"La Vie Hospitalière"

samedi 19 décembre 2020

Nicolas Bedos dit ses quatre vérités au gouvernement

Fin septembre, le comédien et réalisateur Nicolas Bedos s’était fendu d’un texte très commenté sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’absurdité des mesures liberticides en vigueur. Dans un entretien récent accordé au Figaro Vox, il revient sur ce qui motive sa prise de position et s’inquiète de l’esprit de censure qui entoure la crise sanitaire




Nicolas Bedos ne désarme pas. Le fils de Guy Bedos - mort le 24 mai dernier pendant le confinement qui l’a privé de la visite de ses proches -  reste amer quant à la gestion de la crise du Covid-19 par les autorités. Et n’avait d’ailleurs pas hésité à le faire savoir en publiant un court texte polémique contre les masques et le confinement, avec l’esprit sarcastique qui le caractérise. « Ce sont des drames personnels ainsi qu’une nature libertaire qui m’ont poussé à rappeler l’évidence : à savoir que prétendre protéger la vie tout en la vidant en grande partie de son sens a quelque chose d’absurde ».


Constat irréfutable partagé par un nombre grandissant de nos concitoyens, qui ruminent en silence face au mur de pouvoirs publics déconnectés et enfermés dans leur gestion hasardeuse. Nicolas Bedos, en osant le dénoncer publiquement, s’était immédiatement attiré les foudres d’Olivier Véran, furieux d’être pointé du doigt dans ses décisions calamiteuses. Mais malgré le mécontentement du ministre de la Santé, le comédien persiste et signe dans sa dénonciation : « N’en déplaise au sermon d’Olivier Véran, jamais ma notoriété ne m’infligera le fardeau de la bien-pensance ». Et de préciser, non sans ironie : « Je ne nie pas que ce post fut motivé par ce que je pensais réellement dans des circonstances personnelles assez tragiques, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit commenté comme une déclaration de responsable politique en charge de la débâcle du dispositif hospitalier ! »


Dénoncer la censure

Le vrai problème de fond, selon Nicolas Bedos, reste l’incroyable chape de plomb qui pèse sur la critique de la gestion de la crise et qui empêche toute remise en question des mesures en vigueur. « Sous le régime du Covid, il n’y a plus aucune place pour la provocation », fait-il remarquer. « Si j’avais glissé mes huit phrases dans la bouche d’un personnage de cinéma, de théâtre ou à l’intérieur d’une chronique télé, on les aurait prises pour ce qu’elles étaient : l’expression d’un ras-le-bol largement partagé, une envie de gueuler ce qu’on était très nombreux à taire par pragmatisme et solidarité benoîte. »


Il dénonce tout particulièrement un véritable esprit de censure empêchant les personnalités publiques de s’insurger face à une situation qu’ils sont pourtant nombreux à dénoncer en privé. « Ce phénomène de meute numérique pousse l’ensemble des personnalités publiques à tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant de dévoiler leur pensée. D’où mes amis comédiens ou comédiennes qui, en privé, me gratifient de leur soutien tout en préférant se taire, de peur de vivre  un tel lynchage ». Une censure d’autant plus inquiétante selon lui, car elle ne vient pas « du pouvoir et de ses laquais » mais « est orchestrée, notamment sur les réseaux sociaux, par une poignée d’offensés professionnels ».


Le sanitaire contre l’humain

Et au-delà des atteintes aux libertés fondamentales - dont la liberté d’expression - la gestion de la crise sanitaire a également démontré que les pouvoirs publics négligeaient les éléments essentiels de la vie, selon le réalisateur du prochain OSS 117. « Nous sommes face à un pouvoir essentiellement gestionnaire qui a totalement désinvesti la sphère de l’humain, de la pédagogie, de la philosophie. Seule a subsisté la raison sanitaire avec sa litanie de chiffres, de courbes et de termes barbares comme « Ehpad » ! ». 

Et d’ajouter que « Macron, au fond, ressemble à notre époque: pragmatique, technocratique et peureuse ». Sans épargner une nouvelle fois Oliver Véran, qu’il qualifie de « ministre des médecins » et non pas des Français, en soulignant non seulement le cruel manque d’empathie général de la part de ce dernier, mais également le mépris qu’il affiche envers ses détracteurs. Au premier rang desquels Nicolas Bedos, esprit libre et dérangeant qui ne compte pas cesser de bousculer un politiquement correct de plus en plus étouffant.



Source : baslesmasques.com

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