"La Vie Hospitalière"

jeudi 1 août 2019

Menacé de radiation, jugé en appel par l'Ordre, le Pr Henri Joyeux se défend d'être anti-vaccin



C'est tout sourire que le Pr Henri Joyeux s'est présenté ce 24 mai au siège national de l'Ordre des médecins, dans le 17ème arrondissement de Paris, où l'attendait un petit comité de soutien. Il comparait devant la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins, qui doit en appel juger si le Pr Joyeux a manqué à sa déontologie, manque à l'origine de la radiation prononcée  le 8 juillet 2016 en première instance, par la chambre disciplinaire du Languedoc-Roussillon. 
Le Pr Joyeux et le conseil départemental de l'Hérault avaient fait appel de cette radiation dans la foulée, ce qui avait eu pour conséquence la suspension de la mesure.
Des manquements aux codes de déontologie et de santé publique
Ce sont deux pétitions lancées par le chirurgien cancérologue qui sont à l'origine de la plainte de l'Ordre, chapeautées par « l'Institut pour la protection de la santé naturelle » : la première s'oppose à « la vaccination massive des enfants contre les papillomavirus » et aux recommandations du Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) en faveur d'un abaissement de l'âge de la vaccination de 11 ans à 9 ans, en septembre 2014, et la seconde, en mai 2015, réclame à la ministre de la Santé la disponibilité du vaccin DTP sans autre valence, clamant que « les Français sont piégés par la loi et les laboratoires ». Selon l'Ordre, le Pr Joyeux manque à plusieurs articles du code de déontologie et de santé publique, notamment le R 4127-12 qui veut que « le médecin apporte son concours à l'action entreprise par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé et de l'éducation sanitaire », et le 13, qui exige que « le médecin qui participe à une action d'information du public (...) doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public. »
En appel, le Dr Jean-Marcel Mourgues, au nom de l'Ordre des médecins, a précisé deux griefs : la divulgation de données non validées par la communauté scientifique et la mise en danger de la santé publique, dans un contexte connu par le Pr Joyeux de défiance vaccinale grandissante en France. 
Blanchiment et excuses, demande la défense
Le Pr Joyeux avait comparu devant la chambre de première instance sans avocat, désinvolte, d'aucuns ont pu dire. Cette fois-ci, Me Jean-François Jésus a défendu son client 45 minutes durant, en cherchant à démontrer qu'il n'était pas un anti-vaccin, fâcheuse étiquette dont il serait la victime. « Vous ne trouverez aucune ligne de sa main montrant qu'il est contre la vaccination », a-t-il déclaré devant le jury présidé par la Conseillère d'État Hélène Vestur, accusant l'Ordre de l'avoir condamné sur des a priori. « Les vrais anti-vaccins disent qu'il est mou », poursuit-il. 
Des outrances, des exagérations dans les pétitions ? Un exercice de style, pour l'avocat, qui impose également de sélectionner les références scientifiques. « Quand on s'adresse à la multitude, il faut s'adapter », explique Me Jésus. Alarmiste ? « Non, des mots simples pour les personnes les plus simples ». Le Pr Joyeux serait même bien moins percutant que les pouvoirs publics dans leurs messages sanitaires, s'emporte le conseil, en brandissant un paquet de tabac, estampillé « Fumer tue ». Et d'accuser le CNOM d'acte de censure, contre la liberté d'expression d'un médecin qui aurait rempli son devoir d'information des patients. 
Me Jésus a in fine appelé l'instance disciplinaire à juger en toute indépendance et à blanchir le Pr Joyeux ; et fait part de son souhait de voir plusieurs médecins, dont le Dr Bouet, président de l'Ordre, lui présenter ses excuses. 
Un procès scientifique, selon le Pr Joyeux 
Prenant à son tour la parole, le Pr Joyeux a tenté, dans un discours policé (très loin des références assumées à Andrew Wakefield lors de la conférence organisée avec le Pr Montagnier), ponctué de « chers confrères », de se démarquer de son personnage médiatique pour asseoir sa légitimité scientifique. Et de démontrer en quoi un chirurgien cancérologue peut se piquer à raison de vaccinologie. 
Tout en assurant ne pas « avoir à se mettre à genoux devant des décisions » qui ne lui semblent pas justes (celle du HCSP sur le HPV), le Pr Joyeux s'est fait le chantre de la prudence et de l'humilité. Non, il n'est pas ce médecin rétrograde anti-pilule et anti-IVG qu'a dépeint Marisol Touraine. Mais il est de son devoir d'universitaire de porter un regard critique, s'est-il défendu. 
Il a notamment longuement critiqué la présence de l'aluminium dans les vaccins, assurant que les vaccins hexavalents contiennent 5 à 6 fois la dose toxique fixée pour l’aluminium alimentaire à 1 mg/kg/jour selon la FDA (ce que conteste un rapport de l'Académie de médecine de 2012). 
Le Pr Joyeux promet la publication prochaine de cette démonstration. « Ce n'est pas un procès d'image, ce n'est pas lié à des ragots. C'est un procès scientifique », a-t-il assuré. Avant de conclure sur sa vocation : « J'ai dédié ma vie à la médecine. J'ai prêté serment en 1972 et y resterai fidèle jusqu'à mon dernier souffle. » 
La chambre disciplinaire de l'Ordre devrait rendre son verdict dans 3 à 6 semaines. « Si je suis radié, j'irai au Conseil d'État. J'irai jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme », confiait récemment le Pr Joyeux au « Monde ». 
Article de  Coline Garré

Source : lequotidiendumedecin.fr

Note de "La Vie Hospitalière"

Pour simple information le Code de déontologie médicale  figure dans le Code de la Santé Publique sous les numéros R.4127-1 à R.4127-112.
Un médecin se doit donc d'informer sur les dangers, et risques de certains traitements, et, pour les vaccins il y a plusieurs aspects à considérer et l'utilisation dans certains vaccins de neurotoxiques nous apparaît toujours contradictoire pour la santé de certaines personnes qui se retrouvent avec des problèmes ensuite qui sont quand même relativement graves, mais il semble que les informations qui ne sont pas dans les orientations de santé prises au niveau du gouvernement sont plus ou moins écartées. Pour, par exemple, l'Académie de Médecine un rapport souligne l'absence de preuve de leur nocivité (1) et s'oppose donc au principe d'un moratoire, c'est clair, on ne peut pas être plus clair...
Les effets collatéraux de certains vaccins sont probablement imaginés par des anti-vaccins, devons-nous nous satisfaire de cette conclusion, si conclusion il y avait...
Nous rappelons l'intervention d'un député, et la réponse du gouvernement :
"...En juin 2012, l'Académie de médecine a rendu public un rapport sur les adjuvants vaccinaux soulignant l'absence de preuve de leur nocivité et s'opposant au principe d'un moratoire. L'Organisation mondiale de la santé a également confirmé cette position sur le sujet. Dans son avis du 11 juillet 2013, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) estime que les données scientifiques disponibles à ce jour ne remettent pas en cause la sécurité des vaccins contenant de l'aluminium au regard de leur balance bénéfices/risques..."

Pour plus d'informations (liste bien évidemment non exhaustive)




1) Il y a quand même des éléments constitutifs de cette susdite preuve qui semblent faire défaut à certaines appréciations faisant fi des alertes qui pour eux ne valent pas plus que de la roupie de Sansonnet...il semble que les enjeux économiques comptent dans certaines orientations...

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