"La Vie Hospitalière"

mardi 16 juillet 2019

Montpellier: Des corps conservés sur le parking du CHU, faute de place à la morgue


Sur le parking du CHU Lapeyronie, à Montpellier, un camion frigorifique s’est installé. À l’intérieur, des cadavres sont conservés.
Des conditions extrêmes qui aggravent une situation déjà tendue. Depuis une dizaine de jours, un camion frigorifique est stationné à l’entrée du CHU Lapeyronie, à Montpellier. 
À l’intérieur, des corps sont entreposés à cause du manque de place dans la morgue du centre hospitalier universitaire. L’institut médico-légal, qui compte actuellement 60 places, accueille les patients décédés et les corps nécessitant une prise en charge médico-légale.
Une capacité augmentée à deux reprises en moins de dix ans
Si des cadavres sont conservés actuellement dans un camion frigorifique, cela s’explique par le fait que le service fait face à une augmentation du nombre de cadavres qui demandent à passer par une autopsie en ce moment, mais aussi par l’évolution démographique de la région, qui s’accroît depuis plusieurs années. « Pour répondre à l’évolution des besoins de la population, la capacité de la morgue a été agrandie de 12 places en 2010 puis de 18 places en 2015 » nous indique-t-on du côté du CHU. Malgré cette augmentation, cela n’est pas suffisant pour la morgue du CHU Lapeyronie, dont les besoins sont de plus en plus grands.
« Face à un afflux exceptionnel de corps nécessitant une analyse médico-légale ces derniers jours, le CHU a recours à une chambre froide mobile pour continuer à assurer sa mission de service public dans des conditions d’hygiènes et de sécurité optimale tout en respectant les délais de prises en charge de rigueur pour ce type de missions » déclare l’établissement public de santé. Les corps qui sont situés dans cette morgue mobile sont donc en attente d’autopsie.
Une situation « exceptionnelle »
« Cette situation demeure exceptionnelle», assure le CHU de Montpellier. «Elle n’a aucun impact sur l’accueil des familles et les conditions de présentation des corps qui respectent toujours les principes d’intimité et d’accompagnement indispensables dans ces moments difficiles pour tout proche d’une personne décédée ».
« Nous avons des corps qui arrivent tous les jours de l’Hérault, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales. Face à cette situation, nous avons pris des mesures urgentes » explique de son côté Eric Baccino, le chef du service de médecine légale du CHU de Montpellier, à nos confrères de Métropolitain. Il assure également que la situation s’était déjà produite l’année dernière, afin de remédier à des besoins similaires.
Source : 20 minutes

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