"La Vie Hospitalière"

mercredi 27 février 2019

Tarifs hospitaliers 2019 : hausse « historique » de 0,5 %, grand soulagement des établissements


Les arbitrages de la campagne tarifaire 2019 à l'hôpital sont tombés un peu plus tôt que prévu. Pour la première fois depuis dix ans, les tarifs des actes et séjours hospitaliers vont augmenter a annoncé ce mardi matin Agnès Buzyn au micro de « RTL ».
Ce matin chez @EliMartichoux j'ai annoncé l'augmentation des tarifs hospitaliers pour la première fois depuis 10 ans. + 0.5 % soit 250 millions d'euros de plus pour soutenir les professionnels de santé dans la transformation. Un apport historique pour nos établissements !
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 25 février 2019  23:15 

« Les tarifs seront en hausse de 0,5 %, cela va aboutir à 250 millions d'euros supplémentaires pour l'activité de médecine, chirurgie et obstétrique et 100 millions supplémentaires sur la psychiatrie », s'est félicitée la ministre de la Santé qui a qualifié cette décision d'« historique ».
« Au total cette année, l'hôpital verra son budget passer de 80 à 82 milliards d'euros », a indiqué Mme Buzyn.
Les fédérations réclamaient davantage
Dans un communiqué publié dans la foulée de cette annonce, le ministère détaille l'évolution des tarifs 2019 pour chaque secteur.
En réalité, c'est l'« enveloppe » globale de financement des établissements MCO, incluant les tarifs mais aussi le financement à la qualité et la forfaitisation du paiement de certaines pathologies chroniques, qui progressera de 0,5 %. 
Pour ces établissements de court séjour, les tarifs eux-mêmes augmentent seulement de 0,2 %, tenant compte de l'évolution modérée de l'activité hospitalière, précise Ségur. Ce coup de pouce est bien inférieur au « 1 % minimum » qui était réclamé par les quatre fédérations hospitalières des secteurs publics et privés (FHF, FHP, FEHAP et UNICANCER) depuis novembre, une hausse jugée alors « vitale ».
En sus de cette augmentation tarifaire limitée de 0,2 %, le ministère accorde une enveloppe de 200 millions d'euros de financement à la qualité. « Il s'agit d'une première étape pour le financement à la qualité, qui sera consolidée et largement amplifiée sur les exercices à venir », promet le ministère. 
De son côté, la psychiatrie publique bénéficiera d'une dotation annuelle de financement (DAF) dopée de 1,6 % en 2019. Le ministère estime cette hausse à « 100 millions de crédits pérennes supplémentaires » visant à « engager les transformations nécessaires sur ce champ » et « réduire les inégalités territoriales existantes ». Pour les établissements psychiatriques privés, les tarifs seront « soutenus » en 2019, se borne à indiquer le ministère. 
+1,3 % en SSR et pour la HAD
Les établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR) profiteront eux d'une hausse plus marquée de leur dotation, « +1,3 % en 2019 », annonce le ministère qui justifie cet arbitrage par l'accompagnement nécessaire de ces établissements « en période transitoire avant la mise en œuvre de la réforme du financement de ces activités ». Les tarifs SSR du secteur privé seront « stables ». 
Enfin, l'hospitalisation à domicile (HAD) profitera d'une hausse de 1,3 % de ses tarifs. Un arbitrage qui devrait contenter la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile (FNEHAD) dont la présidente, le Dr Élisabeth Hubert, avait demandé 1 % d'augmentation à Agnès Buzyn lors de l'inauguration de ses nouveaux locaux il y a quelques semaines.
Les dotations aux missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation (MIGAC) progresseront en 2019 au même rythme que l'ONDAM hospitalier, à hauteur de 2,4 %.

Gel prudentiel et reprise des effets du CITS

En dépit de ce geste sur les tarifs, hôpitaux et cliniques restent soumis à des mécanismes budgétaires qu'ils désapprouvent. Comme chaque année, des réserves financières importantes seront libérées aux établissements uniquement « en cas de respect des objectifs de dépenses », souligne le ministère. Ce coefficient prudentiel 2019 appliqué sur les tarifs (qui correspond à un gel de crédits) est fixé à 0,7 %, comme en 2018.
Quant à la reprise des effets du crédit d'impôt de taxe sur les salaires (CITS), elle est poursuivie cette année avec un impact sur les tarifs de 0,3 % pour les établissements concernés du secteur privé non lucratif.

