"La Vie Hospitalière"

mardi 30 juillet 2019

Grève aux urgences: plus de 200 services mobilisés dans toute la France


Entamée mi-mars, la grève aux urgences se poursuit et s’intensifie. Les services hospitaliers mobilisés se rencontreront lors d’une nouvelle assemblée générale le 10 septembre 2019.

La colère ne retombe pas aux urgences. Dans un communiqué publié lundi soir, le collectif Inter-Urgences indique que 211 services d’urgences sont en grève dans toute la France et appelle «l’ensemble des services hospitaliers mobilisés et en grève sur tout le territoire à se rencontrer lors d’une nouvelle assemblée générale nationale le mardi 10 septembre 2019 à Paris». 


Nous dépasserons les 200 services d’ urgences en grève sans l’ombre d’un doute ! 
Pour nous, soignants et patients. L’été nous permettra d’encore mieux nous structurer Il y en avait 181 il y a deux jours, il y en a aujourd’hui plus de 200 . 
Plus de 200 personnels des services d’ urgence, en crise depuis bientôt trois mois, ont commencé à défiler jeudi 6 juin à Paris pour demander des hausses de salaires et plus. 
Refondation annoncée des urgences.
Dans le communiqué publié lundi soir, le collectif Inter-Urgences estime que «la majorité des services n’a pas vu la couleur des enveloppes fléchées pour pallier les difficultés estivales» et souligne «la nécessité absolue de stopper les fermetures de lits». 
Le collectif poursuit: «Puisque le budget global des hôpitaux n’est pas augmenté, les recrutements aux urgences se feront au détriment d’autres activités, comme la médecine ou la chirurgie. Nous refusons catégoriquement cette politique d’opposition entre services».
Revendications salariales, sous-effectifs, manque de matériel, insécurité...
Pour rappel, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait tenté d’apaiser la colère des urgentistes il y a un mois en promettant 70 millions d’euros de mesures immédiates, dont 55 millions consacrés à la généralisation et la revalorisation d’une prime de risque de 100 euros net mensuelle, versée dès juillet à tous les professionnels des services d’urgence, hors médecins. 
Le ministère avait également annoncé une enveloppe de 15 millions d’euros censée permettre «aux services d’urgence en tension» de «renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts». Des annonces jugées insuffisantes qui n’ont pas calmé la colère dans les services d’urgences.
Les revendications du personnel soignant sont connues de longue date. Le collectif Inter-Urgences réclame notamment 300 euros d’augmentation de salaire et 10.000 emplois supplémentaires. Il déplore également le manque de matériel (brancards, lits). 
Autre souci majeur: l’insécurité, avec des insultes et des violences physiques de plus en fréquentes.

Article de Guillaume Poingt 
Source : lefigaro.fr

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