"La Vie Hospitalière"

mercredi 26 décembre 2012

La loi visant à la suspension du bisphénol A… est parue au Journal officiel



La loi visant à la suspension et souhaitons le à la disparition du bisphénol A de tout conditionnement destiné à l’ alimentaire ainsi qu’aux  dispositifs médicaux destinés aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes, aux nourrissons ou enfants jusqu'à trois ans est parue au Journal officiel du 26 décembre (n° 300)…

Les nouvelles modalités de recueil, traitement et transmission des données d'activité médicale des établissements de santé publics (ou privés) ayant une activité d'hospitalisation à domicile (HAD) ou de Médecine, Chirurgie et Obstétrique seront applicables dès le 1er mars 2013 (1), par contre pour la psychiatrie dès le 1er janvier 2013 la loi doit être appliquée  (2).

A noter que plusieurs modifications de listes de spécialités pharmaceutiques accompagnent cette édition. du  Journal Officiel.






1) Arrêté du 21 décembre 2012 modifiant l'arrêté du 31 décembre 2004 modifié relatif au recueil et au traitement des données d'activité médicale des établissements de santé publics ou privés ayant une activité d'hospitalisation à domicile et à la transmission d'informations issues de ce traitement

Arrêté du 21 décembre 2012 modifiant l'arrêté du 22 février 2008 modifié relatif au recueil et au traitement des données d'activité médicale et des données de facturation correspondantes, produites par les établissements de santé publics ou privés ayant une activité en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie, et à la transmission d'informations issues de ce traitement dans les conditions définies à l'article L. 6113-8 du code de la santé publique

Arrêté du 21 décembre 2012 modifiant l'arrêté du 31 décembre 2004 modifié relatif au recueil et au traitement des données d'activité médicale des établissements de santé publics ou privés ayant une activité d'hospitalisation à domicile et à la transmission d'informations issues de ce traitement

2) Arrêté du 21 décembre 2012 modifiant l'arrêté du 29 juin 2006 modifié relatif au recueil et au traitement des données d'activité médicale des établissements de santé publics (ou privés) ayant une activité en psychiatrie et à la transmission d'informations issues de ce traitement dans les conditions définies aux articles L. 6113-7 et L. 6113-8 du code de la santé publique


mardi 25 décembre 2012

Panne de courant au CHU Nord de Grenoble


Ce matin, entre 6 heures 40 et 8 heures 10,  une panne générale d'électricité a frappé le CHU Michallon, à la Tronche, près de Grenoble.
Ce Centre hospitalier a été privé d'électricité,  le jour de Noël,  pendant une heure et demie l'installation électrique de l'établissement ayant une défaillance... cette panne n'a toutefois causé aucun souci majeur pour les malades, selon l'administrateur de garde :  "Les patients les plus critiques ont pu être soignés par le dispositif de secours, alimenté sur batterie, donc heureusement il n'y a eu aucun dégât humain"...(1)

Plus de soixante dix  pompiers sont intervenus, un centre de traitement d'alerte de dépannage a été mis en place à Voiron ( commune voisine de Grenoble).

 Des transferts sur d'autres établissements ont été réalisés par le SAMU,  pour les  patients qui devaient avoir une radiographie, les appareils d'imagerie médicale étant hors-service.



1) Des pannes de plus en plus fréquentes qui ne devraient pas exister toutefois.



lundi 24 décembre 2012

Mise au point de l'Académie de chirurgie : une antériorité chirurgicale existe concernant la greffe simultanée de cinq organes



La transplantation simultanée de cinq organes digestifs chez un adulte, réalisée le 17 décembre à l'hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine), a fait l'objet dimanche d'une mise au point de l'Académie de chirurgie qui conteste son caractère inédit.

Il y a déjà eu des transplantations multiviscérales en France, notamment chez l'enfant, comprenant parfois plus de 5 organes, a dit à l'AFP le professeur Jacques Baulieux, président de l'Académie.

L'Académie déplore que l'équipe chirurgicale de Beaujon se soit adressée d'abord aux médias au lieu de se tourner vers les instances scientifiques qui ont la possibilité d'une diffusion rapide des progrès et avancées chirurgicales, après vérification.

D'autant qu'il faut encore attendre, a-t-il souligné, pour savoir si le patient opéré supportera cette transplantation sur le long terme.

Selon le Pr Baulieux, une transplantation multiviscérale septuple -comprenant l'estomac, le foie, le duodénum et le pancréas, la rate, l'intestin grêle et le colon droit- a été réalisée il y a cinq ans chez une patiente alors âgée de 40 ans dans le service de chirurgie générale, digestive et transplantation à l'hôpital de la Croix-Rousse (Lyon), dont il était alors chef de service.

