"La Vie Hospitalière"

samedi 28 décembre 2019

"Si on fait une trêve, c'est perdu" : contre la réforme des retraites, l'espoir de la convergence des luttes


Enseignants, cheminots et agents du service public, entre autres, étaient bien dans la rue ce samedi pour manifester, une nouvelle fois, contre la réforme des retraites. Rejetant toute idée de trêve pendant les fêtes, ils espèrent au contraire une convergence des luttes pour faire céder le gouvernement.

REPORTAGE
"À quoi bon faire une trêve ? Si on fait une trêve, c'est perdu, ça ne sert à rien. Qui va reprendre un mouvement après une trêve ?" Laurent, conducteur de métro parisien, est en grève depuis 24 jours et ne compte pas s'arrêter là. Comme tant d'autres agents de la RATP, mais aussi enseignants, cheminots ou agents du service public, il était bien dans les rues de Paris, ce samedi. Répondant à l'appel des unions régionales CGT, FO, Solidaires et FSU, les manifestants se sont élancés depuis la gare du Nord pour rejoindre Châtelet dans l'après-midi. 
"La grève générale, c'est maintenant ou jamais"
Et Laurent, comme bien d'autres, espère une convergence des luttes. "C'est pas normal, il faut que les gens se réveillent. On attend que les autres corporations, que tout le monde vienne se joindre à cette bataille. La grève générale, c'est maintenant ou jamais", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. 
Une convergence qui a déjà commencé, assurent certains. Isabelle, manifestante de la première heure, voit d'un bon œil la présence dans le cortège de nombreux "gilets jaunes". "Les 'gilets jaunes' apportent beaucoup aux manifestations un peu classiques. Ils ont initié une forme de mouvement, de contestation nouvelle, qui est très forte", estime-t-elle.
Les manifestants insistent tous sur l'esprit de solidarité très présent pendant ce mouvement. Esprit qui perdurera, assurent-ils, bien après les fêtes.

Par Hélène Terzian, édité par Margaux Baralon

Source : europe1.fr


2 commentaires:

GP a dit…

Acte 59 : hier, à Paris, Jérôme Rodrigues, figure des « gilets jaunes », a été légèrement blessé à un œil par le bouclier d’un CRS...
L’incident a eu lieu à la fin de la manifestation quand les CRS se sont arrêtés en bout de parcours pour se retrouver face aux manifestants.

Laure a dit…

...Jérôme Rodrigues a été gazé et a, selon ses dires, reçu un coup de bouclier au visage lors d’une altercation avec les forces de l’ordre qui bloquaient le passage du cortège parisien. À en juger par plusieurs vidéos, il a été touché à son œil déjà blessé lors de l’acte 11.
Alors que des syndicats et Gilets jaunes sont de nouveau mobilisés ce samedi à Paris, de premières tensions entre manifestants et CRS ont déjà eu lieu. Au cœur d’une altercation avec les forces de l’ordre, Jérôme Rodrigues, l’une des figures de proue du mouvement qui se poursuit depuis le 17 novembre 2018, a été gazé et touché à l’œil d’après une vidéo relayée sur les réseaux sociaux.

#Acte59 @J_Rodrigues_Off matraqué et gazé. Les FDO sont très violents aujourd hui, complètement sur les nerfs. #GiletsJaunes pic.twitter.com/XPejh5svVA
— A.D (@AD12369002) 28 décembre 2019

Sur la séquence, tournée boulevard Magenta, on voit Jérôme Rodrigues qui se tient en avant d’autres manifestants et est apparemment en discussion serrée avec des CRS qui bloquent le passage. Après quelques instants tendus, l’un des CRS gaze des mobilisés, dont Jérôme Rodrigues, au niveau du visage. Ce dernier tombe au sol, une main plaquée sur l’œil.
Ensuite, d’autres Gilets jaunes l’aident à se relever. Les street médics arrivent sur place pour délivrer les premiers secours à Rodrigues, blessé au niveau de l’œil, qui continue à se disputer avec les forces de l’ordre.
Plus tard, Jérôme Rodrigues a expliqué à la presse présente qu’il avait reçu un coup de bouclier au visage.
"On nous empêche de manifester et, parce qu’ils sont obligés de marcher à l’envers, ils finissent par s’énerver les flics et mettre des coups, et le mec m’a mis un coup de bouclier dans la gueule et l’officier refuse de me donner RIO de cette personne"...

Bonjour la violence ! Elle est de tous les instants! Allons-nous comme au Chili, en ce moment, vers une révolution ? Près de trente morts déjà, si ce n'est pas plus !
Le despotisme ne passera pas de toutes les manières et ceci dans le respect strict de notre Constitution.
Ils s'enrichissent sur notre dos, l'histoire il est vrai est un éternel recommencement on s'en aperçoit de plus en plus.
Que d'acquis perdus, que de droits souillés !
Le Peuple en a assez d'être exploité par le grand capital international !
Nos services publics se meurent pour le plus grand profit des vautours.