"La Vie Hospitalière"

mardi 22 octobre 2019

Vive émotion après le meurtre de Karine Foucher, l'infirmière tuée dans le Montargois


Ce lundi 21 octobre, vers 8 heures 30, en bordure d'un champ à Pannes, des passants ont découvert une femme grièvement blessée. Karine Foucher, infirmière libérale de 42 ans, n'a pas survécu à ses blessures, a priori causées par une arme blanche.
Elle avait 42 ans et était infirmière libérale à Châlette-sur-Loing.
Karine Foucher a succombé à ses blessures, lundi matin, après avoir reçu ce qui pourrait être des coups de couteau.
La quadragénaire a été découverte dans un champ, rue des Luats, à Pannes, par des passants. Son véhicule aurait été retrouvé dans l'après-midi, non loin des lieux du drame. Une enquête pour meurtre a été ouverte par le parquet de Montargis.
Une immense émotion
Le drame provoque une immense émotion dans le Montargois.
Les réactions sont innombrables sur les réseaux sociaux, tant de la part d'amis ou de patients de Karine Foucher, que d'habitants et de confrères et consoeurs.
L'une d'entre elles, qui exerce également dans le Montargois, connaissait de vue l'infirmière châlettoise. Elle se dit très choquée :
"Cette affaire fait froid dans le dos. Cela pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous."
L'infirmière, qui résidait à Ferrières-en-Gâtinais, était présidente départementale du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNII). Depuis toute la France, les hommages se multiplient.
Catherine Kirnidis, la présidente nationale, ne pouvait cacher son émotion ce mardi matin : "Nous sommes tous bouleversés. Karine était la présidente du SNII du Loiret et elle était très active, avec toujours le souci de travailler pour les infirmiers de son département. Il y a encore seulement une dizaine de jours, nous étions ensemble aux universités d'automne du SNII. Deux jours au cours desquels on a beaucoup partagé. C'était une personne particulièrement appréciée, connue dans toute la France pour sa bonne humeur et son entrain."
Si l'on ignore encore, à l'heure où nous écrivons ces lignes, quelles ont été les circonstances du décès de Karine Foucher, Catherine Kirnidis, elle, souligne les agressions de plus en plus fréquentes dont sont victimes infirmiers et infirmières à domicile :
"C'est un métier qui nous expose plus que d'autres aux accidents de la route et aux agressions. C'est la troisième agression en un mois, en ce qui nous concerne. Nous intervenons dans tous les endroits, dans tous les quartiers, même les plus difficiles. Nous sommes confrontés à un risque de plus en plus majoré, dans une société de plus en plus violente", déplore la présidente du SNII.
 Karine était notre collègue et notre amie. Elle était dévouée, d'une grande gentillesse, très investie. Elle mouillait la chemise tous les jours pour la profession. Depuis l'annonce de son décès, on n'arrive pas à réaliser."
Une cellule psychologique au CHAM
La direction du Centre hospitalier de l'agglomération montargoise a décidé de mettre en place une cellule psychologique destinée aux infirmiers et infirmières libéraux. Le maire de Montargis, Benoit Digeon, par ailleurs président du Centre communal d'action sociale (CCAS) gérant le pôle de Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), a quant à lui demandé que les trente infirmières et aides-soignantes de ce service qui le souhaiteraient puissent aussi en bénéficier.

Article de Pascale Auditeau

Source : larep.fr


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