Cinq ans après cette intervention réalisée par les professeurs Jean-Yves Mabrut et Christian Ducerf, la malade va bien. Elle est autonome et s'alimente normalement, a assuré le Pr Baulieux, en soulignant qu'il s'agissait là probablement de la plus longue survie observée chez un adulte en France.

Selon lui, aucun écho n'est paru dans la presse sur cette septuple greffe, qui n'a en outre pas encore fait l'objet d'une publication dans une revue médicale.

Mais ce cas a été rapporté en mai 2009 aux Journées franco-espagnoles de chirurgie hépatobiliaire et transplantation, à Lyon, réunissant les spécialistes, a-t-il précisé.

Le Pr Baulieux a souligné que l'Académie s'était dotée d'une procédure spécialement dédiée aux faits scientifiques nouveaux, qui permet de présenter une communication rapportant une innovation chirurgicale nécessitant une décision rapide de diffusion lors de sa séance hebdomadaire et d'y convier la presse.

Si elle avait été respectée, elle aurait évité quelques erreurs et excès récents, a souligné l'Académie dans un communiqué.

Le patient opéré a l'hôpital Beaujon souffrait d'une myopathie congénitale rare du tube digestif. Il s'est vu greffer simultanément le foie, le pancréas, l'estomac, le duodénum et l'intestin grêle.


Sources

 AFP
Académie nationale deChirurgie


mercredi 19 décembre 2012

Une psychiatre condamnée à un an de prison avec sursis pour un meurtre commis par un patient


Une psychiatre a été condamnée ce jour à Marseille à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire après le meurtre commis par l'un de ses patients schizophrène, une première en France qui ne manquera pas, selon la défense, d'avoir des conséquences sur l'exercice du métier.

Ce procès a ému et émouvra forcément encore la profession. Le tribunal ne juge pas la psychiatrie, il juge un cas d'espèce, a précisé le président Fabrice Castoldi en rendant son délibéré, conforme aux réquisitions.

Dans sa décision, le tribunal correctionnel de Marseille dénonce de multiples manquements, constitutifs de fautes caractérisées, de la part de Danièle Canarelli, médecin à l'hôpital marseillais Edouard-Toulouse, dans le suivi de Joël Gaillard, de son hospitalisation en 2000 à sa fugue en 2004, vingt jours avant qu'il tue à Gap, à coups de hachette, le compagnon octogénaire de sa grand-mère, Germain Trabuc.

Un meurtre pour lequel ce patient atteint d'une psychose schizophrénique à forme paranoïde, qui avait commis avant le drame plusieurs agressions, dont une tentative d'assassinat, a été jugé irresponsable pénalement.

Conscients que le risque zéro et la prédictivité n'existent pas, les magistrats ont toutefois jugé que la psychiatre s'était arc-boutée sur ses convictions. Son attitude a confiné à l'aveuglement, a souligné M. Castoldi, estimant que face à l'énigme de son patient, selon ses propres termes, elle aurait dû passer la main au lieu de s'obstiner à aller à l'encontre des avis concordants de ses confrères, et d'accorder au malade fin 2003 une sortie à l'essai de longue durée.

Elle avait deux solutions, a-t-il rappelé: dans une vision sécuritaire, le placer dans une unité pour malades difficiles (UMD), ou dans une vision sanitaire, le transférer à une autre équipe.

Risque d'une dérive sécuritaire

Pour Maître Sylvain Pontier, avocat de la prévenue - absente au procès - c'est une décision extrêmement sévère, qui va avoir des conséquences très concrètes sur l'exercice du métier, c'est-à-dire très probablement un durcissement des mesures prises à l'égard des patients, pas forcément dans leur intérêt, mais dans un but de protection du médecin.

Qu'on considère ce qu'a pu faire le patient de Mme Canarelli vingt jours après qu'il a quitté l'établissement, c'est quelque chose qui me choque, a ajouté le conseil, qui pense faire appel.

A l'origine de ce procès inédit, la plainte déposée par Michel Trabuc, un des fils de la victime, qui avait également engagé une action contre l'Etat et contre l'hôpital, condamné en 2009 pour défaut de surveillance.

J'ai fait ce combat pour la mémoire de mon père parce qu'un non-lieu, ça ne me satisfaisait pas du tout, a déclaré celui-ci mardi, espérant que la décision rendue fera avancer la psychiatrie. Je demande aux psychiatres de faire plus attention à leurs patients et qu'il y ait un vrai suivi quand ils sont remis en liberté, a poursuivi M. Trabuc, préconisant la mise en place d'un bracelet électronique.

