"La Vie Hospitalière"

lundi 23 mars 2020

Le phosphate de chloroquine a montré une efficacité visible dans le traitement de la pneumonie associée au COVID-19 dans les études cliniques


Le virus de la maladie des coronavirus 2019 (COVID-19) se propage rapidement, et les scientifiques s’efforcent de découvrir des médicaments pour son traitement efficace en Chine. 


Le phosphate de chloroquine, un ancien médicament pour le traitement du paludisme, s’est révélé avoir une efficacité apparente et une innocuité acceptable contre la pneumonie associée au COVID-19 dans des essais cliniques multi régionaux menés en Chine. Il est recommandé d’inclure le médicament dans la prochaine version des Lignes directrices pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la pneumonie causée par COVID-19 publiées par la Commission nationale de la santé de la République populaire de Chine pour le traitement de l’infection à COVID-19 dans les grandes populations futures.
Le virus de la maladie des coronavirus 2019 (COVID-19), apparu en décembre 2019, s’est propagé rapidement, des cas étant désormais confirmés dans plusieurs pays. Au 16 février 2020, le virus avait causé 70.548 infections et 1.770 décès en Chine continentale et 413 infections au Japon. 
De gros efforts ont été faits pour trouver des médicaments efficaces contre le virus en Chine2 Le 17 février 2020, le Conseil d’État de Chine a tenu un point de presse indiquant que le phosphate de chloroquine, un ancien médicament pour le traitement du paludisme, avait démontré une efficacité marquée et une innocuité acceptable dans le traitement de la pneumonie associée au COVID-19 lors d’essais cliniques multi régionaux menés en Chine.

Dans les premières études in vitro, la chloroquine s’est avérée bloquer l’infection liée au COVID-19 à une concentration micromoléculaire faible, avec une concentration efficace demi-maximale (EC50) de 1,13 µM et une concentration demi-cytotoxique (CC50) supérieure à 100 µM4. 
Un certain nombre d’essais cliniques ultérieurs (ChiCTR2000029939, ChiCTR2000029935, ChiCTR2000029899, ChiCTR2000029898, ChiCTR2000029868, ChiCTR2000029837, ChiCTR2000029826, ChiCTR2000029803, ChiCTR2000029762, ChiCTR200002976I, ChiCTR2000029760, ChiCTR2000029740, ChiCTR2000029609, ChiCTR2000029559 et Ch iCTR2000029542) ont été rapidement menées en Chine pour tester l’efficacité et la sécurité de la chloroquine ou de l’hydroxy chloroquine dans le traitement de la pneumonie associée au COVID-19 dans plus de 10 hôpitaux à Wuhan, Jingzhou, Guangzhou, Pékin, Shanghai, Chongqing et Ningbo5. 
Jusqu’à présent, les résultats de plus de 100 patients ont démontré que le phosphate de chloroquine est supérieur au traitement de contrôle en inhibant l’exacerbation de la pneumonie, en améliorant les résultats de l’imagerie pulmonaire, en favorisant une conversion virale négative et en raccourcissant l’évolution de la maladie selon le bulletin de presse.

Les réactions défavorables sévères au phosphate de chloroquine n’ont pas été notées dans le cas des patients mentionnés ci-dessus. Compte tenu de ces constatations, une conférence s’est tenue le 15 février 2020. Les participants, dont des experts des autorités gouvernementales et réglementaires et des organisateurs d’essais cliniques, sont parvenus à un accord selon lequel le phosphate de chloroquine a une activité puissante contre le COVID-19.
Il est recommandé d’inclure le médicament dans la prochaine version des Lignes directrices pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la pneumonie causée par COVID-19 publiées par la Commission nationale de la santé de la République populaire de Chine.

La chloroquine est utilisée pour prévenir et traiter le paludisme et est efficace comme agent anti-inflammatoire pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et du lupus érythémateux. Les studios ont révélé qu’il possède également des activités antivirales à large spectre potentiel en augmentant le pH endosomal requis pour la fusion virus/cellule, ainsi qu’en interférant avec la glycosylation des récepteurs cellulaires du SRAS-CoV67. Les activités antivirales et anti-inflammatoires de la chloroquine peuvent expliquer son efficacité potentielle dans le traitement des patients atteints de pneumonie au COVID-19.

La chloroquine est un médicament bon marché et sûr qui est utilisé depuis plus de 70 ans. Compte tenu de la demande clinique urgente, le phosphate de chloroquine est recommandé à l’avenir pour traiter la pneumonie associée au COVID-19 dans des populations plus importantes.

Par Jianjun Gao - Département de pharmacologie, École de pharmacie, Université de Qingdao, Qingdao, Chine. Email : gaojj@qdthedu.en et Zhenxue Tian, Xu Yang - Département de pharmacie, Hôpital municipal de Qingdao, Qingdao, Chine.
(Rapport scientifique du 18 février 2020, en anglais, traduit par Alexandre Moumbaris, relu par Marie-José Moumbaris.)


Source : BioScience Trends


Via :  lesakerfrancophone.fr
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Note de "La Vie Hospitalière"
On remarquera que l'étude a été diffusée le 18 février, et, que seul le Professeur Didier Raoult a dans les meilleurs délais possibles alerté les autorités compétentes et l'opinion publique sur l'intérêt d'utiliser  la chloroquine pour soigner les patients.
Il faut voir et surtout bien écouter ce que disait le Professeur Didier Raoult, le 28 février, dans la vidéo : Chloroquine : pourquoi les Chinois se tromperaient-ils ?







1 commentaire:

Jeanne a dit…



La chloroquine a été classée par Agnès Buzuyn comme substances vénéneuses ?
Il va y avoir beaucoup d'explications à donner le moment venu.


https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2020/03/19/agnes-buzyn-a-classe-la-chloroquine-sur-la-liste-des-substances-veneneuses/