"La Vie Hospitalière"

samedi 13 juillet 2019

REINGENIERIE DE LA PROFESSION AIDE-SOIGNANTE : le SNIL dénonce un Ministère hypocrite et méprisant


Une nouvelle réunion de travail sur la réingénierie de la profession d’aide-soignante a lieu ce 12 juillet 2019 au Ministère de la Santé… sans que le moindre représentant de la profession infirmière n’y ait été invité. 
Déjà exclus des trois premières séances de travail, les infirmières et infirmiers se trouvent donc, de nouveau, écartés délibérément de ces travaux alors que :
• le Ministère prévoit le transfert de 27 actes infirmiers vers les aides-soignants
• les aides-soignants ne disposent à l’heure actuelle d’aucun rôle propre ni autonomie, œuvrant uniquement sur délégation d’une infirmière
• certaines organisations infirmières, dont le Sniil, ont déjà fait savoir qu’ils n’étaient pas opposés à une réorganisation du système de santé, mais qu’ils exigeaient que les infirmières bénéficient AUSSI d’une évolution de leurs compétences (ce qui n’est actuellement pas le cas, hormis les fameux IPA qui ne représenteront, à terme, qu’à peine 1,2% de la population infirmière !)
… et surtout, alors que le Ministère avait promis lors de la dernière réunion du 24 juin 2019 que les représentants de la profession infirmière seraient désormais systématiquement associés à ces travaux.
Révolté de tant de mépris pour les 600.000 infirmières et infirmiers de France et s’inquiétant pour la sécurité des soins et des patients, le Sniil dénonce donc avec force l’hypocrisie et la mauvaise foi du Ministère. Se targuant sans cesse d’être à l’écoute des professionnels de santé, Mme Buzyn montre aujourd’hui son vrai visage : celui d’une Ministre incapable d’un dialogue franc et ouvert et qui, de plus, se moque totalement des professionnels de santé les plus nombreux de France.
Face à cette situation, le Snil appelle donc l’ensemble des organisations infirmières à se retrouver pour décider d’une action d’ensemble.


Que pense l'Union française des aides-soignants ? 
Pour l’UFAS, une véritable évolution de la profession doit passer nécessairement par l’acquisition d’un « rôle propre » et non pas rester un exercice subordonné à celui de l’infirmier (DEAS  = DPAS = CAFAS et rien de plus…).
"...Aux yeux d’observateurs extérieurs, l’Union Française des Aides-Soignants reste une association d’avant-garde. Il y a déjà 15 ans l’UFAS avait présenté un projet aux hautes autorités, projet qui tend à intégrer la profession d’aide-soignant dans une profession d’infirmier à plusieurs niveaux de compétences..."

Pour "La Vie Hospitalière" il est fréquent que certains infirmiers (IDE et IDEL confondus) estiment que l'AS n'est qu'un simple subalterne, sans plus, pourtant le rôle de l'AS a son importance dans une équipe et pas des moindres car beaucoup plus proche du patient dans bien des cas. 
L'équipe de soins doit donc être privilégiée dans un esprit de cohésion dans l'intérêt des patients et c'est là le principal, tout le reste n'est qu'esprit de chapelle qui ne va pas très loin, surtout en ce moment...
Que penser alors des auxiliaires de vie sociales dans le secteur privé ?... Il faut simplement revoir les formations et les adapter aux besoins actuels en tout pragmatisme, le progrès se réalise dans une évolution positive et non l'inverse, il est vrai que pour ce faire il faut tous se rassembler autour d'une table ronde et trouver un accord qui soit digne et conforme aux missions de tous.
Que penser tout autant du glissement de l'IDE et de l'IDEL ? 
Que penser alors des pharmaciens d'officines qui peuvent, depuis le 1er mars 2019, vacciner contre la grippe saisonnière sur tout le territoire  (après une formation DPC de 6 heures et déclaration auprès du DG ARS) ?...

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