"La Vie Hospitalière"

jeudi 12 mars 2020

Coronavirus : le CHU de Montpellier s'organise face au risque d'afflux de malades


Appliquant le niveau 1 du plan blanc, l'établissement a décidé de rapatrier à Lapeyronie le service des maladies infectieuses, hôpital ou sera aussi effectué le dépistage. Une tente a été dressée pour le tri des patients que l'on orientera soit vers l'un, soit vers l'autre.

Thomas Le Ludec, le directeur du CHU de Montpellier, a détaillé mercredi soir les mesures préparatoires au plan blanc prises par le centre hospitalier universitaire héraultais. Un plan blanc "dont nous déclenchons le niveau 1", a-t-il expliqué.

Éviter que les gens contaminés entrent aux urgences

La décision a été prise alors que de nombreux indicateurs montraient "que le nombre de patients contaminés pourrait augmenter dans les prochains jours. Nous avons donc estimé qu’il valait mieux être en avance sur l’épidémie que de lui courir après". Selon Thomas Le Ludec ce déclenchement implique que "nous structurons complètement la filière respiratoire à Lapeyronie. Nous dédions une grande partie du tripode sud au coronavirus. Nous allons organiser deux flux, l’idée étant d’éviter que les personnes contaminées fréquentent les urgences générales."
On se focalise sur les cas les plus compliqués, soit 20 % des cas, dont 5 % en réanimation
Deux éléments ont été ajoutés aux structures existantes. Le premier est "un centre mobile d’accueil et d’orientation, avec personnels et équipements où l’on vous orientera soit vers une hospitalisation, soit vers un dépistage, que l‘on relocalise à Lapeyronie. Tout le dispositif est sur le site". Le second est "le déménagement du service des maladies infectieuses et tropicales de Saint-Éloi à Lapeyronie. Nous avons ainsi les filières les plus rapides pour les patients", estimait Thomas Le Ludec.
Ce mercredi soir, le patron du CHU de Montpellier se voulait rassurant : "On se focalise sur les cas les plus compliqués, soit 20 % des cas, dont 5 % en réanimation. Les 80 % restants relèvent de la médecine de ville. Il ne faut donc pas qu’ils se ruent à Lapeyronie."


Source : midilibre.fr
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