Les conséquences critiques d'une publication frauduleuse en pleine pandémie, celle du #LancetGate sont mises en évidence graphiquement dans cet article. Cette fraude scientifique a impacté bien des VIES HUMAINES autour du globe
ANALYSE : L’indice nrCFR(*) est une mesure de la qualité au fil du temps de la gestion médicale et des soins de la pandémie Covid 19 dans un pays. Il a fait l’objet d’une précédente publication le 13 juillet (1), suscitant visiblement l'intérêt des internautes de tout horizon qui se sont empressés de faire les graphiques pour d’autres pays. Et là, surprise, ce sont plus de 50 pays qui ont été affectés par l’étude frauduleuse Mehra (#LancetGate) parue le 22 mai 2020, puis rétractée le 4 juin 2020. Cette étude très largement promue par les médias avait eu plusieurs effets :
un effet psychologique sur les médecins, et sur les patients dont l’accord est requis pour une prescription hors Autorisation de Mise sur le Marché,
la prohibition de la délivrance (et de fait de la prescription) de l’hydroxychloroquine dans certains pays,
la suspension par l’OMS des bras des essais cliniques incluant l’hydroxychloroquine. Ceci avait été précipitamment suivi par de nombreux pays, dont la France.
L’article du 13 juillet mettait en évidence les conséquences décalées dans le temps de la publication (22 mai) et de la rétractation (4 juin) de l’article #LancetGate. En l'occurrence une augmentation puis une diminution de l’indice de létalité nrCFR(*). Cet indice était calculé à partir des données publiées par la Johns Hopkins University (JHU) pour la Suisse (**) et de la France.
À ce jour les données suisses sont contestées pour des raisons de comptages de décès.
Sur les graphiques des 99 pays, nous avons encadré la période du #LancetGate par deux traits verticaux. De plus est représentée en grisé la période d’impact de la rétractation centrée 18 jours après (délai médian estimé entre la date de prescription du traitement, et la résolution par guérison ou décès). C’est simplement visuel, mais plus de 50 pays présenteraient un effet "important" ou "probable" sur l'indice et/ou sur les décès dans la fenêtre d'observation. Certains de ces effets sont statistiquement significatifs.
Observés sur un seul pays, ils peuvent prêter à interprétation. Observés sur autant de pays, ils ne peuvent plus être un hasard ou la conséquence d’erreurs de comptage.
Le Pr Christian Perronne commente :
"C'est impressionnant de voir de telles conséquences dans tant de pays dans le monde, et qu'une publication frauduleuse puisse avoir un tel impact sur la santé publique. Cette analyse devrait attirer l'attention d'épidémiologistes compétents”.
D’ores et déjà certains, comme le Dr. Harvey Risch de Yale, ont montré de l’intérêt pour l’indice nrCFR et les informations temporelles sur le succès des soins qu’il permet de visualiser.
L'indice nrCFR est présenté graphiquement ci-dessous pour 99 pays dont 53 sont impactés à la suite de la publication frauduleuse.
28 de ces pays montrent un effet important illustré par un pictogramme “tick vert” sur le nrCFR et/ou la mortalité. 25 ont un effet probable" illustré par un “tick grisé”. Le tick grisé est utilisé quand il y a des incertitudes sur la qualité des données ou des amplitudes du nrCFR moins importantes.
Dans les images ci dessous, le graphique du haut (courbe bleue) représente les décès journaliers (moyenne sur 7 jours glissants) et le nrCFR est la courbe rouge dans le graphique du bas calculé sur 7 jours glissants.
Chacun peut rechercher un pays en effectuant un “CTRL F” + le nom de son pays.
( Pour consulter les 25 tableaux publiés par France Soir et la suite de l'article )
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