Farida est infirmière au "CHU Paul-Brousse" (à Villejuif) et "travaille à l'AP-HP depuis 17 ans". "Elle a été nassée, elle a eu des jets de lacrymo, ça l'a mise en colère", explique un témoin afin d'expliquer le contexte des jets de pierres contre les policiers
Elle a été interpellée pour "outrage et jet de projectiles sur les forces de l'ordre", a précisé à franceinfo une source policière. Elle a ensuite été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 7ème arrondissement. "Un policier atteint par un de ces projectiles déposera plainte", mercredi 17 juin. L'infirmière aurait jeté, selon la police, des "morceaux de pavés".
Hier soir, un rassemblement réclamant la libération de l'infirmière, dans un contexte de dénonciation des violences policières en France, s'est tenu devant le commissariat du 7ème arrondissement en présence de députés.
Cette infirmière a travaillé pendant la crise sanitaire 10 à 14 heures par jour, il semble que comme bien de ses collègues elle soit excédée, elle a déclaré qu'elle "avait craqué", épuisée d'avoir repris son travail dans les mêmes conditions difficiles qu'avant la crise du Covid-19, malgré les promesses du gouvernement pour améliorer le sort de l'hôpital public.
L'infirmière a reconnu les faits qui lui sont reprochés devant les enquêteurs, son avocat, Julien Brault, s'est étonné que les faits reprochés soient assimilés à des violences.
Elle a reconnu des doigts d'honneur non contre les policiers mais "contre l'État". Elle indique avoir été tirée par les cheveux pour être mise à terre et affirme aussi qu'elle ne se débattait pas.
Elle est sortie de garde à vue mercredi sans avoir déposé plainte. Elle est convoquée devant le tribunal correctionnel le 25 septembre prochain pour des faits d'outrages sur personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique sans ITT, a annoncé le parquet de Paris à franceinfo.
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(Mise à jour le 20 juin 2020 à 18 heures 18)
Un garde mobile coure après Farida
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