"La Vie Hospitalière"

lundi 16 septembre 2019

LYON : Des personnels violemment agressés à Edouard-Herriot


Dimanche, plusieurs personnels de l'hôpital Edouard-Herriot ont été agressés par un homme.
« Cette agression illustre malheureusement une fois de plus la crise qui sévit dans les urgences et plus généralement à l’hôpital ». Les syndicats CGT et FO des Hospices civils de Lyon ont réagi ce lundi à l’agression survenue dimanche matin dans l’un des services d’urgences de l'hôpital Edouard-Herriot. « L’équipe des urgences du SMA a dû faire une fois de plus à une situation de violence. Un patient, sous réquisition, déposé par les forces de l’ordre (qui ne sont pas restées sur place) aux urgences, s’en est pris violemment à l’équipe présente », dénoncent les syndicats.
Le suspect aurait agressé six personnes, qui se sont vues prescrire entre 5 et 9 jours d’ITT, avant l’intervention des agents de sécurité de l’hôpital et de la police. L’homme, en état d’ivresse au moment des faits selon Le Progrès, a été placé en garde à vue.
Une assemblée générale des grévistes est prévue ce lundi à 17 heures
A la suite de cette agression, le SAMU a dû être détourné dimanche toute la journée et une partie du pavillon N fermée pour venir en renfort au Service médical d’accueil des urgences (SMA), après l’arrêt de l’équipe agressée. Pour les syndicats, cet acte de violence révèle les tensions quotidiennes dans lesquelles sont plongés les personnels des urgences, mobilisés depuis des mois dans toute la France. « Cette agression montre une nouvelle fois que les problématiques dénoncées par les grévistes d’Edouard-Herriot et la moitié des services d’urgence en France en grève sont toujours bien présentes, et loin d’être résolues au mépris du personnel hospitalier et de la prise en charge des patients », dénoncent-ils ce lundi.
Une assemblée générale des grévistes d’Edouard-Herriot, mobilisés depuis mai aux urgences, aux bureaux des admissions de nuit, et plus récemment en post-urgence, est prévue ce lundi à 17 heures. Un CHSCT doit aussi se tenir mardi à la demande des organisations syndicales.
Cette nouvelle agression intervient une semaine après la présentation du plan d’actions de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, dont une enveloppe de 750 millions d’euros sur trois. Des annonces qui n’ont pas calmé pour autant la grogne des médecins et personnels paramédicaux.

Source : 20minutes.fr



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