Hôpitaux et cliniques respirent

Les représentants du secteur – public comme privé – ont applaudi un arbitrage jugé plutôt favorable. La Fédération hospitalière de France (FHF), par la voix de son président Frédéric Valletoux, salue ainsi une « bouffée d'oxygène indispensable » pour un secteur dont la santé « reste extrêmement tendue ».
Interrogé par « Le Quotidien », Lamine Gharbi, son homologue de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) évoque un « signal fort » envoyé par la ministre de la Santé. « Quand on passe de - 2 % il y a deux ans à + 0,5 % cette année, ça montre qu'on change de cycle, on passe d'une maltraitance institutionnelle à une bientraitance et une volonté de partager ensemble l'avenir de notre secteur », se félicite le patron des cliniques. Dans la même veine, le président d'Elsan, deuxième groupe de cliniques en France, espère que cette augmentation constituera « le premier signal d’une meilleure reconnaissance de la réalité économique et du rôle des hôpitaux dans l’offre de soins pour les Français ».
Plus mitigé, Antoine Perrin, le président de la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP) qualifie de « bonne nouvelle » la hausse des tarifs mais peste contre le maintien du CITS qu'il trouve injuste au regard du secteur public.

Tarifs MCO en hausse de 0,5%, une bonne nouvelle pour le monde hospitalier, à l’exception du secteur PNL qui se voit reprendre 20 % de plus du CITS. Nous ne demandons pourtant que l’équité : Un même financement que le public avec lequel nous partageons les mêmes missions.
— Antoine Perrin (@DG_Fehap) 26 février 2019

Article réalisé par Martin Dumas Primbault


vendredi 22 février 2019

Toulouse. Grève aux urgences de l’hôpital Purpan : le personnel dénonce un manque de moyens


Ce jour, le personnel des urgences du CHU de Purpan a entamé une grève pour dénoncer le manque de moyens. 
 Les urgences ont notamment dû composer avec l’épidémie de grippe. Face à la surcharge de travail, la direction du CHU avait déployé ces deux dernières semaines des moyens supplémentaires, retirés depuis la fin du pic épidémique. Un apport salué par les syndicats « qui a permis d’alléger la charge de travail », mais insuffisant à leurs yeux au vu du travail quotidien.


jeudi 21 février 2019

Maltraitance à l'hôpital : une enquête ouverte après le décès d'une patiente


Des hématomes au front ont été découverts sur le corps d'une patiente, décédée à l'hôpital de Fontainebleau. Une enquête préliminaire a été ouverte pour des suspicions de maltraitance.

En novembre dernier, une patiente de 82 ans est prise en charge dans le service des soins palliatifs de l'hôpital de Fontainebleau. Elle souffre d'un cancer et sa famille ne peut plus assurer les soins à domicile.

Mais quelques jours après l'admission de la patiente, lors d'une visite, sa fille découvre un hématome au front, rapporte le journal Marianne. L'octogénaire se plaint de maux de tête alors qu'elle reçoit de fortes doses de morphine. "Elle paraissait choquée, sonnée, se souvient sa fille. Elle ne parvenait pas à me dire ce qu'il s'était passé, elle n'en a jamais été capable."

Interrogée, une infirmière donne une réponse évasive : quelqu'un pourrait avoir oublié de fermer la barrière, elle s'est appuyée sur les coudes, elle a dû tomber…"Elle ne pesait plus que 37 kilos et elle ne pouvait plus bouger à cause des métastases, s'agace une des filles. Comment aurait-elle pu faire cet effort ? Et admettons qu'elle soit tombée à cause de la barrière laissée ouverte. D'abord, ce serait une faute du personnel. Ensuite, elle aurait des hématomes ailleurs que sur la tête. A l'épaule, aux cuisses…"

"Nous n'avons pas de certitudes quant au motif de sa chute, nous sommes arrivés au moment où elle était déjà tombée, indique Vincent Montheil, chef de l'unité des soins palliatifs de Fontainebleau, à Marianne. Mais l'hypothèse la plus probable, c'est qu'elle a dû s'agiter, un symptôme très fréquent chez les personnes en fin de vie, et glisser entre les barrières avant de tomber sur la tête...".

Les parents de l'octogénaire reprochent au service de ne pas les avoir informés de cette chute et de cette blessure. Par ailleurs, ils ne comprennent pas qu'aucun examen d'imagerie n'ait été réalisé à la suite du choc. "S'il y avait eu une justification clinique, nous l'aurions fait, souligne Vincent Montheil. Mais ce n'était pas le cas. Nous avons simplement suivi les strictes recommandations en vigueur pour faire des imageries."

Transférée dans un autre établissement quelques jours plus tard, la patiente est régulièrement prise de tremblements. Ses proches la découvrent "craintive". Le 4 janvier, elle décède.

Deux jours avant l'inhumation, le procureur de la République de Fontainebleau donne suite à la plainte de la famille. Une enquête préliminaire est ouverte et une autopsie est ordonnée. D'après les premières constatations du médecin légiste communiquées à la famille, la trace d'un second hématome aurait été repérée sous celui dénoncé par la famille. Ces blessures pourraient avoir eu un rôle dans le décès de la patiente.

Selon la direction de l'hôpital et les syndicats contactés, une infirmière de l'unité de soins palliatifs a au maximum cinq patients à sa charge dans cette unité. Et deux médecins sont mobilisés chaque jour au chevet des dix malades. De très bons ratios, souligne-t-on, en contexte de crise du secteur hospitalier.

