"La Vie Hospitalière"

jeudi 23 janvier 2020

Des retraites aux flambeaux dans plusieurs villes contre la réforme des retraites


Des retraites aux flambeaux étaient organisées jeudi soir dans plusieurs villes, dont Paris, pour protester contre la réforme des retraites, à la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres et d'une nouvelle journée nationale de mobilisation, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants étaient plusieurs milliers au départ de la place de la Nation à Paris en direction de République, beaucoup d'entre eux portant des flambeaux distribués par les organisateurs en échange de contributions financières libres pour alimenter les caisses de grève. Certains arboraient des lampions artisanaux faits de guirlandes électriques dans des bouteilles tenues au bout d'une ficelle.
Parmi les banderoles et slogans: "Macron retire ton projet ! Sauvegardons et améliorons nos retraites !" ou "à bas le roi et sa cour". "On n'aime pas les lacrymos, on aime bien les flambeaux", chantait une manifestante.
"Le mouvement se renouvelle, essaie de toutes les manières que ce soit de se faire entendre", a déclaré l'euro-députée LFI Manon Aubry, croisée dans le cortège, pour qui "peut-être que le gouvernement n'a pas vu la lumière au bout du tunnel depuis un mois mais qu'il va la voir aujourd'hui avec cette nouvelle forme de mobilisation".
Mêmes scènes dans plusieurs autres villes, comme Dijon, Rouen ou Lyon, où à chaque fois plusieurs centaines de personnes ont défilé, selon des journalistes de l'AFP. A Metz, ils étaient 300 selon la police, chantant "on est là, même si Macron le veut pas nous on est là".
À Lille, où la préfecture avait interdit de manifester avec des "objets enflammés de type torche", notamment pour des raisons d'"ordre public", les flambeaux ont été remplacés par bougies, lampes torches ou encore sabres laser par les manifestants (1100 selon la police, au moins 3.000 selon la CGT), au son de la musique de Star Wars.
À Nantes, la manifestation a réuni plus de 3.000 personnes selon l'intersyndicale, 1.400 selon la préfecture. Les forces de l'ordre ont dû reculer vers 20H00, entourés par des manifestants, et des lacrymogènes ont été tirés pour leur permettre de se dégager. Beaucoup de manifestants étaient venus accompagnés d'enfants, a constaté une journaliste de l'AFP. Un garçon d'une dizaine d'année, à côté de ses parents, portait une pancarte à laquelle était accrochée une guirlande lumineuse: "Le monde est construit par des gens en salopettes et détruit par des gens en cravates".
"Le gouvernement ne veut rien céder (...) Je ne pense pas que les gens vont arrêter de manifester. Moi, je ne vais pas arrêter. On trouve d'autres façons de manifester", comme cette retraite aux flambeaux, a déclaré à Dijon Alain Lomberget, 59 ans, qui travaillait "dans le social" mais est aujourd'hui en invalidité.
"Grève recombustible"
"Ça change sur la forme. Il faut marquer les esprits différemment. Toutes les actions sont bonnes à prendre. Et concrètement, faire des manifestations en fin d'après-midi, ça permet de mobiliser des personnes qui ne peuvent plus se permettre de faire grève", a souligné à Lyon Mickaël Goyot, qui manifestait sous les drapeaux de la CNT.
À Bordeaux, ils étaient 800 selon la police et ont traversé la Garonne avec leurs flambeaux. A Strasbourg (800 participants selon la police, 1.200 selon la CGT), des manifestants tenaient une grande banderole sur laquelle était inscrite "Macron, Etat, patrons, battez en retraite", tandis qu'un autre brandissait un pantin en costume noir avec un masque d'Emmanuel Macron, de faux billets sortant des poches et une pancarte autour du cou affirmant "c'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches".
À Rennes, où 1.400 personnes ont défilé selon la préfecture, 2.000 selon les organisateurs, les slogans filaient la métaphore du feu: "Notre colère s'enflamme" et "grève recombustible", indiquaient des pancartes, ou encore "il fait bien sombre au pays des lumières". L'open de tennis de Rennes a été interrompu par l'intrusion de manifestants qui ont lancé des fumigènes dans la salle.
© AFP

Source : lepoint.fr

Note de "La Vie Hospitalière"
"C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches" cette citation de Victor Hugo est aussi le sous titre du blog "Actions Solidaires" de notre organisation syndicale, et elle résonne aujourd'hui et donne un ton particulier... le fond est gris et froid...
La misère ? Elle a jamais été aussi grande dans notre société où l'on parle d'égalités, de solidarités... (que de beaux mots) mais que tout ceci sonne faux, la misère elle est partout, elle est la conséquence d'une exploitation des plus pauvres par des plus riches, qui s'enrichissent encore un peu plus chaque jour, sur le dos des pauvres gens... pauvres hommes, pauvres femmes, pauvres enfants...
Le travail pour ceux qui en ont un est bien souvent mal payé, et les pauvres restent pauvres, avec leurs maigres ressources ils doivent payer un loyer qui bien souvent fait que peu d'argent reste pour faire face aux besoins de la vie. Et, puis, avec le temps, il y a la perte de la santé, les dépressions, voire même les suicides... même au travail, les pressions peuvent venir aujourd'hui non pas que d'une direction mais tout autant de personnes d'un syndicat, plus rien est épargné...plus rien !
Dans les hôpitaux, là où les personnels se dévouent corps et âmes pour leurs semblables, là où la solidarité devrait être de mise, c'est la misère qui prend le dessus, misère aussi de l'âme et de l'esprit, face aux souffrances supportées psychologiquement bien souvent de manière collatérale...
Et, cette misère sociale de plus en plus profonde fait que nous arrivons à un tournant grave, où les acquis gagnés il y a 75 ans, sont littéralement détournés de leurs fondements. Il y a  là une spoliation évidente, et nous serons encore devant le fait que les plus pauvres auront encore moins de ressources.
Nous sommes, par la force des choses, à un moment crucial de ce mouvement contre la réforme des retraites. Mouvement contestataire d’une durée historique et plébiscité par la majorité des citoyens et citoyennes.

Demain, sera présenté le projet de loi au conseil des ministres.
Que nous soyons du privé ou du public
Nous serons tous perdants si cette loi infâme passe !
Refusons ce diktat gouvernemental !
Tous ensemble en grève et en manifestation
Pour le retrait du projet de Loi présenté le 24 janvier au conseil des ministres.

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