"La Vie Hospitalière"

lundi 1 juillet 2019

Les urgences du Grand Hôpital de l'Est Francilien se mettent en grève illimitée


Dans le cadre du mouvement national, 70 infirmiers et aides-soignants se sont mis en grève le 27 juin. Ils réclament plus de moyens matériels et humains.
C'est un « ras-le-bol » général qu'ils veulent exprimer. Depuis jeudi, plus de 70 infirmiers et aides-soignants des urgences sont en grève sur le site de Marne-la-Vallée du Grand Hôpital de l'est francilien (Ghef), à Jossigny.
Soit près des trois-quarts des effectifs. « Tous les CDI sont en grève. Les CDD et les stagiaires n'adhèrent pas au mouvement de peur des représailles », indique Catherine Dos Santos, déléguée CGT.
Plus d'afflux mais le même effectif qu'en 2012
Les grévistes suivent le mouvement national et réclament davantage de moyens humains - douze postes supplémentaires d'aide-soignant, médecin, assistance sociale ou agent administratif - ainsi qu'un renouvellement du matériel.
« Il est obsolète et date d'avant le déménagement de l'hôpital de Lagny en 2012 », souffle une infirmière. « Nous sommes dans un secteur dynamique où ça construit. On a Disneyland Paris, les Villages Nature, toujours plus d'afflux mais toujours avec le même effectif », dénonce une autre.
« Il n'y a pas de refus de soins »
Ils demandent aussi des lits supplémentaires pour éviter aux patients d'attendre sur des brancards dans les couloirs. « On a des temps d'attente de huit à dix heures en moyenne. On comprend que des personnes puissent s'énerver », ajoute une aide-soignante qui fait aussi remarquer que les patients sont assez compréhensifs avec le mouvement de grève.
« On travaille pour eux. Même si nous sommes en grève on travaille normalement. Nous sommes assignées, il n'y a pas de refus de soins. » Pour éviter les agressions qui seraient quotidiennes, le personnel soignant dit se protéger soi-même. Ils ont demandé un médiateur pour gérer les conflits.
Après une première rencontre avec la direction jeudi en soirée, une seconde est prévue en fin de semaine prochaine. « Jusque là, on continuera », promettent les grévistes. Contactée, la direction du Ghef n'a pas répondu à nos sollicitations ce vendredi.
Selon la CGT, une grève débute aussi aux urgences du site de Meaux du Ghef. Suivant le mouvement national enclenché mi-mars à Paris, les urgentistes réclament davantage de moyens humains et matériels. Des feuilles où le personnel soignant peut faire état de son statut de gréviste ont été disposées dans l'hôpital ce vendredi.

 Source : leparisien.fr (Seine-et-Marne)






1 commentaire:

Jeanne a dit…

Le GHEF ? Sa direction est connue pour avoir changé le barillet (à l'aide d'une perceuse) du local d'une organisation syndicale constituée depuis 1996 !
Une plainte au Procureur de la République a été faite d'après ce que je sais, ce sont des méthodes malhonnêtes et ne respectant pas le droit syndical, alors que la direction du GHEF n'a pas daigné répondre à un journaliste ceci ne m'étonne pas.