A l'audience le 13 novembre, la psychiatre de 58 ans avait reconnu avoir été confrontée à un problème de diagnostic du fait de l'absence de symptôme, mais nié toute négligence. Dans la salle, de nombreux soignants étaient venus en solidarité avec leur collègue, très soutenue par l'ensemble de la profession. L'Académie de médecine avait aussi souligné la difficulté d'évaluer la dangerosité criminologique.

Jointe par l'AFP, Marianne Coen, secrétaire de l'association la Marotte, créée à l'hôpital en soutien à Danièle Canarelli, s'est dite très déçue et surprise de cette condamnation. Au-delà du cas de notre consoeur, cela risque d'avoir des implications sur la manière de prendre en charge les patients et entraîner une dérive sécuritaire de notre profession, redoute-t-elle.


(Source AFP)

mardi 18 décembre 2012

Centre hospitalier de Lagny-Marne-la-Vallée : Que d’interrogations ?



Interviewé par un journaliste du journal « Le Parisien Libéré », au début du mois de novembre, Madame Martine Ladoucette , Directrice commune des hôpitaux de Lagny-Marne-la-Vallée, Meaux, Coulommiers et Jouarre a déclaré : « Nous sommes en train de négocier la première heure gratuite (1) et de toute façon, il ne sera pas payant avant le mois de février »…ajoutant :  … « si on ne met pas ce règlement en place, le parking sera ventousé par les voitures des quartiers alentours, qui n’ont rien à y faire et ce sont les patients qui en souffriront. »…(sic)…

Pour nous c’est purement scandaleux qu’un hôpital public fasse payer le droit de stationner !
Et, ce ne sont pas les gens des quartiers alentours qui risquent de se garer sur le parking de l’hôpital de Lagny-Marne-la-Vallée à Jossigny, c’est du n’importe quoi, surtout quand l’on connaît les quartiers (très éloignés de l’hôpital déjà, et que les parkings existent pour ces quartiers d’autant qu’il y a à quelque centaines de mètres de grands parkings (y compris en sous-sol) destinés à AUCHAN, CONFORAMA, et tous les commerces et restaurants.

En fait c’est encore la main mise de VINCI sur les stationnements publics, et c’est là bien triste car le nouvel hôpital va y perdre plus qu’il y gagnera…car pas question de se rendre dans un hôpital public et de devoir en plus payer un droit de stationner son véhicule, même après une heure de stationnement, c’est purement du racket ! 

Nous avons l’impression d’une belle manipulation, le Centre hospitalier de Lagny/Marne ne faisait pas payer les stationnements des véhicules, nous rappelons pourtant que cet établissement est en centre ville alors que Jossigny est pratiquement perdu dans les champs.
Là Madame Ladoucette pourrait « justifier » un quelconque règlement lié aux stationnements (pas toujours évident de trouver une place pour se garer à Lagny) mais il n’y a que ceux qui ont besoin d’aller à l’hôpital qui se garent, alors c’est un prétexte dénué de tout fondement, et rien dans le projet à l'origine permettait de penser un seul instant que la gestion du stationnement serait donnée à un groupe privé, cette orientation c'est du n'importe quoi !

A qui profite cette décision ?

Pas aux usagers dont l’entrée est déjà conditionnée…


L'hôpital de Lagny-Marne-la-Vallée (début 2011) 

"La Vie Hospitalière" tient à dénoncer le fait  que "VINCI Park" a obtenu le droit de récupérer de l'argent sur le dos des usagers de cet établissement de santé dès mai 2011...nous avions été étonné que ce soit la société "EIFFAGE Travaux publics" qui soit chargée des travaux liés à la réalisation des voies et aires de stationnement...nous savons maintenant pourquoi cette entreprise était présente, reste à approfondir car le fait que les stationnements soient payants et que les usagers  en fassent les frais ce n'est pas une décision très intelligente, le nouvel hôpital méritait mieux, nous avons l'impression d'être abusés.

C’est étonnant le même hôpital  (au niveau architectural) qui se trouve à Douai dans le Nord ne fait pas payer les stationnements, il est vrai que la notion de service public est différente dans d'autres régions...les intérêts ne sont pas les mêmes probablement...

Signalons en passant que l’Hôpital privé de Marne-la-Vallée à Bry/Marne (Val-de-Marne) ne fait pas payer non plus les stationnements…

Exemple regrettable que celui du Centre hospitalier de Lagny-Marne-la-Vallée ouvert récemment.
Même si les parkings seront payant qu’en février 2013 comme l’a si bien déclaré la Directrice commune, nous nous ne rentrerons pas dans ce business lamentable et  pas un centime tombera dans les escarcelles du groupe "Vinci Park", pas un seul !!!


