"La Vie Hospitalière"

mercredi 11 décembre 2019

Réforme des retraites : "Le système sera le même pour tous les Français, sans exception", annonce Édouard Philippe


Édouard Philippe, le Premier ministre, a levé le voile mercredi sur le détail de la réforme des retraites. "Le système sera le même pour tous les Français, sans exception", a annoncé le chef du gouvernement. 
"Ce sera toujours un système de répartition avec le plus haut niveau de couverture au monde." Édouard Philippe a confirmé la disparition, annoncée de longue date, du système actuel à 42 régimes. "Nous mettrons fin aux régimes spéciaux, nous le ferons progressivement", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre Édouard Philippe s’ est exprimé devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour y présenter « l'architecture » de la réforme des retraites . Celle-ci vise à fondre les 42 régimes de retraite actuels (spéciaux, fonctionnaires, salariés du privé, libéraux
Même la CFDT, pourtant favorable au principe d'un « système universel », dit ne pas avoir « appris grand-chose ». Pour le premier syndicat de France, « l'essentiel va se jouer mercredi », avec les annonces du Premier ministre, Édouard Philippe , auxquelles « tout le monde est suspendu ».
"Nous proposons un nouveau pacte entre les générations, un pacte fidèle dans son esprit à celui que le Conseil national de la Résistance a imaginé et mis en oeuvre après-guerre", a plaidé Édouard Philippe, en soulignant avoir "écouté" et "entendu" les partenaires sociaux et l'ensemble des Français. "Le temps du système universel est venu. Celui des régimes spéciaux s'achève", a-t-il martelé.
Mise en place d'"un âge d'équilibre"
Une retraite minimum garantie à 1.000 euros et "85% du SMIC dans la durée", un âge légal à 62 ans, avec "un âge d'équilibre" et "un système de bonus-malus", "des points supplémentaires dès le premier enfant" et majoration pour "les parents de familles nombreuses" figurent parmi les mesures retenues par l'exécutif. Les partenaires sociaux fixeront la valeur du point "sous le contrôle du Parlement", a assuré le locataire de Matignon. "La loi prévoira une règle d'or pour que la valeur du point acquis ne puisse pas baisser" avec "une indexation non pas sur les prix mais sur les salaires qui dans notre pays augmentent plus vite", a-t-il précisé.
"Cette réforme n'est pas une bataille", a insisté le chef du gouvernement, au lendemain d'une nouvelle série de manifestations contre la réforme, et sept jours après le début d'une grève interprofessionnelle, qui paralyse très largement les transports en commun à travers le pays. "Il n'y a pas d'agenda caché, nous ne cherchons pas de petites économies", a-t-il encore assuré : "Notre ambition d'universalité est une ambition de justice sociale, nous ne voulons léser personne." 
Le projet de loi sera présenté au Parlement fin février.

Source : europe1.fr


2 commentaires:

Pierre de l'Ansac a dit…


La réforme des retraites présentée par le Premier ministre pourrait détruire la répartition, c’est-à-dire le fait que ce sont les cotisants, ceux qui travaillent aujourd’hui, qui payent pour les retraités d’aujourd’hui, pour introduire les assurances par capitalisation.Un marché des retraites offert aux compagnies d’assurances, aux marchés financiers.
C’est le passage d’un système juste, issu du Conseil National de la Résistance, à un système privé où les plus riches paieront leur retraite sur mesure alors que les plus pauvres n’auront plus beaucoup d’argent pour payer leur retraite, et ces sociétés pourront très bien prendre la clé des champs et les "bénéficiaires" seront alors assurés de vivre avec bien peu de ressources.
On a vu aux Etats Unis ce qu'il s'est passé avec certains fonds de placements... les actionnaires se remplissent les poches, ce sont en fait les réels bénéficiaires...
Les fonds de pension ont plus d' inconvénients que d'avantages car Ils sont liés aux aléas de la Bourse et aux choix d’investissement du futur retraité. Ainsi des millions de citoyens américains retrouvés piégés par la chute des marchés lors de la crise de 2008.
Comme la situation financière internationale est très aléatoire il faut éviter de prendre le risque de se retrouver dans des besoins (pouvant être vitaux) faute d'avoir assez de retraite, la situation serait alors irréversible.
Il faut s'inquiéter que la société américaine BlackRock soit intervenue auprès du Président de la République. Nous risquons d'être dans peu de temps les dindons de la farce si nous manquons de discernation.
Le député Olivier Marleix , lors des questions au gouvernement, a mis en avant les opportunités offertes par la réforme des retraites à Blackrock ; "Si votre réforme va à son terme, les affaires de BlackRock en France prendront un formidable essor".
Et, notre Premier ministre ose parler du respect du Conseil National de la Résistance ? Il ne doit pas connaître vraiment le programme du CNR. Expliquez-nous Monsieur le Premier ministre comment les caisses de retraites et pensions peuvent se retrouver en déficits alors que les sociétés comme BlackRock apparaissent exemplaires où est le loup ?...

Laure a dit…

Ce qui est préoccupant aussi ce sont les propositions que font les banques en ce moment, ainsi La Banque postale (1) dans sa lettre de novembre parle d'opportunités pour l'épargne retraite dans le cadre de la loi PACTE...
Les groupes financiers avancent petit à petit, sans oublier les assurances complémentaires santé... les chiens sont lâchés...

1) Société anonyme à directoire et conseil de surveillance, n'a plus rien à avoir bien évidemment avec les comptes chèques postaux et le possesseur d'un compte bancaire est loin de payer 5 fancs de frais de gestion comme avec un CCP avant.