Par F. Na

Source EGORA
(Avec Marianne.fr )


CHR d'Orléans : deux robots chirurgicaux pour un développement régional des traitements du cancer


La chirurgie est le principal traitement curatif des cancers, avec depuis le début des années 1990 l’émergence de techniques moins invasives permettant une guérison accélérée. C’est dans ce cadre que le CHR d’Orléans avait misé dès 2013 sur le développement de la chirurgie assistée par robot. Avec plus de 1 500 interventions à son actif soit 300 de plus que le projet médical initial le prévoyait, l’équipe chirurgicale pluridisciplinaire a dressé fin 2018 un bilan positif de cette chirurgie mini-invasive.  
Outre l’amélioration sensible de la qualité des soins, constatée sur l’ensemble des procédures pratiquées (diminution des saignements, des douleurs et complications post opératoires et de la durée d’hospitalisation), l’utilisation du robot participe à la révolution que connait l’activité chirurgicale du CHR d’Orléans : développement de la chirurgie ambulatoire, des programmes de récupération améliorée après chirurgie (RAAC), de la démarche patient debout... tout concourt à repenser le parcours patient pour un séjour d’hospitalisation le plus bref possible et dans le respect de sa dignité.  
Vue du CHR d'Orléans (Photo "La Vie Hospitalière")
Pour compléter ce programme, le CHR a fait le choix d’acquérir 2 nouveaux robots Da Vinci X (4 ème génération). Leur mise en fonctionnement en mars prochain permettra à l’établissement de conforter la chirurgie robotisée pour les spécialités déjà développées - urologie, chirurgie digestive, thoracique et gynécologique - augmentant par là-même le nombre de patients bénéficiaires, d’étendre son domaine d’application à de nouvelles disciplines (ORL, chirurgie pédiatrique), et surtout d’ouvrir cette expertise à toutes les équipes chirurgicales du nord de la région Centre-Val de Loire.  
En effet, si l’un des robots dernière génération vient remplacer le robot existant, le système robotique supplémentaire sera accessible aux équipes chirurgicales d’autres établissements, publics comme privés, dans le cadre du GHT bien-sûr mais également de GCS, telles que celles de La clinique de l’Archette à Olivet ou du centre hospitalier de Blois.  
Epicentre européen de chirurgie robotique, le CHR contribuera non seulement à l’apprentissage des chirurgiens concernés mais également à la formation des IBODES grâce à la reproductibilité de son module d’enseignement robotique construit avec l’Institut de formation paramédicale d’Orléans.  
Enfin, attirer les jeunes chirurgiens formés en fin de cursus à la pratique de la chirurgie robot-assistée est sans doute l’ultime objectif de cette stratégie volontaire, partagée par l’équipe chirurgicale et la direction générale, dans un contexte budgétaire tendu. 




mercredi 20 février 2019

Guatemala : Quand la signature d'un accord collectif devient un "abus de pouvoir"...


Au cours des derniers mois, le gouvernement Morales au Guatemala a accru la persécution des dirigeants associatifs, des activistes, des journalistes et des syndicalistes.

Récemment, Luis Alpirez Guzmán, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la santé du Guatemala (SNTSG), et Dora Regina Ruano, de la même organisation, ont été détenus pendant une dizaine de jours pour avoir négocié et signé un accord collectif entre le syndicat et les Autorités du ministère de la Santé en 2013.


Le gouvernement actuel les a accusés "d"abus de pouvoir" parce que le ministère de la Santé n'avait pas suffisamment de fonds pour s'acquitter de ses obligations en vertu de la nouvelle convention collective. Bien qu'ils aient été libérés de prison, les deux dirigeants syndicaux restent en résidence surveillée.

Le SNTSG et l'Internationale des services publics ont lancé une campagne d'urgence pour exiger du gouvernement guatémaltèque qu'il renonce immédiatement à toutes les charges retenues contre Dora Regina Ruano et Luis Alpirez Guzmán et de mettre fin à la répression des acteurs sociaux.


Merci de votre participation.
Eric Lee

mardi 19 février 2019

Le programme HOP’EN est lancé pour 5 ans



Dans le cadre de la stratégie « Ma santé 2022 » et de son volet numérique, la direction générale de l’offre de soins (DGOS) lance le programme HOP’EN qui constitue la feuille de route nationale des systèmes d’information hospitaliers (SIH) pour 5 ans.


Bénéficiant d’une enveloppe de 420 millions d’euros sur la période, HOP’EN (pour « Hôpital numérique ouvert sur son environnement ») intègre les recommandations du  rapport de Dominique Pon et d’Annelore Coury   : une vision centrée sur les usages, le pragmatisme et l’humilité des démarches progressives dans un cadre de valeurs éthiques et humanistes. En cela, HOP’EN contribuera à la mise en œuvre du schéma cible proposé dans le rapport. 
Le programme s’inscrit également dans le cadre du grand plan d’investissement (GPI) et de son initiative 23 : accélérer la transition numérique du système de santé et son volet « Numériser les hôpitaux et leur environnement ». 
  