Si nous pouvons arrêter nos véhicules ailleurs nous le ferons, car il y en a assez de toutes  ces orientations malsaines qui compliquent la vie des  citoyens et citoyennes pour le seul profit d'actionnaires !

Dommage, c’est un établissement qui aurait pu être bien, mais petit à petit et au fur et à mesure que le temps passe on s’aperçoit d’aberrations qui ternissent déjà pas mal l’image de ce nouvel hôpital  qui à l’origine se voulait être un grand Centre hospitalier public ?...
Quand l’on considère que la radiothérapie est privée, que les agents liés à la sécurité émanent d’une société privée etc etc
Avec la décision d'attribuer à "VINCI Park" pour 30 ans un contrat de délégation de service public  pour le  parc de stationnement  (qui fait plus de 1 000 places) …

Là trop c’est trop !




1)     "...nous sommes entrain de négocier..."...?  Mais qui a décidé de donner la gestion des stationnements des visiteurs et autres à VINCI Park sur un lieu qui reçoit des usagers des services hospitaliers? VINCI Park en a l’attribution depuis mai 2011 ! (Madame Martine Ladoucette est en fonction que depuis septembre 2011 en tant que Directrice commune, à notre connaissance)…



Ceci écrit, nous rappelons que la municipalité  de la commune de Lagny/Marne avait organisée le 17 octobre 2012  une réunion sur le devenir du site actuel du Centre hospitalier de Lagny/Marne... Madame Martine Ladoucette  avait signalé suite à une question relative au stationnement payant pour le nouvel hôpital à Jossigny  que le délai de gratuité des parkings était amené à une heure...?... On parle ensuite en novembre de négociation tout en sachant que "VINCI Park" ne s'est pas prononcé à ce jour... c'est très préoccupant...









samedi 15 décembre 2012

Sauvons l’Hôpital Max-Fourestier !



Manifestation pour sauver l’hôpital de Nanterre
le 16 décembre à 10 heures
(Place de la Boule)

Cette manifestation est organisée par le Comité de défense et de modernisation de l’hôpital de Nanterre qui est composé de médecins et de personnels du Centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH), d’usagers, d’élus (1)…

Notre hôpital, c’est vital !

 Tous les hôpitaux sont désormais traités comme des entreprises. Chaque soin doit rapporter de l’argent. Il ne faut plus prodiguer des soins mais en PRODUIRE. C’est dans cette logique que l’Agence Régionale de Santé a décidé de supprimer, à l’hôpital Max-Fourestier, les services de chirurgie, de réanimation et les urgences de nuit.
Ces services, nous le savons tous, sont VITAUX pour les patients car on y on sauve leur vie, mais aussi pour l’équilibre du budget puisqu’on y pratique les actes qui rapportent le plus. Sans chirurgie, sans réanimation, bientôt plus de cardiologie, de pneumologie et… de maternité?
C’est donc bien la spirale du déclin de notre hôpital qui est programmée.
Quand au projet de transférer toutes ces activités à Colombes, c'est un mensonge car il est irréalisable. Comment l'hôpital Louis-Mourier, déjà saturé, va-t-il accueillir les milliers de patients supplémentaires ?
Combien d‘heures faudra-t-il attendre sur un brancard dans un couloir des urgences ? Combien de temps faudra-t-il attendre pour une consultation avec un spécialiste? avec quel retard de diagnostic ?
Combien de semaines avant de pouvoir être opéré ?
Sans parler du surmenage, de l'épuisement et de la tension des médecins, des soignants et de l'ensemble du personnel qui nous recevra ?
Qui aura les moyens de payer « SOS médecins » la nuit (70 euros minimum) ?
Trouverez-vous encore des généralistes, des pharmaciens, des infirmières de proximité ou bien seront-ils partis s’installer ailleurs faute de structures de soins de proximités?

 A l’heure où la crise augmente la précarité et ses conséquences sur la santé
nous demandons l’ABANDON du projet de l’ARS d'Île-de-France ! 


 Signez la pétition pour le développement et la modernisation
de cet hôpital unique qu'il faut maintenir sur place !


  
1) Constitué depuis le 5 octobre 2011 (Présidente Marie Pezé).

L'ANSM rappelle avoir alerté sur les risques de la pilule de troisième génération


L'agence du médicament a lancé plusieurs alertes dans le passé sur les risques thrombo-emboliques des pilules de 3 ème génération, qui ne devraient être prescrites qu'en second recours, a rappelé vendredi à l'AFP le directeur de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).


