"La Vie Hospitalière"

mercredi 16 décembre 2020

Le chef de l’OMS visé par une plainte pour complicité de crimes contre l’humanité contre des Africains

L’ancien candidat au prix Nobel de la paix David Steinman a porté plainte auprès de la Cour pénale internationale contre le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’accusant d’être impliqué dans des crimes contre des Éthiopiens alors qu’il était membre du gouvernement du pays, indique The Australian





Accusé d’avoir supervisé «le meurtre et la torture» d’Éthiopiens, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, fait l’objet d’une plainte déposée par le journaliste et économiste américain David Steinman, rapporte The Australian.


Le chef actuel de l’OMS «a été un décideur crucial en ce qui concerne les actions des services de sécurité ayant compris le meurtre, la détention arbitraire et la torture d’Éthiopiens», indique la plainte déposée par cet ancien candidat américain au prix Nobel de la paix le 1er décembre 2020 auprès de la Cour pénale internationale (CPI).

Selon le document, Tedros Adhanom Ghebreyesus a été impliqué dans des crimes commis par différentes forces de sécurité du pays alors qu’il exerçait ses fonctions au sein du gouvernement. Il a été ministre de la Santé (entre 2005 et 2012) et ministre des Affaires étrangères (entre 2012 et 2016) en Éthiopie.

David Steinman, qui a été conseiller pendant 27 ans auprès de la coalition actuellement au pouvoir dans le pays et consultant du Conseil national de sécurité des États-Unis, invoque diverses violations des droits de l’Homme et «les tactiques injustes du gouvernement [de l’époque, NDLR] notamment l’intimidation, l’arrestation arbitraire, la détention sans inculpation». Ces faits ne peuvent pas laisser au directeur actuel de l’OMS «le bénéfice du doute», indique-t-il.


Quelles en sont les preuves?

Bien que David Steinman se réfère à divers rapports des ONG Amnesty International et Human rights watch, et d’autres institutions occidentales, Tedros Adhanom Ghebreyesus n’a jamais été explicitement cité, ni aucun autre membre du gouvernement. À titre d’exemple, une citation qui appuie ses propos:

«Les autorités civiles n’ont parfois pas gardé le contrôle des forces de sécurité, et la police locale dans les zones rurales et les milices locales ont parfois agi de manière indépendante», assure un document de 2016 du département d’État américain sur les droits de l’Homme en Éthiopie.


Enfin, l’ancien candidat au prix Nobel accuse le chef de l’OMS de complicité de crimes commis par ses «subordonnés». D’après David Steinman, ce dernier a supervisé le meurtre et les atteintes graves à l’intégrité physique et mentale de membres des tribus Amhara, Konso, Oromo et somalienne dans l’intention de détruire ces tribus totalement ou en partie».


Même si Tedros Adhanom Ghebreyesus dispose de l’immunité diplomatique, la CPI qui a déjà poursuivi des chefs d’État pour crimes contre l’humanité devra néanmoins trancher la question d’une éventuelle suite à cette plainte, précise le quotidien.


Tedros Adhanom Ghebreyesus ne s’est pas encore prononcé à ce sujet. Auparavant, il avait nié des accusations de soutien à des rebelles dirigés par le Front de libération du peuple du Tigré en les «aidant à se procurer des armes», faites par le général éthiopien Birhanu Jula.


Par Anastasia Patts





Source : fr.sputniknews.com

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