30 à 50% des lits des unités de soins longue durée
sont amenés à disparaître ces prochaines années en île de France. Ces unités
médicalisées réservées aux personnes âgées ne rempliraient plus leur rôle,
selon l’AP-HP et l’ARS.
Fermeture de lits dans
les unités de soins longue durée de l’APHP
Contrairement aux maisons
de retraite, dans les unités de soins longue durée, des médecins sont présents
24h/24 pour intervenir au plus vite auprès des patients très malades et âgés. « Si le malade a besoin d’être perfusé ou transfusé… tout
peut être fait sur place, c’est vraiment la grande différence avec les EHPAD »
explique le Dr Christophe Trivalle, gériatre à l’hôpital Paul Brousse en région
parisienne. Actuellement sous occupées, ces unités sont amenées à se transformer
ces prochaines années…
L’AP-HP souhaite fermer
près de la moitié des lits dans ces services, en échange de créations de places
en Ehpad. « Dans ces unités il y a un pourcentage non négligeable, autour de
50% de personnes qui ne nécessitent pas de soins hospitaliers médicaux
quotidiens nécessitant la présence d’un médecin sur place »
argumente Pr Joël Ankri, gériatre à l’hôpital Sainte-Périne AP-HP (75).
Certains dossiers refusés des maisons de retraite
Pour
le dr Trivalle, si des patients peu dépendants se retrouvent en unité de soins
longue durée, c’est parce que leurs dossiers sont refusés par les maisons de
retraite. « On a peur car certains patients ont des histoires psychiatriques
lourdes, des troubles du comportement… Ils peuvent être fugueurs ou avoir des
problèmes financiers, et les établissements ont peur pour leur paiement… »
avance le gériatre. Environ un millier de lits seraient concernés par ces
fermetures dans les années à venir. Cette mesure présenterait aussi un intérêt
financier pour l’hôpital.
Source : mobile.allodocteurs.fr
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