HOP’EN poursuit les efforts engagés par les établissements de santé dans leur transformation numérique et leur modernisation et a pour ambition d’ici 2022, quels que soient leur statut, leur taille et leur activité, d’amener leurs SIH au palier de maturité nécessaire pour répondre aux nouveaux enjeux de décloisonnement du système de santé et de rapprochement avec les patients. 
  
Ce palier de maturité se mesure à partir d’indicateurs structurés autour de 4 prérequis et 7 domaines fonctionnels prioritaires. Ces indicateurs sont définis dans 2 guides soumis dès aujourd’hui à concertation publique. 
La DGOS invite l’ensemble des acteurs concernés – établissements de santé, agences régionales de santé, industriels etc –  à consulter ces guides accessibles en ligne   et à adresser leurs contributions avant le 8 mars à l’adresse dgos-hopen@sante.gouv.fr
  
Les modalités du financement d’HOP’EN ont fait l’objet d’une instruction : les établissements sont aussi invités, jusqu’au 30 juin, à répondre à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) préalable à tout dépôt de dossier, via l’observatoire des systèmes d’information de santé   (oSIS).  
  
HOP’EN se décline enfin par une feuille de route (disponible très prochainement) qui s’appuiera sur des leviers opérationnels complémentaires permettant aux établissements d’atteindre sur les 5 prochaines années le palier de maturité porté par ces nouvelles ambitions. 



« Ma santé 2022 » : le coup d’envoi de la réforme !


Une année jour pour jour après le lancement, par le gouvernement, de la stratégie de transformation du système de santé, la ministre des Solidarités et de la Santé a présenté le mercredi 13 février le projet de loi de santé en Conseil des ministres.
Disparition du numerus clausus, création des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), révision de la carte hospitalière, formation des médecins, déploiement de la télémédecine, meilleure reconnaissance des praticiens étrangers…, cette série de mesures a pour objectif de réformer le système de santé français dans sa globalité. 
Certaines d’entre elles méritent que l’on s’y attarde. 
Tel est le cas de la fin du numerus clausus, c’est-à-dire de la limitation du nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine. Le gouvernement annonce qu’elle sera mise en œuvre dès la rentrée 2020. « Augmenter de 20 % le nombre de médecins formés » constitue l’objectif annoncé de cette mesure phare de la réforme. Pour déterminer le nombre d’étudiants susceptibles de continuer leur cursus au-delà de la première année, les effectifs d’étudiants en deuxième ou en troisième année seront déterminés par les universités, à partir de leur capacité d’accueil et d’une évaluation des besoins médicaux dans chaque territoire par les Agences régionales de santé (ARS).
Le projet de loi annonce également la création, d’ici à 2022, de communautés professionnelles territoriales de santé qui mailleront le territoire. À terme, c’est le désengorgement des hôpitaux qui est ici visé. Les CPTS assumeront un certain nombre de missions, dont les « urgences de ville » – avec des consultations de patients sans rendez-vous assurées de 8 heures à 20 heures –, pour décharger les urgences hospitalières qui devront se concentrer sur les situations vitales. 
La labellisation de 500 à 600 hôpitaux de proximité est également annoncée à l’horizon 2022. Leurs missions seront focalisées sur la médecine générale, la gériatrie et la rééducation, à l’exclusion donc des actes liés à la chirurgie et à la maternité. Le régime d’autorisation de certaines activités de soins, telles que la chirurgie, la maternité ou encore les urgences, et des équipements matériels lourds, comme les IRM, sera modifié. 
Aussi, afin de redonner du « temps médical »aux praticiens libéraux pour soigner, « Ma santé 2022 » envisage la création d’un nouveau métier, celui d’assistant médical, qui consistera à seconder les médecins en effectuant à leur place des tâches administratives ou des actes simples, comme la prise de tension ou de température. 4 000 postes seront financés d’ici à 2022.
Le projet de loi promet également la régularisation, d’ici à fin 2021, des professionnels de santé (médecins, dentistes, sages-femmes et pharmaciens) diplômés hors de l’Union européenne. 
Enfin, la transformation des groupements hospitaliers de territoire (GHT) ainsi que le déploiement de la télémédecine et du numérique sont également au menu de la réforme (lire nos articles consacrés à ces sujets : « Les GHT sont morts, vivent les EPST ? », DSIH.FR, 6 novembre 2018  ; « Ma santé 2022 : accélérer la digitalisation du système de santé par des mesures concrètes »,DSIH.FR, 29 janvier 2019). 
Bien que le projet de loi de santé soit désormais officialisé, le contenu de ce texte devra en grande partie être précisé par ordonnances (six en tout !). Tel est le cas notamment de l’exercice coordonné au sein des CPTS, de la labellisation des hôpitaux de proximité ou encore des autorisations d’activités de soins et d’équipements de santé.
Et la démocratie sanitaire dans tout ça ?
Avec le recours récurrent aux ordonnances pour réformer l’organisation territoriale, c’est en effet le risque d’un processus législatif dirigiste et technocratique qui prédomine, ce qui provoque, à juste titre, l’inquiétude des acteurs de la santé.
C’est donc avec attention que nous suivrons cette réforme, le texte devant être soumis à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale le 12 mars prochain.
Maître Noémie MANDIN




