Selon le collectif inter-urgence, le nombre de services en grève est passé de 60 à 83 en deux semaines. Par contre, Madame Agnès Buzyn parle de 75 sites en grève ? ...
Comme CheckNews l’expliquait le 21 mai dernier, un mouvement de grève gagne les services d’urgences un à un depuis le 18 mars dernier. Il s’agit d’un mouvement évolutif, les services décidant un par un de rentrer en grève ou non. Aussi, les chiffres de la mobilisation évoluent-ils sans cesse.
Lors de l’Assemblée générale du 25 mai dernier, 65 services étaient représentés. Sur France Inter le 4 juin, la ministre Agnès Buzyn parle «d’une cinquantaine de services» touchés en se basant sur les remontées des agences régionales de santé.
Le 7 juin, le ministère communique un nouveau chiffre : 75 services d’urgences, répartis au sein de 48 établissements, seraient touchés (un établissement pouvant gérer plusieurs sites).
Au 8 juin, le collectif Inter-Urgences parle de 83 services en grève et 101 avec lesquels ils sont en contact. Une carte des services mobilisés est régulièrement mise à jour par le collectif Inter-Urgences.
La différence est faible entre les données du ministère et celles des manifestants. Le collectif Inter-Urgences compte un service comme en grève dès qu’un préavis est déposé.
Manifestation nationale
Lors de l’Assemblée générale du 25 mai, deux actions avaient été votées : un débrayage le 28 mai 12h00 et une manifestation nationale le 6 juin à Paris. Ils étaient 500 présents selon le syndicat Sud.
Un Comité National de Grève des Services d’Urgences a été instauré, composé de 8 représentants du Collectif et un représentant des trois organisations syndicales majoritaires. Les revendications portent sur l’arrêt de la fermeture de services, une revalorisation salariale et une augmentation des effectifs.
Agnès Buzyn a annoncé à ce jour cinq mesures pour répondre à la crise : Une mission nationale afin de construire une nouvelle stratégie d’ensemble d’évolution des services d’urgence ; la mobilisation des ARS sur la poursuite du plan de modernisation des urgences ; des financements en cas de situations exceptionnelles ; une homogénéisation de la prime individuelle de risque pour le personnel paramédical ; une prime de coopération pour le personnel paramédical. En réponse, les grévistes ont appelé à durcir le mouvement.
Arrêts maladie
En théorie, l’accueil des patients est assuré en cas de grève, puisque les services doivent mettre en place un service minimum. Toutefois à l’hôpital Lariboisière à Paris, l’équipe de nuit des urgences s’est mise en arrêt maladie et ne s’est pas présentée à son poste dans la nuit de lundi à mardi. «Ça n’est pas bien», a réagi Agnès Buzyn sur France Inter. Avant d’ajouter «Ça, je pense que c’est dévoyer ce qu’est un arrêt maladie». Ce n’est pas le seuil lieu où des personnels se déclarent en arrêt maladie.
À Lons-le-Saunier, la situation, décrite par Mediapart, est particulièrement tendue puisque 70 % du personnel est arrêté. Dans cet hôpital en grève depuis des mois, certains ont dû assurer leur service sur réquisition du préfet, comme l’écrit l’agence régionale de santé: «Des mesures de réquisitions de personnels ont dû être prises par le préfet dès le 28 mai pour faire fonctionner le service d’accueil des urgences, des médecins du service inscrits au planning et assignés par le centre hospitalier dans le cadre d’un service minimum s’étant déclarés en maladie».
Source: liberation.fr
Pour rappel :
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