Nous recommandons de les utiliser en deuxième ligne, mais elles sont encore trop souvent en France utilisées en première ligne a indiqué Dominique Maraninchi, après le dépôt vendredi d'une plainte d'une jeune femme qui accuse la pilule de 3 ème génération d'être à l'origine de son accident vasculaire cérébral.

Marion Larat, 25 ans, handicapée à 65% depuis son AVC, a décidé de porter plainte contre le directeur général de Bayer Santé pour atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine, et contre le directeur de l'ANSM, qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché, selon ses avocats.

Tout en jugeant tragique ce qui est arrivé, M. Maraninchi a rappelé les conclusions d'un vaste examen par l'Agence Européenne du Médicament (EMA) qui avait confirmé en septembre un risque de thrombose veineuse deux fois plus élevé chez les femmes utilisant une pilule de 3 ème génération (contenant du désogestrel ou du gestodène) par rapport à celles utilisant une pilule de 2 ème génération.

 En 2010, les pilules de troisième génération représentaient environ 50% des ventes de pilules en France, un pourcentage en augmentation régulière, selon l'ANSM.

 "Ce n'est pas parce que c'est nouveau ou que cela s'appelle troisième ou quatrième génération qu'il y a forcément moins de risques, en réalité il y a en a plus" a souligné M. Maraninchi, précisant que "conformément aux recommandations, il ne fallait utiliser les pilules de troisième génération que chez les femmes qui ne peuvent pas supporter les autres pilules".

Le risque de thrombose veineuse est un effet indésirable bien connu, rare mais grave rappelait l'ANSM dans un point d'information posté sur son site le 1er octobre dernier.

 L'Agence mentionnait également le risque, également rare, de thrombose artérielle (accident vasculaire cérébral ou infarctus du myocarde), en se basant sur une étude danoise qui confirmait ce risque chez toutes les femmes sous pilule, quelle que soit la génération de pilule utilisée.

 Pour minimiser le risque, l'Agence recommande de débuter un traitement contraceptif par une pilule de 2 ème génération, de rechercher les facteurs (tabagisme, hypertension et excès de graisses sanguines...), d'informer les femmes du risque et d'effectuer un suivi médical.



"La Vie Hospitalière" vous conseille de vous rendre directement sur le site de l'Ansm afin de consulter les documents relatifs aux contraceptifs oraux combinés et au risque de thrombose veineuse (prescription des pilules de 2 ème génération contenant du lévonorgestrel en première intention).    

A lire aussi le communiqué de l’Afssaps réalisé suite à la publication d’un  article du « British Medical Journal » (BMJ) en date du 26 octobre 2011 en rapport avec les contraceptifs oraux estroprogestatifs et le risque de thrombose veineuse .

Une plainte déposée contre Bayer concernant la pilule de troisième génération



Une jeune femme qui accuse la pilule de troisième génération d'être à l'origine de son handicap a décidé de porter plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer, qui commercialise ce médicament, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat Maître Philippe Courtois.

La jeune femme, victime d'un accident vasculaire cérébral en 2006 et depuis lourdement handicapée, porte plainte pour atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine contre le directeur général de Bayer Santé, a précisé Maître Courtois, confirmant une information publiée par le journal « Le Monde ».

La plainte, qui doit être déposée vendredi auprès du procureur de la République  de Bobigny (Seine-Saint-Denis), vise aussi le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché, malgré le principe de précaution, a ajouté l'avocat.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé mi-septembre la fin du remboursement par la Sécu des pilules contraceptives dites de troisième génération. Ce déremboursement ne prendra cependant effet qu'à compter du 30 septembre 2013.

Cette décision avait été prise après les conclusions rendues par la Commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS) qui a estimé insuffisant le service médical rendu (SMR) de ces pilules et relevé, selon le ministère, un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2 ème génération.

Ce risque reste toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices, selon le ministère.

Entre 1,5 et 2 millions de femmes utilisent aujourd'hui une des nombreuses pilules de 3 ème génération sur le marché, dont 50 % de ces pilules ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Les pilules de 3 ème génération contiennent de nouveaux progestatifs, notamment le gestodène ou le désogestrel.


(Source AFP)

mercredi 12 décembre 2012

MEDIATOR® : Servier mis en examen pour homicides et blessures involontaires


Le fondateur des Laboratoires Servier, Jacques Servier, a été mis en examen mardi pour homicides et blessures involontaires dans le cadre d'un des volets de l'enquête sur le MEDIATOR ® conduite à Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Il a été placé sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 75.000 euros, a précisé cette source à l'AFP. Le fondateur des Laboratoires Servier est déjà mis en examen pour tromperie et escroquerie dans un autre volet de l'enquête.

