"La Vie Hospitalière"

lundi 31 août 2020

Situation sanitaire du 31 août 2020


4.582 personnes sont hospitalisées dont 409 personnes sont en  réanimation.

29 patients ont perdue la vie en en milieu hospitalier, ce qui amène à 30.635 décès au total (hors décès à domicile).

281.025 personnes ont été déclarées contaminées par le coronavirus, dont 86.469 sont guéries.

Le taux de guérison est de 30,77 % ce qui est extrèmement faible, à titre comparatif le taux de guérison au niveau mondial est de 69,93 %.



Information importante concernant la manipulation du nombre des décès

Aux U.S.A. sur les 153.504 morts étiquetés "COVID" seulement 6 % sont réellement morts du SRAS-CoV-2 ce qui fait officiellement 9.210 décès...

https://www.cdc.gov/nchs/nvss/vsrr/covid19/excess_deaths.htm

https://www.cdc.gov/nchs/nvss/vsrr/covid_weekly/index.htm?fbclid=IwAR04-T-tezCoBXnhPCOhUY5AVUG9AZ9qwBoytSy-iSUclJ4r7PSV5m_geF8#Comorbidities















Lire aussi : 













Pourquoi la hausse des cas de covid n’entraîne-t-elle pas un afflux dans les hôpitaux ?


Des milliers de nouveaux cas de covid sont enregistrés chaque jour, pourtant le nombre d’hospitalisations ou de décès n’augmente pas. En cause : des patients jeunes et un dépistage assez efficace pour casser les chaînes de transmission

5.429 cas positifs en 24 heures. Les chiffres du covid-19 révélés le 26 août au soir par Santé publique France atteignent des niveaux qui n’avaient pas été enregistrés depuis le mois d’avril. Mais pour le moment, il n’y a pas d’augmentation notable du nombre de patients hospitalisés, de patients en réanimation ni de décès.

Comment expliquer cela ? Une des premières pistes serait celle d’un virus moins virulent, qui contaminerait toujours mais causerait moins de formes graves. Peu probable, selon les experts, comme l’expliquait le 24 août sur France Inter, la professeure Karine Lacombe, cheffe du service maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris : "l’histoire d’un virus qui serait moins transmissible ou moins grave est une histoire totalement construite (…) Il n’a pas perdu de virulence, on verra ce qu’il en est dans les semaines à venir."

Le virus n’est donc pour l’heure pas moins virulent, contamine plusieurs milliers de personnes par jour, mais les hôpitaux comptent 4.600 patients contre environ 30.000 au mois d’avril. Alors peut-on vraiment faire un parallèle entre les mois d’août et d’avril ? Comparer ces chiffres serait "aberrant" pour le docteur Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

Avril et fin août, aucun rapport ?

Déjà parce que ces chiffres varient extrêmement d’un jour à l’autre. Ensuite, parce que plus de 700.000 tests PCR sont réalisés chaque semaine en août, contre moins de 200.000 en avril. Il serait donc préférable de comparer le taux de positivité des tests : 5 % en août, soit plus qu’en juin (1 %) mais bien moins qu’en avril (50 %).
Enfin, parce qu’il faudrait savoir comme les interpréter alors qu’"on ne sait pas à partir de combien de cas par jour on risque de créer une « deuxième vague »" reconnaît le médecin.
Des cas principalement jeunes et asymptomatiques
Autre explication : le profil des personnes testées aujourd’hui n’est pas du tout le même qu’au printemps. Actuellement, les tests identifient les cas asymptomatiques, principalement des personnes jeunes. A l’inverse, aux mois de mars-avril, les tests encore peu nombreux étaient réservés aux formes graves.
Les nouveaux cas dépistés sont donc le plus souvent "des jeunes actifs qui reviennent de vacances, où ils ont été à des fêtes, à des mariages" qui se font tester avant de retourner travailler ou de voir leur famille.
Asymptomatiques mais dépistés, ces patients "vont se masquer, faire attention, être en arrêt de travail et vont alors éviter de contaminer des personnes plus vulnérables qui auraient dû être hospitalisées", selon le docteur Davido.

