"La Vie Hospitalière"

mardi 19 juillet 2022

Urgences au CHU de Rennes. « Des patients doivent parfois patienter 48 heures dans les couloirs »

 Manque de personnel et de lits d’hospitalisation, 7ème vague Covid, canicule, affluence record… Cet été est particulièrement éprouvant pour le personnel des urgences du CHU de Rennes


Le témoignage d’un urgentiste qui travaille à 120 % pour faire face.




Une partie du personnel hospitalier du service des urgences du CHU de Rennes est en grève. Reportage le soir de la Saint-Sylvestre vendredi 31 décembre 2021. | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE


« Cette nuit de samedi à dimanche a été étrangement calme aux urgences », assure le Dr Étienne Paulhet, urgentiste aux CHU de Rennes et au Samu depuis six années.

« Ça nous permet de souffler un peu après ces derniers jours qui ont été très difficiles. Notamment mardi, mercredi et jeudi où nous avions beaucoup de patients aux urgences et qui devaient patienter dans les couloirs faute de leur trouver des lits d’hospitalisation. Certains ont dû attendre quarante-huit heures. Ce n’est pas du tout satisfaisant pour eux ni pour nous. » Gérer la promiscuité, tenter de préserver l’intimité lors des soins ou des toilettes…


Depuis plusieurs mois, les urgentistes tiraient le signal d’alarme sur un été qui s’annonçait particulièrement critique. Des médecins qui se sont d’ailleurs mis en grève fin juin et qui ont rejoint le mouvement déjà initié par les infirmiers et paramédicaux. « Malheureusement, ce que l’on craignait est arrivé. On manque de personnel mais aussi de lits et nous devons faire face. Nous sommes en grève mais ça ne change rien dans les faits. Nous sommes tous sur le pont. »


En moyenne, ce sont 193 personnes qui se rendent chaque jour aux urgences. « Avec parfois des pics à plus de 200. Des fréquentations exceptionnelles qui sont quasiment devenues la norme », constate le praticien hospitalier. Une augmentation de près de 30 % à moyens constants.


À cette situation tendue c’est aussi ajouté l’arrivée de la 7ème vague de Covid qui alourdit la charge de travail. « La semaine dernière, nous avons doublé le nombre d’admissions de patients Covid. Des cas qui ne nécessitent pas d’être placés en réanimation mais bien une prise en charge aux urgences puis une hospitalisation. Ce sont surtout des personnes de 60 à 90 ans qui ont le Covid et qui décompensent. »


Sauf que la capacité de lits d’hospitalisation du CHU a été réduite de 20 % pour les vacances d’été. « Pour permettre au personnel de pouvoir prendre des vacances. On le savait et c’est normal. Mais c’est un vrai casse-tête et nous avons dû envoyer certains patients dans des hôpitaux périphériques. » Tous les jours, il faut résoudre la quadrature du cercle et trouver des lits pour éviter que des patients prolongent leur présence aux urgences.

Enfin, les urgentistes redoutent aussi les effets de la canicule qui sévit actuellement sur l’hexagone et la Bretagne avec son lot de nouveaux patients potentiels.


« Beaucoup de médecins urgentistes font du travail additionnel actuellement. On travaille à 120 % », assure le Dr Paulhet. Des urgences qui ont fait le choix de rester ouvertes la nuit et de continuer à accueillir tout le monde. Il est d’ailleurs fortement recommandé d’appeler le 15 avant de se rendre aux urgences pour éviter l’engorgement du service et des heures d’attente.


Est-ce que les urgences sont arrivées au point de rupture ? « On ne rompra jamais, estime l’urgentiste. Quoi qu’il se passe, on fera face comme on l’a toujours fait même si ça devient toujours plus difficile. »


La semaine dernière, des discussions ont eu lieu avec la direction générale du CHU. « On réclame du personnel supplémentaire même si on sait que trouver des candidats devient compliqué. »


Il est aussi question de la revalorisation des salaires et d’améliorer l’attractivité. « Si ça continue comme ça, beaucoup de nos collègues, médicaux et paramédicaux, pourraient faire le choix de travailler ailleurs. »


Une situation qui concerne aussi la médecine de ville et les médecins libéraux qui, parfois avec difficulté faute de volontaires, assure la permanence de soins au sein du Samu. Les hospitaliers aimeraient, même s’ils savent que c’est loin d’être simple, que des permanences de soins libéraux, comme le Carl (centre médical de garde) aux urgences, aient des amplitudes horaires plus importantes.

Par Samuel Nohra



Source : ouest-france.fr

Pour plus d'informations 




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Note de "La Vie Hospitalière"


En passant une petite incitation aux injections géniques :

La moyenne d’âge des patients hospitalisés pour Covid au CHU a 65 ans, et les 14 actuellement en réanimation au CHU ont « tous des comorbidités »...Il encourage donc « les plus de 80 ans, et les plus de 60 ans fragiles, ou avec comorbidités » à effectuer une 4ème dose de vaccin (le deuxième rappel), « pour leur rendre service à eux, et à nous, au CHU, pour ne pas être débordés. »

Ça dépend comment il faut le comprendre car une personne ayant une comorbidité qui reçoit une injection génique (toxique et mutagène en plus) rien ne prouve que ceci lui soit profitable...on a vu des cancers devenus fulgurants notamment, mais "silence hôpital"...

Il faut traiter les gens et non continuer à leur administrer ces poisons. Mais là on a pas l'impression de voir le bout du tunnel, tant certains ont la vue basse. Que ce soit les tests PCR, ou les injections géniques nous avons déjà bien des fois donné l'avis de scientifiques sur cette mascarade bien relayée par les médias bien évidemment.





Professeur Luis Enjuanes :

« Les personnes qui ont été vaccinées trois fois s'infectent, amplifient le virus et le propagent à nouveau"      #LuisEnjuanes 




https://twitter.com/i/status/1548780530401005568








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