Un
médecin chinois a averti que le nouveau coronavirus est susceptible
d'attaquer le système nerveux central d'une personne après que le
séquençage génétique fait à l'hôpital Ditan de Beijing a
découvert le coronavirus dans le liquide céphalorachidien d'un
patient de 56 ans atteint du COVID-19 et également confirmé atteint
d'une encéphalite, ce qui prouve que le COVID-19 peut envahir le
système nerveux des patients, tout comme le SRAS et le MERS.
C'est
le premier cas qui prouve que le nouveau coronavirus peut endommager
le système nerveux central des patients, ont rapporté le 4 mars les
médias.
Liu
Jingyuan, doyen du service de soins intensifs de l'hôpital Ditan de
Beijing et médecin traitant du patient de 56 ans, mis en garde les
médecins, leur demandant de contrôler le liquide céphalorachidien
si les patients perdent ou reprennent soudainement conscience, afin
de réduire le taux de mortalité des patients atteints de manière
critique.
Le
patient en question s'est rétabli et est sorti de l'hôpital le 25
février. Il avait été hospitalisé un mois plus tôt pour
insuffisance respiratoire. Les médecins ont effectué un séquençage
génétique sur son liquide céphalorachidien alors qu'il montrait
des symptômes de troubles neurologiques tels que des contractions
sur le visage après des jours de traitement tandis qu'un scanner et
les résultats des tests biochimiques pouvaient identifier les
causes.
Selon
les médias, une semaine avant la révélation de l'affaire, des
chercheurs chinois ont publié un document préliminaire avertissant
que le COVID-19 pouvait éventuellement affecter le système nerveux
d'un patient. Le document a été rédigé par une équipe dirigée
par Hu Bo, un médecin de l'Union Hospital de l'Université des
sciences et technologies de Huazhong et n'a pas fait l'objet d'un
examen par les pairs. Il a indiqué que 30% des 214 patients étudiés
présentaient des symptômes dans leur système nerveux et que le
taux est encore plus élevé chez les patients critiques, à 45,5%.
Les
auteurs ont exhorté les médecins à prêter attention aux
expressions du système nerveux et effectuer des tests de détection
de virus lorsqu'ils voient les symptômes apparaître pour éviter un
diagnostic erroné ou un diagnostic retardé, ce qui aidera également
à prévenir la propagation du virus.
La
Chine a publié le 3 mars le septième guide de traitement pour le
COVID-19, qui comprend les résultats des autopsies, et qui précise
que le nouveau coronavirus est susceptible d'endommager divers
organes, et notamment le tissu cérébral.
Article de Yishuang Liu
Source : french.peopledaily.com.cn
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