"Une démarche de médecine préventive"

Cette "pédagogie du dépistage" fonctionne, et elle est même "très rentable", d’où un scénario actuel plutôt favorable. Les médecins sont en effet capables d’identifier les cas asymptomatiques et donc "d’agir tôt pour casser les chaînes de transmission".
"Nous sommes quasiment dans une démarche de médecine préventive qui nous avait cruellement manqué au début de l’épidémie" se félicite le docteur Davido. Si ce scénario se poursuit, l’infectiologue espère même que le nombre de nouveaux cas diminue autour du 15 septembre, lorsque tous les vacanciers seront rentrés chez eux.
Une amélioration considérable de la prise en charge
Dernier point, qui contribue à expliquer le chiffre stable des décès : les connaissances sur la prise en charge de la maladie se sont considérablement améliorées en l’espace de quelques mois. "On sait maintenant quels sont les traitements efficaces ou non et on ne gère plus du tout les malades de la même façon qu’au début de la crise", témoigne l’infectiologue.
Pourquoi la hausse des cas de covid n’entraîne-t-elle pas un afflux dans les hôpitaux ?
Des milliers de nouveaux cas de covid sont enregistrés chaque jour, pourtant le nombre d’hospitalisations ou de décès n’augmente pas. En cause : des patients jeunes et un dépistage assez efficace pour casser les chaînes de transmission.
Article de Laurène Levy


Source : allodocteurs.fr
Pour plus d'informations







Note de "La Vie Hospitalière"

"Des milliers de nouveaux cas de covid sont enregistrés chaque jour"...c'est une mauvaise interprétation car le nombre de cas ne doit  pas vouloir laisser penser que les personnes sont atteintes du SRAS-CoV-2, les tests positifs peuvent l'être dès qu'un fargment ARN du coronavirus est détecté, (donc mort -sic-) il faut aussi estimer à 20 % le nombre de faux positifs.
Le Professeur Karine Lacombe, du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine précise : "l’histoire d’un virus qui serait moins transmissible ou moins grave est une histoire totalement construite (…) Il n’a pas perdu de virulence, on verra ce qu’il en est dans les semaines à venir." 
Le SRAS-CoV-2 (avec le variant G614) est plus contagieux mais il est moins virulent, voir le graphique ci-dessous (donc moins dangereux), la maladie est différente aujourd'hui, nous en avons pour preuves la baisse importante des hospitalisations, et tout autant celle du nombre de morts :










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Mortalité du Covid-19 : ce que révèle la comparaison France-Suisse


La comparaison des statistiques de mortalité liée au Covid-19 entre la France et la Suisse révèle le rôle des thérapeutiques dans la lutte contre l’épidémie. L’usage, l’arrêt (suite au scandale du Lancet) puis la reprise de l’usage de l’hydroxychloroquine a eu un impact direct sur la mortalité en Suisse. Des morts auraient donc - hélas - pu être évitées en France





En France, à la fin août, il semble difficile de continuer à parler d’épidémie à propos du Covid. Il sort plus de gens de l’hôpital qu’il n’en arrive. D’après les données mises en ligne tous les jours par Santé Publique France, le nombre de personnes hospitalisées est tombé en dessous de 5 000 (contre plus de 30 000 au début avril). Il reste moins de 400 malades en réanimation contre 7 000 au pic épidémique (8 avril). Tous les indicateurs sont en décroissance et il n’existe aucun signe visible d’aggravation de cette situation sanitaire (voir les données détaillées dans les 2 tableaux en annexe de cet article). Si les contaminations – beaucoup plus dépistées qu’auparavant - semblent augmenter, comme on le verra, il existe aussi des interrogations sur l’évolution de la nature de la maladie.

Graphique 1 : évolution de l’épidémie de Covid dans les hôpitaux français du 18 mars au 24 août 2020 (source : Santé Publique France)



Selon le bilan actuel, cette épidémie a entraîné plus de 32 000 décès en France (en tenant compte des morts à domicile), ce qui, rapporté au nombre d’habitants, en fait l’un des plus lourd des grands pays développés.

Parmi les multiples questions que pose cet événement, deux viennent de recevoir des éléments de réponse. Premièrement certains décès auraient-ils pu être évités ? Deuxièmement, sommes-nous débarrassés du Covid ?

Des décès évitables ?


Dans le flot d’informations concernant cette épidémie, un événement est passé inaperçu. Il est survenu en Suisse dont les 8,5 millions d’habitants ont servi en quelque sorte de cobayes involontaires pour une expérience qui apparaît éclairer ces deux questions.
La courbe ci-dessous (extraite d’un article publié en juillet par Nathalie Izzo et Annie Wypychowski) retrace le taux de mortalité quotidienne par Covid-19, dans les hôpitaux suisses, depuis la fin mars jusqu’au début juillet (rapport entre le nombre de décès et le nombre de patients sortis vivants des hôpitaux ; moyenne mobile de 7 jours).

