"La Vie Hospitalière"

lundi 23 septembre 2019

Les étudiants infirmiers se mobilisent contre des frais de formation "illégaux"


"Frais illégaux, c'est la goutte d'eau !" Les étudiants infirmiers se sont mobilisés un peu partout en France ce lundi pour dénoncer les frais complémentaires imposés "illégalement", selon eux, par certains instituts de formation publics. 
Plus généralement, ils protestent contre une inégalité de traitement avec les étudiants des universités.
Une soixantaine de manifestants se sont ainsi réunis à partir de 10 heures devant le conseil régional d'Île-de-France à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, répondant à l'appel de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi). D'autres rassemblements étaient organisés devant des conseils régionaux à Lyon, Lille ou Nantes, les régions étant chargées du financement des formations sanitaires et sociales.
"Étudiants en colère", ont-ils scandé en blouse blanche pour la plupart, brandissant pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire "on ne pique que si nécessaire, stop aux frais complémentaires" ou encore "stoppez l'hémorragie de mon compte en banque". "On est venu pointer du doigt une pratique devenue monnaie courante", a expliqué le président de la Fnesi, Bilal Latrèche.
"4 millions d'euros pris à tort aux étudiants"
Selon son syndicat, près de la moitié des 272 instituts publics de formation en soins infirmiers (Ifsi) facturent des frais au-delà des droits annuels d'inscription, de 170 euros, et de la CVEC (contribution de vie étudiante et de campus), de 91 euros, réclamés à tous les étudiants de l'enseignement supérieur.
Au total, "plus de 4 millions d'euros sont pris à tort aux étudiants sur l'ensemble du territoire" sous divers prétextes comme le financement des tenues professionnelles ou les frais de documentation, affirme Bilal Latrèche.
Pour France Boyer-Vidal, en 3ème année de formation à Orsay (Essonne), la facture est ainsi gonflée de "125 euros" par an, soit "un quart de mon loyer", pour "payer la rémunération des intervenants, le wifi, alors qu'il s'agit de droits qu'on est censés avoir", dénonce la jeune femme de 20 ans.
"On veut être considérés comme les autres étudiants du supérieur", a résumé le président de la Fnesi, qui dénonce également l'absence d'augmentation des bourses ou encore le non-versement d'indemnités de stage et kilométriques.
Source : lefigaro.fr




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