En ce début du mois de mai, le CHRU de Nancy ainsi que l'agence de biomédecine Grand Est s'allient pour informer la population de la nécessité de donner ses tissus. Pour cela, une campagne d'information va débuter le 10 mai à Nancy à l'occasion du derby retour de Ligue 2, entre l'ASNL et le FC Metz.
Le derby retour de Ligue 2 entre L'AS Nancy Lorraine et le FC Metz sera le 10 mai 2019 le temps fort du lancement de la campagne officielle du don de tissus humains.
Celle-ci est menée par le centre hospitalier régional et universitaire (CHRU) de Nancy et l'agence de biomédecine Grand Est pour informer la population sur l'importance de ce don de tissus.
Le don ne concerne pas seulement les organes, comme on le croit trop souvent mais les tissus en font également partie. Parmi eux, les cornées, les os, les ligaments, les tendons, les veines, les artères et même la peau.
C'est d'ailleurs grâce à une greffe de peau que Lenny, 17 ans, a été sauvé suite à des brûlures graves.
Le don de tissus, encore trop peu connu
L'adolescent, vêtu de vêtements compressifs pour éviter les réactions inflammatoires, accompagné de sa mère, est venu ce jeudi 3 mai rendre compte devant les journalistes, de l'importance du don de tissus.
"Je n'avais pas idée que le don de tissu était si important, que ça puisse leur sauver la vie. Sans ça, Lenny ne serait plus avec nous aujourd'hui."
(Sarah Bouleau, mère de Lenny)
(Sarah Bouleau, mère de Lenny)
Le fils de Sarah, brûlé à 90% suite à un accident, a subi 20 greffes de peau en moins d'une année, dont certaines de personnes décédées. Lenny a eu de la chance, ce n'est pas le cas de la majorité des demandeurs de tissus. Car malheureusement, les dons ne sont pas suffisants.
Pour les cornées, on a du annuler certaines greffes en 2018 parce qu'il y avait une pénurie nationale
- Stéphanie Bultel, responsable de la banque de tissus du CHRU Nancy
- Stéphanie Bultel, responsable de la banque de tissus du CHRU Nancy
Le don de tissus, et en particulier le don d'os massifs, est particulièrement bas et donc insuffisant depuis un an et demi. Pourtant, cet acte sauve des vies. Il est notamment nécessaire pour les grands brûlés.
Il n'y a pas de limite d'âge pour donner et les dons sont pérennes; les os, conservés dans des congélateurs à moins 80° peuvent être greffables jusque cinq ans. La demande ne cesse d'augmenter mais seulement une famille sur deux donne son accord pour le prélèvement de tissus.
Il n'y a pas de limite d'âge pour donner et les dons sont pérennes; les os, conservés dans des congélateurs à moins 80° peuvent être greffables jusque cinq ans. La demande ne cesse d'augmenter mais seulement une famille sur deux donne son accord pour le prélèvement de tissus.
nie Bultel s'occupe de la banque de tissus du CHRU de Nancy. / © France 3 Lorraine
L'équipe médicale du CHRU vit cela comme une catastrophe. Or il est important de mentionner que nous sommes tous potentiellement donneurs en France. Pour subvenir au besoin croissant des demandes de greffes, le CHRU est obligé d'importer des tissus de la banque de données européenne. A Nancy, 140 enfants sont opérés pour greffe de peau chaque année.
Tous donneurs
"Dons d'organes et de tissus: tous concernés". C'est ce message qui sera véhiculé au cours de cette campagne de sensibilisation 2019.
Le don de tissus et d'organes est régi par trois principes en France : l'anonymat, le consentement présumé et la gratuité. Selon la loi, nous sommes tous donneurs, que ce soit donneurs d'organes ou de tissus. Il est toutefois possible de refuser, la condition est simplement de l'exprimer, soit en indiquant son refus à ses proches qui pourront alors transmettre cette information au corps médical, soit en s'inscrivant sur le Registre national des refus. Quelle que soit votre décision, il est important de le signifier.
Le don de tissus et d'organes est régi par trois principes en France : l'anonymat, le consentement présumé et la gratuité. Selon la loi, nous sommes tous donneurs, que ce soit donneurs d'organes ou de tissus. Il est toutefois possible de refuser, la condition est simplement de l'exprimer, soit en indiquant son refus à ses proches qui pourront alors transmettre cette information au corps médical, soit en s'inscrivant sur le Registre national des refus. Quelle que soit votre décision, il est important de le signifier.
Article de Marie Hagniel
Pour plus d'informations (france3-regions.francetvinfo.fr)
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