Graphique 2 : l’évolution de la mortalité liée au Covid en Suisse


Comment expliquer la brusque flambée de mortalité survenue en Suisse pendant quinze jours en juin ? La question des traitements ou de l’absence de traitements autres que symptomatiques - étonnamment taboues dans cette épidémie - ne serait-elle pas, logiquement, la principale réponse ?
En effet, le 4 avril, les autorités fédérales interdisent la vente d’hydroxycloroquine (HCQ) en pharmacie. Seuls les médecins hospitaliers peuvent continuer à en délivrer, ce que certains auraient continué à faire malgré les mises en garde des autorités sanitaires. Certes, on ne connait pas - publiquement - le protocole précis appliqué dans ces hôpitaux mais ce serait une information intéressante étant donné les polémiques étonnantes qui se sont développées autour de cette question.
Durant les derniers jours de mai, la mortalité pour Covid se situe en Suisse à un niveau inférieur à 4% des malades hospitalisés (contre 14 % à la même époque en France, selon le même mode de calcul).
Le 27 mai, les autorités fédérales suisses proscrivent totalement l’HCQ. Treize jours plus tard (temps moyen entre l’apparition de symptômes graves nécessitant l’hospitalisation et le terme fatal), la mortalité pour Covid est multipliée par plus de trois.
Le 11 juin, cette interdiction est levée pour les médecins hospitaliers suisses bien que cette nouvelle tolérance soit toujours assortie de mises en garde. Treize jours plus tard, la mortalité revient à son niveau antérieur, soit trois fois inférieure à la quinzaine d’interdiction.
Étant donné l’importance des écarts et l’échelle de l’expérience - 8,5 millions d’habitants, plusieurs dizaines d’hôpitaux -, la conclusion semble difficilement contestable : pour les malades atteints de formes graves du Covid nécessitant leur hospitalisation, l’administration d’HCQ aurait permis de diviser par trois le nombre des décès (par rapport à des patients similaires laissés sans traitements autres que symptomatiques). Et, à notre connaissance, aucun effet secondaire, notamment cardiaque, n’a été signalé (ce qui ne surprend plus).
La portée de cette « expérience » va au-delà de cette première conclusion comme le suggère le graphique ci-dessous (même source que précédemment) comparant les taux de mortalité en France et en Suisse.

Graphique 3 : l’évolution des taux de mortalité liée au Covid en France et en Suisse



En France, début avril, on meurt 8 fois plus dans les hôpitaux français que dans les hôpitaux suisses. Les médias français, les dirigeants politiques et les autorités médicales répètent en boucle qu’il n’y a aucun remède et l’idée selon laquelle on peut soigner, sauf à traiter les symptômes, est moquée et condamnée (cette doctrine officielle ne semble malheureusement n’avoir pas changé). L’HCQ est interdite sauf « essais cliniques » autorisés au compte-goutte (selon des protocoles assez éloignés semble-t-il de celui préconisé par les défenseurs de ce médicament). Finalement, ces « essais cliniques » sont totalement interdits le 23 mai par un arrêté du ministre de la Santé.
En France, comme en Suisse, ces interdictions ont été décidées à la suite de l’article du Lancet sur les « dangers » de l’HCQ (mis en ligne le 22 mai). Quand la revue a finalement avoué que cet article était un faux (4 juin), les autorités suisses ont fait marche arrière (11 juin). Les autorités françaises ont maintenu l’interdiction sans explication. On s’étonnera qu’un tel choix n’ait pas soulevé de contestation alors même qu’il ne pouvait plus s’appuyer sur aucun fondement scientifique. En s’en tenant à la prudence suisse et à l’utilisation sans tabou de la pharmacopée disponible, il faudrait aussi se demander, en conséquence, si des morts n’auraient pas pu être évitées en France. L’exemple suisse le montre indiscutablement. Mais on ne saurait le chiffrer précisément car les différences entre les deux pays ne sont sans doute pas mono-causales et interrogent plus globalement sur les systèmes de soins et les choix politiques sanitaires.

Sommes-nous débarrassés du Covid ?

