"La Vie Hospitalière"

dimanche 7 juillet 2019

Les urgences de l'hôpital de Brive, en grève illimitée, ont diffusée sur le marché une pétition


Nouvel épisode dans la grève illimitée du service des urgences de l’hôpital de Brive, avec une présence inédite au marché de Brive, marquée par le succès de la pétition lancée ce samedi 6 juillet.
Inédit. Le personnel des urgences, en grève illimitée depuis le 27 juin dernier, se trouvait sur le marché de la halle Georges-Brassens, samedi 6 juillet.
En 17 ans de métier, Angélique Prost, infirmière, n’avait « jamais fait une telle manifestation sur le marché. Ni même participer à une grève. »
Cette venue improvisée des blouses blanches entre les étals du marché n’a pas vraiment nécessité de communication. « Les gens viennent nous voir d’eux-mêmes», se réjouit Delphine Gernolles, infirmière mobilisée depuis le premier jour. «Ça fait du bien de savoir qu’on est soutenu par la population. Cette mobilisation, c’est surtout pour nos patients. Un jour ou l’autre, tout le monde pousse la porte des urgences. »
Que va devenir cette pétition ? 
Un succès, à tel point que les manifestants se sont retrouvés dépassés par l’événement. « Nous avons mis en place une pétition. J’ai imprimé cinq feuilles de 130 signatures  et nous n’avons déjà plus de place. C’est bon signe », lance une infirmière. À quoi servira-t-elle?? « On ne sait pas trop encore », rétorque une infirmière. « On la montrera à la direction?? » propose sa collègue. 
Victor Teixeira, secrétaire CGT à l’hôpital de Brive, a, lui, sa petite idée. « Pourquoi pas déposer la pétition sur les bureaux de la nouvelle permanence d’En Marche, suggère-t-il. Mais il faut d’abord consulter les syndicats. »
Les réponses de la direction de l'hôpital insuffisante
Les feuilles pour cette pétition devraient encore circuler un moment. Si la semaine dernière, Sandrine Berger, directrice par intérim, a tenté de répondre aux revendications, « les réponses restent insuffisantes », s’insurge Delphine Gernolles. Et en profite pour réitérer les revendications : « nous demandons, en plus, un brancardier, une aide soignante et une infirmière h 24 ainsi qu’un agent administratif les nuits. »
Article de Marjorie Ansion





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