La FDA américaine admet que le gouvernement recommande l’utilisation de vaccins non testés et non homologués pour les femmes enceintes


Robert F. Kennedy Jr. a déclaré : «  En tant que nation, nous ne pouvons plus prétendre que nos Agences de confiance protègent nos enfants. Il est temps de demander des comptes aux Agences fédérales. »

WASHINGTON ,D.C. Feb. 11, 2019 – En réponse à un procès ayant trait à la loi sur la liberté de l’information (FOIA), la FDA (Food and Drug Administration) a admis pour la première fois que des Agences gouvernementales, y compris le CDC recommandent des vaccins pour les femmes enceintes qui n’ont été ni homologués par la FDA pour les femmes enceintes, ni testés pour leur sécurité au cours d’essais cliniques.
Le procès intenté par l’avocat du Centre de Défense pour la Protection Santé des enfants, Robert F.Kennedy, Jr. au nom de l’Informed Consent Action Network (ICAN) un groupe de défense de la sécurité des vaccins, visait à obtenir toutes les données d’essais cliniques utilisées par la FDA pour pouvoir approuver les vaccins antigrippaux destinés aux femmes enceintes.

La réponse succincte de la FDA : « Nous ne possédons aucun enregistrement qui corresponde à vos demandes. »
Les fabricants de vaccins contre la grippe et le Tdap mettent en garde contre leur utilisation par les femmes enceintes, car leur sécurité n’a jamais été établie. Les notices expliquent que l’on ne sait pas si ces vaccins « vont nuire à l’enfant à naître » et que les données sont insuffisantes par rapport à l’utilisation de ces vaccins, notamment par rapport aux risques qui pourraient être associés aux vaccins.

Femme protégeant son enfant
Les réglementations de la FDA interdisent formellement aux sociétés pharmaceutiques de commercialiser des produits destinés à des utilisations « non autorisées ». Les entreprises qui ne se conformeraient pas à ces règles sont régulièrement poursuivies criminellement et civilement et paient des milliards de dollars en poursuites et règlements.

Le CDC recommande néanmoins activement la vaccination antigrippale à n’importe quel trimestre de la grossesse depuis 2004 et a recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner contre le dcaT (pour le tétanos, la diphtérie et la coqueluche ) depuis 2011.

La FDA est responsable de la sécurité des vaccins et de la délivrance des licences, mais dans les documents judiciaires récemment publiés, elle admet qu’elle ne dispose d’aucune donnée de sécurité permettant d’appuyer les recommandations concernant la grossesse. Le site web de la FDA indique qu’elle n’a jamais officiellement approuvé des vaccins destinés spécifiquement à être utilisés pendant la grossesse pour protéger les nourrissons.
Les recommandations générales concernant la vaccination pendant la grossesse sont une proposition dangereuse en raison de la capacité de la vaccination à activer une réponse immunitaire maternelle susceptible d’endommager le cerveau en développement du fœtus, comme le font parfois les infections pendant la grossesse.
En 2008, le neuroscientifique Paul Patterson avait averti : « Même si cela se produit moins de 1% du temps, la vaccination de toute une population de femmes enceintes pourrait toucher des milliers d’enfants… »
Les études d’innocuité à long terme n’ont pas été conçues pour détecter les lésions fœtales liées au vaccin, mais l’étude Kaiser menée en 2017 auprès de 45.000 femmes (publiée dans JAMA Pediatrics) a montré un risque élevé de malformations congénitales et un risque 20% plus élevé d’autisme chez les enfants dont les mères avaient reçu un vaccin antigrippal au cours du premier trimestre de grossesse.

Après que les auteurs eurent appliqué une correction statistique réduisant l’association significative, le célèbre statisticien de l’UCLA, Sander Greenland, critiqua la décision méthodologiquement « inappropriée », soulignant que les chercheurs des firmes pharmaceutiques utilisaient cette technique quand ils n’aimaient pas un résultat et « veulent voir s’ils peuvent obtenir d’autres résultats en « se débarrassant » du problème »
Les données du CDC montrent que les femmes qui ont reçu certains vaccins antigrippaux de 2010 à 2012 avaient 7,7 fois plus de risques de fausses couches que les femmes n’ayant pas reçu ces vaccins. Le CDC a publié l’étude dans « Vaccine », mais a omis les conclusions de son communiqué de presse, laissant les femmes enceintes ignorantes des véritables risques associés aux vaccins.

Le Président du CHD, Robert F.Kennedy, Jr. note que la plupart des vaccins antigrippaux administrés aux femmes enceintes contiennent encore (pour la conservation) du thiomersal à base de mercure. Le thiomersal est reconnu dans la proposition 65 en Californie comme un produit toxique pour la reproduction. L’exposition à ce produit pendant la grossesse peut causer à la descendance des problèmes d’apprentissage et de comportement. Le dcaT contient de l’aluminium que la FDA régule en tant que toxine dans l’alimentation parentérale, mais pas dans les vaccins !
Le fait que le CDC recommande des vaccins que la FDA n’a pas autorisés à utiliser chez les femmes enceintes fait suite à une autre divulgation forcée par une poursuite de l’ICAN/ CHD. La précédente action en justice demandait que le HHS fournisse une documentation sur le respect des exigences légales en matière d’examens réguliers de la sécurité des vaccins pour enfants et des rapports au Congrès.

