrée se fait soit par le sang soit par transport axonal rétrograde. Concernant les troubles neurologiques associés aux virus respiratoires, on sait par ailleurs que c’est la sphère oropharyngée qui est touchée principalement, ce qui est plutôt propice à une infection cérébrale.
Concernant le SARS-CoV-2, 2 hypothèses sont soulevées pour expliquer les symptômes neurologiques associés à la maladie : le virus pourrait parvenir jusqu’au SNC par le sang (encéphalite virale), mais les troubles neurologiques pourraient également ne pas être liés au virus lui-même et pourraient être provoqués par la réaction inflammatoire excessive déclenchée en réponse au virus (la tempête de cytokines) qui irait occasionner des dommages au cerveau. Ce serait donc-là une encéphalite auto-immune. Certains émettent une 3ème hypothèse, selon laquelle le nez pourrait être la voie d'accès au cerveau, puisque la perte d'odorat est commune à certains malades de la Covid-19.
Source : franceculture.fr
Pour plus d'informations
(publié le 25 mai 2020)
(À retrouver dans l'émission "La Méthode scientifique" par Nicolas Martin)
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