Dans le domaine des maladies infectieuses, les spécialistes sérieux se risquent rarement à des prévisions. En revanche, il y a maintenant deux indications intéressantes qui répondent en partie à la question.

En premier lieu, si l’épidémie devait repartir, un traitement efficace, même s’il n’est pas absolu, semble avoir fonctionné en Suisse, limitant considérablement la mortalité.

En second lieu, les trois graphiques ci-dessus suggèrent un même mécanisme d’atténuation de la virulence du Covid (courbe en cloche asymétrique caractéristique de toutes les infections épidémiques respiratoires à virus). C’est particulièrement le cas du profil de la courbe de la mortalité hospitalière (en noir sur le troisième graphique). En effet, en France, les malades hospitalisés ont été laissés - officiellement - sans traitements autres que symptomatiques jusqu’à leur mise en réanimation (ou leur guérison spontanée). Dès lors, la mortalité hospitalière, en France, devrait être à peu près stable. Or, depuis la fin mars, lorsque la mortalité hospitalière française a frôlé les 40 % - selon le calcul de l’Université John Hopkins - ce taux s’est progressivement réduit pour passer en dessous de 15 % à la fin mai et à moins de 10 % depuis la mi-juin. En l’absence de changements dans les traitements spécifiques du Covid, c’est donc que la maladie se serait considérablement atténuée ou aurait changé de nature.

Cette atténuation serait un processus caractéristique de la plupart des épidémies comme une étude de la biologiste et immunologiste H. Banoun a pu le souligner récemment. Lorsque le niveau épidémique est atteint (des millions de personnes infectées), il se produirait une interaction entre des milliards d’agents infectieux et des milliards de cellules immunitaires humaines qui forment l’environnement de cet invité indésirable.

Toujours selon H. Banoun, lors de la reproduction (très rapide) du virus, il se produirait de nombreuses mutations aléatoires dont certaines sont éliminées par le système immunitaire des personnes infectées – parce que dangereuses pour lui – et d’autres sont favorisées parce que bénignes pour l’hôte. Ce processus de « sélection » conduirait le virus à devenir de moins en moins virulent. Bien que le Covid soit toujours présent en France (ce que montre la campagne de tests menée depuis la fin mai), l’épidémie tend à disparaître. En effet, depuis la mi-avril, on meurt de moins en moins et le nombre des hospitalisations et des décès diminue constamment.

Dans le graphique 3, la courbe du haut montre cette adaptation « naturelle », c’est-à-dire dans le cas où aucun traitement ne vient à l’aide du système immunitaire, contrairement à la courbe du bas (Suisse) où la médecine, au moins à l’hôpital, semble remplir son rôle (aider les hommes à traverser ces épisodes avec le moins possible de dégâts).

Cela étant, cette évolution de la maladie ne semble toujours pas – officiellement – admise. Bien au contraire ! Les explications officielles demeurent assez confuses, pointant notamment une évolution des traitements à l’hôpital (recours aux corticoïdes ou aux anticoagulants, voir par exemple ici), ce qui n’explique pas cependant le recul spectaculaire du nombre d’hospitalisations.

Une dernière explication peut s’ajouter à ce processus naturel décrit plus haut. Après avoir été placés hors-jeu pendant plus de deux mois, les médecins généralistes ont recommencé à recevoir leurs patients atteints de Covid. Une partie de ces médecins prodiguent peut-être certaines thérapeutiques, mais cela se ferait clandestinement puisqu’il ne semble toujours possible que de traiter les symptômes de la maladie. Cette situation interroge d’ailleurs sur la période que nous vivons et sur le tabou qui entoure toujours cette question des traitements du Covid.

Dès lors un retour de l’épidémie n’est-il pas très improbable ? Les alertes régulièrement lancées par les médias et les autorités ne plongent-ils la population dans une inquiétude injustifiée, entretenant une sorte de psychose qui ne peut être que néfaste ? 
Bien sûr, d’autres virus peuvent surgir à tout moment… En fait, le gouvernement devrait s’assurer de la confiance de la population en se faisant plus pédagogue, en explicitant sans tabou sa politique, en recourant moins systématiquement à la sanction… Sinon la perte de confiance envers les autorités sanitaires et politiques rendra plus problématique l’action face à toute nouvelle épidémie ou aggravation de la situation.