La réponse du  Ministère de la Santé ( = HHS) précise : « les recherches n’ont pas permis de localiser les enregistrements correspondant à votre demande », indique que le HHS ne s’est plus conformé – depuis plus de 30 ans – aux exigences en matière d’examens réguliers de la sécurité vaccinale et n’a pas communiqué au Congrès des mesures visant à améliorer la sécurité vaccinale. La loi nationale sur les traumatismes liés aux vaccins infantiles a établi les exigences, tout en éliminant essentiellement la responsabilité légale des fabricants pour les dommages liés aux vaccins infantiles.


Pour plus d'informations "La Vie Hospitalière" vous conseille l'excellent site "Initiative Citoyenne".


vendredi 15 février 2019

La nouvelle configuration des services publics bruxellois


La revue Pyramides s’attache, depuis l’an 2000, à décrypter les tendances qui orientent la science administrative et dessinent son devenir. 
Elle dresse le bilan des projets menés au sein d’institutions publiques, elle rend compte des réformes engagées dans l’administration, des décisions prises par les autorités et les juridictions. Pyramides privilégie l’approche pluridisciplinaire et fait appel à la sociologie, la politologie, les mathématiques, le droit, l’histoire, la psychologie sociale… 
Les auteurs sont issus, d’une part, de la communauté scientifique et d’autre part, du monde administratif, de sorte que la revue est leur point de rassemblement et une source d’informations pour tous ceux qui s’intéressent au destin des politiques publiques, des prestations et des services publics. 
L’édition de Pyramides est prise en charge par le CERAP (Centre d’Etudes et de Recherches en Administration publique), auprès de l’Université Libre de Bruxelles.


Un numéro à lire pour tous ceux qui s'intéressent aux orientations des services publics dans la communauté européenne:
"La nouvelle configuration des services publics bruxellois"
Sous la direction de Jean-Paul Nassaux et Alexandre Piraux

(Tous les numéros de Pyramides sont en vente au prix de 25 euros pour la Belgique et 30 euros pour l’étranger.)

France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants «gilets jaunes»


Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des "gilets jaunes" et les autorités devraient repenser leurs politiques en matière de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés, selon un groupe d'experts des droits de l'homme des Nations unies*.
« Depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018, nous avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de 1.700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays, » ont déclaré les experts.
« Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé  d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites « non-létales » telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou "flashballs", » ont-ils ajouté.
«Garantir l’ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de gestion de foule ou d’encadrement des manifestations implique la nécessité de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement à une manifestation pour s’exprimer, » ont souligné les experts.
« Nous sommes conscients du fait que certaines manifestations sont devenues violentes et ont entrainé des débordements, mais nous craignons que la réponse disproportionnée à ces excès puisse dissuader la population de continuer à exercer ses libertés fondamentales. Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées. » 
De plus, les experts ont exprimé leurs vives préoccupations quant à une proposition de loi visant prétendument à prévenir les violences lors de manifestations et à sanctionner leurs auteurs, dont certaines dispositions ne seraient, selon eux, pas conformes avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la France est partie.
« La proposition d’interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves, » ont souligné les experts.
« Nous encourageons la France à repenser ses politiques en matière de maintien de l’ordre et encourageons les autorités françaises à ouvrir des voies de dialogue afin d’atténuer le niveau de tension et de reconnaître le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la gouvernance, » ont conclu les experts.
(*) Les experts: M. Seong-Phil Hong (Président-Rapporteur), Groupe de travail sur la détention arbitraire ;M. Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme; M. Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association
Les Experts Indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des Procédures Spéciales du Conseil des droits de l’homme. 
Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. 
Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. 
Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.
Source : Droits de l’homme de l’ONU 

Le Parlement européen condamne l'usage disproportionné des LBD par les forces de l'ordre.


Les députés européens ont adopté ce jour 14 février une résolution qui condamne l’usage «disproportionné» des lanceurs de balles de défense (LBD) par les forces de l’ordre... de certains pays membres de l’Union...
Votée par 438 voix pour, 78 contre et 87 abstentions, la résolution prise par le Parlement européen «condamne le recours à certains types d’armes à létalité réduite par les forces de police contre des manifestants pacifiques, comme les projectiles à impact cinétique et les grenades lacrymogènes instantanées».
La résolution condamne également le recours par les forces de l’ordre «aux gaz lacrymogènes, aux canons à eau, aux pistolets à impulsions électriques et aux autres dispositifs» compte tenu que leur usage peut être «à l’origine de blessures graves dont les répercussions se feront sentir toute la vie durant».
Selon les chiffres officiels rapportés par l’AFP, plus de 3.000 personnes, manifestants du mouvement citoyen des gilets jaunes et membres des forces de l'ordre, ont été blessées depuis le 17 novembre 2018. 