Monsieur Servier a été mis en examen pour homicides et blessures involontaires sur le fondement de premières expertises judiciaires rentrées au dossier.

La mise en examen pour homicides involontaires vise le cas de deux victimes, tandis qu'une quarantaine de cas sont visés pour les blessures involontaires par manquement délibéré, dont 14 ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois, a-t-on ajouté.

Ces premières mises en examen pour homicides et blessures involontaires du patron des Laboratoires Servier en appellent d'autres, a-t-on précisé.

Six sociétés du groupe Servier ont également été mises en examen de ces chefs pour un cautionnement de 400.000 euros par société.

Le  MEDIATOR ®  a été indiqué pendant trente ans, d'abord contre l'excès de graisses du sang, puis comme traitement adjuvant chez les diabétiques en surpoids, avant d'être retiré du marché le 30 novembre 2009.

Destiné aux diabétiques en surpoids, mais largement prescrit comme coupe-faim, il a causé 500 à 2.000 décès, selon plusieurs études.


(Source AFP )

lundi 10 décembre 2012

Pour le maintien de la Maternité de Vire, tous à Paris !

Manifestations les 17 et 18 décembre à Paris

Une conférence de presse sera donnée le 17 décembre, à 11 heures 30 devant le Ministère de la Santé.

Venez nombreux soutenir les hospitaliers normands !






(Post en cours)

dimanche 9 décembre 2012

Un centre de recherche en immunologie de pointe, à Marseille

C'est le deuxième  centre de ce type dans le monde, le premier se trouvant,  depuis  janvier 2008, en Indonésie (1).
 Ses objectifs : décrypter les secrets des 25 000 gènes qui composent l'être humain: c'est là le pari ambitieux du Centre d'immunophénomique (Ciphe), qui ouvrira officiellement dès le mois de février à Marseille.

 «C’est l'immunologiste Bernard Malissen qui est à l’origine de cette idée, le Ciphe réunira 40 ingénieurs et techniciens qui se pencheront au cas par cas sur les milliers de gènes du génome humain.

 Objectif de ce vaste projet: isoler chacun des 25 000 gènes humains, grâce à des souris, modifiées afin qu'il leur en manque un. Elles seront ensuite exposées à des agents pathogènes, comme la tuberculose ou la peste, afin de déterminer le rôle de ce gène manquant face à ces agents.

C'est comme une voiture: si on enlève une pièce et qu'on continue à rouler, on voit bien à quoi sert cette pièce. Pour certaines on voit tout de suite si elles sont importantes, mais pour d'autres, comme la roue de secours, il faut attendre plus longtemps pour voir à quoi elles servent, explique M. Malissen.

Ce chercheur qui a rejoint le centre d'immunologie de Marseille à la fin des années 70 réalise avec le Ciphe, inauguré officiellement vendredi dernier, le rêve de sa carrière. (Source AFP) »

  «Ce centre, c'est le chaînon manquant entre la recherche et le lit du malade »  précise le délégué régional de L' Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Trois pôles qui utiliseront les résultats des recherches du Ciphe. Pour la cancérologie, par exemple, le décryptage génique pourra permettre d'étudier s'il existe des gènes de prédisposition à certaines tumeurs. Un premier bilan clinique est attendu dès 2015, avec comme but la publication sur internet des résultats de 5.000 gènes.

Le Ciphe bénéficiera de retombées économiques fondées notamment sur les droits de propriété intellectuelle de chaque typage de gène utilisé par l'industrie pharmaceutique…

La haute technicité des installations justifie le coût du projet (16 millions d'euros), ainsi pour des raisons de sécurité, il a été installé un système d'aération complexe, qui assure la sécurité des salles où les virus seront inoculés.

La ville de Marseille, l'Inserm, le Conseil régional, le Conseil général, l'Académie d'Aix-Marseille et l’État participent au financement.

1)  C'est le professeur Philippe Kourilsky, professeur au Collège de France qui est à la tête du Réseau d'immunologie de Singapour.


Sources :
AFP 
Ambassade de France en Indonésie


jeudi 6 décembre 2012

La maternité de l’Hôpital du Blanc est maintenue par l’ARS


L'Agence Régionale de Santé du Centre (ARS) a dans un communiqué publié vendredi annoncée que la maternité de l’Hôpital  du Blanc (Indre) poursuivra ses activités, alors qu’il y a un an la même ARS annonçait la transformation de la maternité de cet Hôpital en Centre périnatal.