Conclusions

Premièrement, depuis le début de cette crise sanitaire, sous prétexte de l’absence supposée d’un traitement efficace, on a assisté au retour et au renforcement continu de mesures autoritaires que même l’opposition politique ne critique pas. Ainsi, les autorités françaises (sanitaires et politiques) ont pu piétiner les libertés publiques d’une manière inégalée dans les démocraties libérales : confinement dur (et menace constante de retour à celui-ci), interdiction des rassemblements, port obligatoire du masque en train d’être généralisé dans toutes les circonstances de la vie sociale (et peut-être bientôt familiale même), abandon du secret médical, fichage des personnes positives et de leur entourage (ce que durant l’épidémie de SIDA, on s’était bien gardé de faire), fermetures d’entreprise, etc. Tout cela s’est accompagné de mesures policières extraordinaires.


On a justifié ces mesures par une prétendue « indiscipline » des Français. Or, les graphiques ci-dessus montrent clairement que, lorsqu’on prive de traitement les Suisses, pourtant réputés pour leur discipline, leur courbe de mortalité pour Covid-19 rattrape celle des Français. Mais le gouvernement suisse a fait preuve de sagesse en revenant sur les mesures infondées qu’il avait prises. Au contraire, le gouvernement français a persévéré dans les errements, voire les contre-vérités, ne cessant d’affirmer tout au long de l’été que tous les indicateurs de l’épidémie étaient au rouge, alors que tel n’est pas le cas et que la maladie n’est manifestement plus de même nature (comme le dit le professeur Raoult mais aussi beaucoup d’autres médecins comme le professeur Toussaint par exemple). Sans doute, en entretenant la peur et en multipliant les obligations, s’agit-il aussi de faire oublier l’impréparation lors des débuts de l’épidémie.

Deuxièmement, en science, les observations de terrain ont une valeur irremplaçable. Les passagers du Diamond Princess ou les marins du Charles-de-Gaulle, et maintenant les Suisses, ont apporté des informations précieuses sur le Covid, sa propagation et le traitement de la maladie. Pourquoi les dirigeants français n’en tiennent-ils pas compte ?

Troisièmement, ces informations confirment les enseignements de plus d’un siècle d’épidémiologie. En face d’une épidémie, il faut : mettre les personnes fragiles à l’abri et protéger le personnel médical afin qu’il ne contamine pas les patients ; diagnostiquer les malades ; les isoler et les soigner aussitôt. Ces traitements de fond sont impératifs et tout le reste en dépend, comme le cas suisse le montre à sa manière. Les fermetures de frontière, le confinement général des populations, les atteintes aux libertés publiques et les discours alarmistes ne servent à rien ; ils peuvent même être coûteux en vies humaines et nuisent à l’économie et à la société. Il y a urgence pour le pouvoir politique à faire enfin prévaloir l’expérience et à s’entourer de meilleurs conseillers.

ANNEXE STATISTIQUE


1. Synthèse des données hospitalières françaises (mises en ligne sur le site Santé Publique France)

Données présentées par quinzaine. Ce choix de la quinzaine permet de « lisser » les séries en limitant l’influence des légers accidents et des erreurs toujours possibles dans les statistiques officielles. En outre, il s’écoule, en moyenne, à peu près 15 jours entre la survenance des symptômes graves justifiant l’hospitalisation et l’issue fatale (la guérison peut être plus longue).

La dernière colonne donne le taux de mortalité des malades hospitalisés pour Covid depuis le début de l’épidémie à la date indiquée (taux utilisé dans nos précédentes publications).

La dernière ligne du tableau actualise les données à la date de rédaction de l’article.


2. Taux de mortalité selon l’Université John Hopkins
L’Université John Hopkins calcule un taux de mortalité en rapportant le nombre de décès au nombre de patients sortis des hôpitaux dans la même période (« new cases resolved »). Ci-dessous ce calcul est effectué pour la France par quinzaine. Contrairement à celui présenté dans le tableau précédent, ce taux est sensible aux fluctuations marginales de la mortalité, ce qui permet de mettre en valeur l’épisode suisse, mais il perd de son intérêt quand il est calculé sur de trop petits effectifs absolus, comme c’est le cas en France depuis la mi-juin.

La dernière ligne du tableau actualise les données à la date de rédaction de l’article (données cumulées du 16 au 24 août).



Par Dominique Andolfatto (professeur de science politique, Credespo, Université de Bourgogne Franche-Comté) et Dominique Labbé (chercheur associé en science politique, Pacte-CNRS, Université de Grenoble-Alpes).



Source : afrik.com
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