"La Vie Hospitalière" a déjà dénoncées ces violences à plusieurs reprises !
Notons aussi les interventions et alertes de médecins fortement préoccupés par la gravité des blessures pouvant dans certains cas s'assimiler à des blessures de guerre.



jeudi 14 février 2019

Une leçon à retenir pour certains établissements hospitaliers


Une leçon à retenir pour certains établissements hospitaliers : Licencier n’est pas jouer
C’est en substance ce que la Cour administrative d’appel de Versailles vient, par arrêt (n°17VE01782) du 22 novembre 2018, de rappeler à un centre hospitalier de la région parisienne. 
Un candidat y avait été recruté à compter du 5 janvier 2009, par contrat à durée indéterminée, afin d’y exercer des fonctions de directeur des systèmes d'information (DSI). 
À la suite d'un entretien préalable qui s'est tenu le 20 décembre 2013, le directeur du centre hospitalier a prononcé son licenciement au motif de la suppression de son emploi par une décision du 31 juillet 2014. 
Le DSI n’a pas manqué de contester cette décision devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, lequel a rejeté sa demande par jugement du 4 avril 2017. Mais, pugnace, le requérant a interjeté appel de la décision.
La juridiction du second degré a alors rappelé, en premier lieu, qu’un établissement public de santé peut légalement, « quel que soit l'état de ses finances, procéder à une suppression d'emploi par mesure d'économie ou dans l'intérêt du service ».
Cela étant, le DSI licencié a produit au dossier la preuve selon laquelle le centre hospitalier avait publié le 10 décembre 2014, soit quatre mois seulement après avoir licencié l'intéressé, une offre d'emploi destinée à un ingénieur informatique, correspondant à ses qualifications !
Il ressort également des pièces du dossier que cette offre a été pourvue au mois d'avril 2015 et qu'un nouvel agent recruté par l’établissement a ainsi été affecté en qualité de DSI, emploi précédemment occupé par le plaignant au sein de l'établissement, sous cet intitulé jusqu'en 2012, puis sous l'intitulé de directeur délégué au sein de la direction du patrimoine et des systèmes d'information à compter du 1er juin 2012. 
En réalité, l'emploi du plaignant n'a jamais été supprimé et, partant, le motif uniquede la décision prononçant son licenciement repose sur des faits matériellement inexacts. 
La décision du 31 juillet 2014 a donc été annulée par la Cour administrative d’appel de Versailles et c’est là que les ennuis commencent pour l’employeur car une annulation emporte par définition un effet rétroactif, la décision annulée étant censée n’avoir jamais été annulée. 
Plus de quatre ans après les faits, le directeur contractuel illégalement évincé doit donc être réintégré, peu importe qu’il ait pu retrouver un autre emploi entre-temps ou bien qu’un autre agent ait pu être affecté sur son poste puisque ce poste n’a précisément jamais été supprimé, contrairement aux allégations de l’établissement. 
Le directeur du centre hospitalier se voit dès lors contraint de procéder à la réintégration du requérant dans ses fonctions de directeur des services d'information dans un délai de trois mois à compter de la notification de l’arrêt, sous une astreinte de 50 euros par jour de retard et il devra communiquer à la Cour une copie des actes justifiant des mesures prises pour exécuter la décision de justice ainsi rendue. 
La solution n’aurait sans doute pas été la même si l’établissement avait patienté un peu plus d’un an avant de publier une offre d’emploi ne correspondant pas exactement aux qualifications du directeur contractuel. 
Licencier n’est pas jouer. 

Texte de Maître Omar YAHIA
SELARL YAHIA 
Avocats au Barreau de Paris

samedi 9 février 2019

Madame la ministre maintenez les greffes du foie de l'enfant à la Timone de Marseille !


IL FAUT REMPLACER L'UNIQUE CHIRURGIENNE QUI REALISAIT DES TRANSPLANTATIONS HEPATIQUES AUX ENFANTS A MARSEILLE



Sans greffe cet enfant décèdera dans les 2 ans !

La pétition ci-dessous est destinée à la ministre de la Santé soyez nombreux à la signer et à la faire signer et  faire connaître autour de vous.


Nos enfants sont malades du foie.

Avant l’âge de 2 mois beaucoup ont déjà subi une opération du foie très lourde (10 heures dans le bloc opératoire).

La plupart de nos enfants sont alimentés par  une sonde, reçoivent des injections régulières d’albumine et de vitamines, subissent des ligatures des varices œsophagiennes, de nombreux examens réguliers, vivent avec des os plus fragiles, souffrent de violentes démangeaisons et ont d’autres complications de la maladie, parfois exceptionnelles et fulgurantes... et sans greffe ils décèderont dans les 2 ans.

D’autres vivent en fauteuil roulant et seule la greffe leur permettra d’avoir une vie normale d’enfant.

