"La Vie Hospitalière"

samedi 28 septembre 2019

La ville de Rouen est « clairement polluée » par les suies, affirme Agnès Buzyn

Au lendemain de l’incendie qui a embrasé une usine Lubrizol à Rouen, les habitants de Seine-Maritime sont encore très inquiets des conséquences du sinistre sur la région et leur santé. Interrogée par la presse vendredi 27 septembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a affirmé que la ville de Rouen était « clairement polluée » par les suies qui s’y sont accumulées.
« Ce sont des suies, comme une pollution, comme les galettes de goudron sur les plages, a-t-elle déclaré. Si on voit des galettes de goudron sur les plages, on demandera aux enfants de ne pas les toucher et de se laver les mains. C’est la même chose que nous demandons aux riverains aujourd’hui. »
Agnès Buzyn à Rouen : "La ville est clairement polluée."
Agnès Buzyn a recommandé aux habitants de prendre des précautions, comme le port des gants, lorsqu’ils nettoient ces saletés « visuellement très repérables ».
« C’est une usine qui produit des hydrocarbures, a-t-elle souligné. Mêmes s’ils ne sont pas en grandes quantités, ce n’est jamais bon pour les populations de toucher ce genre de produits. »
La ministre, qui a affirmé « comprendre la population », a indiqué qu’elle ne pouvait pas « dire qu’il n’y a pas de danger ». « Il y a forcément des traces d’hydrocarbures », a-t-elle ajouté avant d’assurer : « Nous rendrons transparents la totalité des prélèvements réalisés hier et aujourd’hui. »
Egalement présente sur place, la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne a pour sa part précisé qu’il n’y avait « pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués ».
« Il ne faut pas dire aux gens qu’il n’y a pas de risque.»
Face aux inquiétudes des habitants, le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, s’est voulu rassurant jeudi, répétant que la fumée dégagée par l’incendie ne présentait « pas de toxicité aiguë ». Il n’y a « aucun risque » pour l’eau potable après les retombées de suie, car il n’y a pas de captage dans le secteur, a-t-il assuré.
Sur RTL jeudi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait appelé les populations à ne pas « paniquer », ajoutant qu’il n’avait pas « pas d’éléments » sur un risque lié aux fumées. Des propos tempérés par la suite par le colonel Jean-Yves Lagalle, qui commandait les pompiers mobilisés autour du sinistre. « […] ces fumées sont des fumées toxiques, comme toute pollution. Il ne faut pas dire aux gens qu’il n’y a pas de risque », a-t-il affirmé.
Après l’incendie, le parquet a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête pour destructions involontaires de l’usine. Si les autorités avaient initialement affirmé que la Seine n’avait pas été polluée, des galettes d’hydrocarbures ont finalement été retrouvées vendredi dans le fleuve, à Rouen.
Source : nouvelobs.com

"La Vie Hospitalière" rappelle qu'après l'incendie de l'usine Lubrizol, le jeudi 26 septembre, plusieurs personnes ont été hospitalisées...
Les autorités se veulent toutefois rassurantes, on en oublierait presque que l'usine est classée Seveso "seuil haut"... pourtant, tout autant, les huiles ne sont pas rien au niveau de la pollution de l'air, maintenant que la fumée noire ne forme plus d'écran nous aimerions y voir plus clair effectivement (1), et surtout que soient tirées les conséquences réelles - à court et long terme - de cette pollution pour la santé des personnes et surtout des enfants qui sont les victimes les plus fragiles de cette pollution (sans oublier bien évidemment les personnes atteintes de problèmes respiratoires ou autres).

Dans les années 70 et 80 (2) puis en janvier 2013 (3), l'usine Lubrizol de Rouen  avait émis dans l'air un gaz toxique à forte dose (le mercaptan).

1) La ministre de la Santé, en visite à Rouen, hier, a estimé rappelons-le que la ville était « clairement polluée » on avance donc...
2) Lire l'article de LCI
3) Lire l'article publié par Le Figaro Santé (en 2013)




1 commentaire:

GAP a dit…


Lubrizol : une centaine de communes touchées par la suie dans les Hauts-de-France :

Le lait, le miel collectés et les oeufs d'élevage en plein air pondus depuis jeudi "seront retirés de la consommation humaine et de l'alimentation animale et détruites".

Source ; https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/lubrizol-une-centaine-de-communes-touchees-par-la-suie-dans-les-hauts-de-france_2100427.html