"La Vie Hospitalière"

jeudi 12 septembre 2019

Don de plasma et de plaquettes : des dizaines d’incidents signalés en France


Des machines du fabricant Haemonetics sont suspectées d’exposer les donneurs à un risque toxique.
Des machines de prélèvement de plasma et de plaquettes sont suspectées d'avoir exposé des donneurs à des substances toxiques, rapportent Bastamag et la cellule investigation de Radio France. Les deux médias évoquent des dizaines de signalements en France de particules suspectes observées dans les appareils dans des enquêtes (...).
Selon eux, le fabricant des appareils défectueux, la société américaine Haemonetics, tout comme les autorités sanitaires françaises, n'auraient, pendant longtemps, pas pris la mesure du risque.
Quand il ne s'agit pas d'un don de sang classique, le plasma et les plaquettes sont triés par une centrifugeuse. Le donneur reçoit ce dont la machine n'a pas besoin. C'est lors de cette étape que des particules issues du matériel (plus précisément, de joints) ont pu être réinjectées dans le corps des donneurs.
Environ 3.000 signalements de particules visibles dans les appareils, dont 84 en France, ont été recensés par Haemonetics depuis 2005, une liste qui serait loin d'être exhaustive selon Radio France et Bastamag. Dans un premier rapport publié sur le sujet par Haemonetics, en 2011, la société affirme que les dépôts observés sont des particules de sang séché.
« Mise en danger de la vie d'autrui », « tromperie aggravée »
Mais en 2017, l'Etablissement français du sang (EFS), qui s'inquiète en interne du problème dès 2015, est destinataire d'une étude expliquant que les particules sont les mêmes que celles retrouvées lors des analyses des joints des appareils Haemonetics. La même année, l'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) saisit un comité d'experts qui obtient la composition officielle du joint, dans lequel figure des composants cancérigènes ou mutagènes. 
Dans ses conclusions, le comité note que « le risque toxique » est « possible ».
Selon l'ANSM, citée par Bastamag, ces substances ne poseraient, au contraire, pas de problème puisqu'elles peuvent être éliminées par les macrophages du sang.
Alors que les autorités n'ont toujours pas réagi, les trois anciens de Haemonetics qui les avaient alertées fin 2015 portent plainte en mai 2018 pour « mise en danger de la vie d'autrui », « tromperie aggravée » et « inexécution d'une procédure de retrait ou de rappel d'un produit préjudiciable à la santé ». La plainte vise l'Établissement français du sang, l'ANSM et tout co-auteur des faits.

Source : leparisien.fr

Lire aussi (article de ladepeche.fr)

Le blog des lanceurs d'alerte (haemonetics-danger.com)


Extrait de l'article de Bastamag
"3.000 incidents recensés lors de prélèvements
Ce sont des particules microscopiques, qui révèlent de gros dysfonctionnements. Ces particules ont été retrouvées par du personnel des établissements français du sang ou d’hôpitaux dans des poches à plasma et dans des éléments des machines de prélèvement de la société Haemonetics. D’après les données que nous avons rassemblées, environ 3.000 incidents dans lesquels des particules sont identifiées ont été recensés par l’entreprise Haemonetics depuis 2005, en France (84 incidents à Lorient, Strasbourg, Toulouse, Annonay...) et à travers le monde : par exemple en Chine, aux États-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni, au Japon. Et ce jusqu’à très récemment : en février 2019, par exemple, des particules ont été identifiées sur une machine de prélèvement de plaquettes en Martinique. Le don a alors été interrompu. "


Selon "La Vie Hospitalière" :  pour certains... il y a aucun danger pour les donneurs qui ont des cellules macrophages (..." au contraire"...) il est même précisé qu'elles sont dans le sang (heureusement). Mais dans la finalité on se moque bien des citoyens et citoyennes à tous les niveaux.

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