Nos enfants sont suivis à La Timone par un hépatologue qui a toujours travaillé main dans la main avec le chirurgien transplanteur, mais aussi l’équipe de radiologie interventionnelle.

Depuis 33 ans l’hôpital de la Timone Enfants sauve des vies grâce à ce travail d’équipe remarquable avant-pendant-après la greffe du foie de l’enfant et dispose à ce jour d’un plateau technique de la plus haute qualité.

En octobre 2018 l’unique chirurgienne qui greffait des foies sur des enfants à la Timone est partie rejoindre un centre parisien.

Son remplaçant devait arriver en janvier 2019. Mais, coup de théâtre, nous apprenons en janvier qu’il n’a finalement pas pu intégrer l’équipe de l’APHM pour des « problèmes administratifs ».

Les greffes de foie de l’enfant à Marseille, dans 1 des 4 centres de France qui assurent cette opération (dont 2 sont à Paris), sont finalement suspendues jusqu’à nouvel ordre !

Les greffes nécessitent des hospitalisations de longues durées, en général de plusieurs mois et les complications, fréquentes dans l’année qui suit, nécessitent souvent d’autres interventions chirurgicales.

Les greffes de nos enfants doivent donc avoir lieu à Paris ou à Lyon, avec ce que cela implique : suspension voire perte de l’emploi d’un parent, vie éloignée de nos autres enfants, absence du médecin qui suit nos enfants depuis leur naissance...

Nous sommes dans un profond désarroi et une grande colère.

Nous demandons  à ce qu’une proposition soit faite par nos institutions pour que l’activité de greffe hépatique pédiatrique de la Timone-Enfants à Marseille puisse reprendre de toute urgence.


(La pétition est à signer sur le site www.change.org)




"La Vie Hospitalière" soutient activement cette pétition

mercredi 6 février 2019

Suicide d'un professeur de chirurgie à l'hôpital Avicenne


Un chirurgien a mis fin a ses jours, ce dimanche, à l'hôpital Avicenne. Il s'agit du Professeur Christophe Barrat, responsable de l'activité de chirurgie bariatrique du groupe Paris Seine-Saint-Denis. Avant de sauter par la fenêtre du cinquième étage, il aurait enfilé une blouse blanche.

Un nouveau drame touche la communauté des soignants. Un chirurgien de l'hôpital Avicenne à Bobigny, le Pr Christophe Barrat, s'est suicidé ce dimanche, en fin d'après-midi. Selon plusieurs témoins, il aurait revêtu sa blouse avant de se jeter de la fenêtre de son bureau, situé au 5ème étage.

La direction de l'hôpital a indiqué, dans un message interne consulté par l'AFP, qu'il s'agit d'un professeur, responsable de l'acivité de chirurgie bariatrique en Seine-Saint-Denis.

"Tout le monde est très choqué et pense que son geste est dû à la pression que nous subissons tous dans notre travail, infirmières comme médecin", lâche une infirmière. Un suicide, "c'est toujours multifactoriel", a indiqué l'urgentiste et syndicaliste Christophe Prudhomme. "Mais se suicider un dimanche sur son lieu de travail après s'être habillé en tenue, ce n'est pas anodin", a-t-il insisté, dénonçant "des tensions très fortes" au sein de l'établissement et "un contexte de management très délétère" selon lui.

De son côté, la direction de l'hôpital a divulgé, dans son message interne, que le chirurgien "luttait depuis plusieurs mois contre une maladie grave".

Une cellule psychologique a été mise en place. Une enquête a été ouverte.

L'Ordre des médecins a fait part de sa "très vive émotion".



    Très vive émotion après le suicide d’un de nos confrères, chirurgien à l'hôpital Avicenne de Bobigny. L’Ordre assure sa famille, ses proches, et tous ses collègues de son soutien dans ce terrible drame. Il est urgent de répondre à la souffrance des médecins.

    — Ordre des Médecins (@ordre_medecins) 5 février 2019


Par F. Na

Source EGORA
(Avec Leparisien.fr)


mardi 5 février 2019

Manifestation nationale ce jour 5 février


La CGT organise une grève nationale de 24 heures et des manifestations, avec  la CGT-FO, la FSU, le Syndicat des Avocats de France, l'Union syndicale Solidaires...auxquelles ce sont joints des gilets jaunes, et le mouvement La France Insoumise.

Cette initiative de convergence entre les gilets jaunes et les syndicats se réalise pour la première fois , non sans méfiance de la part de certains gilets jaunes qui pensent que des syndicats pourraient être tentés de ramener la couverture vers eux...

Cette convergence réclame essentiellement une hausse des salaires, une réelle justice fiscale, le droit de manifester librement, la défense du service public...

Dans toute la France plus de 150 manifestations sont prévues, elles démontrent la colère grandissante des citoyens et citoyennes.

Des préavis de grève ont été déposés non seulement dans le privé mais aussi dans la fonction publique.


Pour suivre cette manifestation (durant la journée)


Ce 5 février est aussi le jour où l'Assemblée Nationale va voter la proposition de loi "anticasseurs"... (à suivre bien évidemment)