"La Vie Hospitalière"

mercredi 23 septembre 2020

Covid : L’OMS entrouvre sa porte à la phytothérapie

L’Organisation mondiale de la santé a indiqué samedi dernier encourager la recherche sur les médecines naturelles et traditionnelles en Afrique, notamment autour de la phytothérapie. Les débats scientifiques sur l'Artemisia annua, les margosiers ou encore la vernonie pourraient ainsi retrouver leur légitime place




Voilà depuis le mois de mai que des débats politiques et scientifiques font rage concernant les médecines naturelles et leur probable efficacité face à la pandémie de la Covid-19. Des traitements en phytothérapie ont déjà été proposés par de nombreux pays africain qui ont su conserver leurs liens avec leurs médecines traditionnelles. De la Côte d’Ivoire avec les feuilles de neem (margousier), en passant par la République démocratique du Congo et la véronie (aussi appelée Ndolé au Cameroun et au Gabon) : les remèdes à base de plantes ont foisonné. À Madagascar, le Covid-Organic (boisson à base d’Artemisia Annua entre autres) a su retenir l’attention du continent africain - où il a été largement exporté - mais également de l’Europe. 

Seulement l’OMS avait émis des réticences et précisé qu’elle n’accepterait de recommander ce type de traitement qu’à la condition que ceux-ci reposent sur "des éléments scientifiques probants.” Dans ce contexte, l’annonce du 19 septembre pourrait représenter un réel tournant. L’Organisation mondiale de la santé en collaboration avec le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies et la Commission des affaires sociales de l’Union africaine ont, en effet, mis en place et approuvé, un protocole pour des essais cliniques de phase III concernant des traitements de phytothérapie pour la Covid-19. Une charte sur le bon déroulement et la fiabilité des essais cliniques a également été établie. 

Une avancé en cette période où toutes les solutions doivent être exploitées comme l’a déclaré le Dr Tumusiime, directeur du département Couverture sanitaire universelle et parcours de vie au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. « L’apparition de la Covid-19, tout comme l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, a mis en évidence la nécessité de renforcer les systèmes de santé et d’accélérer les programmes de recherche et de développement, notamment sur les médecines traditionnelles », a-t-il précisé. 

L’engagement de l’OMS “à traiter les remèdes traditionnels comme les autres médicaments en les soumettant à des essais”, et notamment les remèdes de phytothérapie, aura attendu la crise sanitaire, soit quelque 20 ans après les premières déclarations.



Source : plantes-et-sante.fr

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