En juin 2012 le directeur de l' ARS du Centre avait renouvelé l'autorisation du service de  maternité en notifiant que cette maternité était située à plus de 45 minutes d'une autre structure d'obstétrique, cette décision contribuait  à maintenir l'accessibilité aux soins pour tous les habitants de la région.
La ministre de la Santé, Madame Marisol Touraine avait prolongé, jusqu'au 28 février 2013, le moratoire sur le devenir de la chirurgie et de la maternité (ceci pour deux mois)…

« La Vie Hospitalière » a soutenu l’Hôpital du Blanc dans sa lutte pour la sauvegarde de sa maternité et de sa chirurgie, nous reviendrons sur le sujet très prochainement.

Encore une fois quand les citoyens et citoyennes (usagers, personnels…) défendent leurs droits  avec détermination (tous ensemble et sans distinction) ils avancent et font avancer les choses dans le bon sens.

Téléthon: promouvoir la médecine régénératrice grâce aux cellules souches


 Les fonds du Téléthon, financent des recherches en médecine régénératrice, basée sur le potentiel des cellules souches. Un essai clinique de réparation de la peau sera ainsi mené en France fin 2013-début 2014 grâce au soutien de l'Association française contre les myopathies, (AFM)  a précisé  le Professeur Marc Peschanski.

L'équipe de Marc Peschanski, directeur scientifique de l'Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-Stem), prépare un essai clinique sur des patients atteints de drépanocytose, une maladie génétique du sang qui provoque des complications. Malgré le traitement de la maladie, ces personnes souffrent en effet d'ulcères cutanés chroniques douloureux et handicapants.

Les chercheurs veulent guérir ces ulcères cutanés grâce à un épiderme entièrement reconstruit en laboratoire. En 2009, Peschanski et ses collègues ont démontré qu'ils pouvaient reconstruire un épiderme complet à partir des cellules souches embryonnaires, cellules pluripotentes capables de donner n'importe quel tissu de l'organisme.


Un essai clinique fin 2013, début 2014

"Depuis trois ans, nous avons transformé ce qui était une recette de cuisine expérimentale, tournée vers l'efficacité et destinée à montrer que c'était possible, en outil thérapeutique", a expliqué Marc Peschanski lors de la conférence de presse organisée lundi par l'AFM. "Il a fallu remplacer les 35 composants du milieu de culture des cellules par des composants tolérés chez l'homme. En effet quand on passe à l'être humain, le maître mot est la sécurité". Le protocole de l'essai clinique va être prochainement déposé à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), et les chercheurs espèrent démarrer l'essai clinique à la fin de l'année 2013 ou au début 2014.

D'autres tests de thérapie cellulaire pourraient ensuite être menés sur la rétine ou le système nerveux.
"Nous travaillons à la fois sur des cellules souches embryonnaires et sur des cellules souches reprogrammées", a précisé Marc Peschanski. 
La mise au point des cellules souches reprogrammées, ou induites, à partir de cellules adultes, a été récompensée par le prix Nobel de médecine 2012, remis au Pr Shinya Yamanaka (Japon).


Une loi sur les cellules souches au Sénat mardi

Cependant l'utilisation de ces cellules chez l'humain posent encore des questions de sécurité, a souligné le directeur d'I-Stem (2).
La recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires est interdite en France et se fait dans un cadre dérogatoire, mis en place par la loi de juillet 2011 sur la bioéthique. Ces recherches sont autorisées sous conditions par les autorités sanitaires et pour une durée limitée. Les parents qui renoncent à utiliser des embryons dans le cadre d'une FIV peuvent ainsi en faire don à la science.

Une proposition de loi visant à autoriser les recherches sur les cellules embryonnaires en France doit être examinée mardi soir au Sénat.


1) Qui se déroulera cette année les 7 et 8 décembre.
2) Institut créé en 2005 avec l'Inserm, l'Université d'Evry-Val-d'Essone et l'AFM.


(Source SIPA)

mercredi 5 décembre 2012

Le cancer…une maladie chronique ?...


Monsieur François Hollande a déclaré lors des quatrièmes rencontres de l’Institut national du cancer (Inca) à la Cité universitaire, à Paris : "Le cancer va devenir une maladie chronique, c'est-à-dire avec une prise en charge, de plus en plus, au domicile"
« Nous devons repenser les lieux d'accueil des patients et concevoir un dispositif de financement qui prenne en compte à leur juste coût les activités ambulatoires en cancérologie et en particulier les soins innovants » ….

Pour Monsieur François Hollande « le cancer va devenir une maladie chronique » mais il serait de bon usage de demander ce que les patients et les familles (1) pensent des soins ambulatoires en oncologie… après la chirurgie ambulatoire que l’on impose petit à petit...avec ses risques pour les patients  l’oncologie…à domicile… prendrait plus de place, il n’y a plus qu’à transformer une pièce de son appartement en salle de soins et pourquoi pas créer sa propre infirmerie ?…

Non Monsieur François Hollande la Santé ne se résume pas dans le cadre strict des impératifs budgétaires, vous suivez la politique engagée par le précédent gouvernement la preuve est que la loi HPST n’a pas été abrogée, et que certaines mesures risquent de porter atteinte à des services hospitaliers publics !

Les citoyens et citoyennes payent des impôts et ces derniers se doivent de servir l’intérêt général et il y a beaucoup à faire en ce qui concerne certes l’Éducation mais aussi la Santé (Ô combien oubliée dans les discours politiques …)… il y a de plus en plus un droit des Français qui est  spolié : celui de l’accès aux soins pour tous… certes ce Plan cancer 2014-2018 (le troisième du genre)  est axé sur une lutte contre les inégalités, mais « les nouveaux enjeux liés aux progrès médicaux » ne doivent pas s’engager vers une restructuration des soins déguisée pour la cause, les hôpitaux sont déjà bien mis à mal par une politique qui met en avant et prioritairement la rentabilité… ?...voire qui favorise des intérêts privés lucratifs (les exemples ne manquents pas).

Beaucoup de personnes acceptent déjà très mal les soins prodigués dans les hôpitaux et cliniques quand elles sont atteintes de pathologies dont les traitements sont lourds, alors l’intrusion de personnels paramédicaux (2) dans leur espace privé de vie est un point qui demande bien plus de recul que des propos tenus dans un simple discours et puis Monsieur le Président, avec tout le respect que l’on vous doit, permettez-nous de vous rappeler que le cancer n’est pas une simple maladie chronique comme vous l’avez déclaré lors de votre discours à Paris, les soins et traitements demandent une surveillance sérieuse et de tous les instants pour certains cancers lors de chimiothérapie notamment.


1)  Il est difficile souvent pour les proches de se substituer aux soignants, et, de toutes les manières ce n'est pas leur rôle.
2)  Des services de chimiothérapie ambulatoire existent depuis des années, nous connaissons des établissements qui ont des équipes spécialisées pour les traitements et soins (souvent composées d’un médecin oncologue, d'un cadre infirmier et d’infirmières), il  faut comparer que ce qui est comparable...(comprenne qui veut).

Selon une étude : La santé coûte sept milliards de trop en Suisse


Le manque d'efficacité du système de santé coûte entre six et sept milliards de francs par an, estime une étude mandatée par les Académies suisses des sciences. Elle conseille aux médecins et hôpitaux de collaborer davantage afin de faire baisser la quantité de traitements et, partant, les primes d'assurance de base.

Les coûts engendrés par les défaillances du système de santé représentent entre 9,5% et 11% de la totalité des coûts de la santé en Suisse, indiquent les Académies suisses des sciences dans un communiqué publié à l'occasion d'un colloque mardi à Berne. Dans le cadre de leur projet "Système de santé durable" lancé en 2011, elles ont chargé un groupe d'experts de déterminer les raisons du manque d'efficacité du système de santé actuel.

L'étude identifie trois causes: un manque de coordination et d'échange d'informations sur les patients entre médecins et hôpitaux, une tendance chez ces derniers à proposer davantage d'actes médicaux - même si ceux-ci n'apportent pas de bénéfice supplémentaire - ainsi qu'une tendance chez les assurés à exiger trop d'actes médicaux inutiles.

En conséquence, les primes de l'assurance de base ont augmenté de moitié en dix ans au vu des coûts élevés des méthodes modernes de traitement, expliquent les Académies suisses des sciences. "De nombreux assurés se heurtent déjà à leurs limites financières", écrivent-elles. L'analyse se base sur des études de la littérature suisse et étrangère ainsi que sur des entretiens avec des experts.
15 000 employés d'ici 2020

La durabilité du système de santé est menacée par la pénurie de professionnels. Un autre groupe de travail mandaté par les Académies des sciences estime que l'allongement de l'espérance de vie de la population exigera à lui seul au moins 15 000 employés de plus dans les institutions de soins de longue durée d'ici à 2020.

Les Académies suisses des sciences soutiennent "une augmentation significative du nombre de places d'étude pour les médecins et autres professionnels de la santé et une meilleure adaptation de leurs formations aux besoins des patients". Elles souhaitent aussi que soient développées de nouvelles formes de collaboration entre professionnels de la santé.

(Source ATS)