"La Vie Hospitalière"

mardi 11 juin 2019

Le Sénat se prononce sur le projet de loi Santé ce jour


Le Sénat doit adopter, le projet de loi Santé présenté par la ministre de la Santé, après y avoir injecté plusieurs mesures nouvelles afin de lutter contre les déserts médicaux.
À l'issue d'une semaine d'examen du texte en première lecture, les sénateurs se prononceront lors d'un vote solennel sur le projet de loi Santé porté par Agnès Buzyn, (le jour même d'une mobilisation dans les hôpitaux publics à l'appel de plusieurs syndicats, sur fond de crise dans les urgences). Députés et sénateurs tenteront ensuite, le 20 juin, de se mettre d'accord sur une version commune.
"Nous n'avons pas le choix, il faut répondre à l'urgence dans des territoires qui se sentent abandonnés"
Traduisant une partie des mesures du plan "Ma Santé 2022" présenté en septembre par Emmanuel Macron, le projet de loi relatif à "l'organisation et à la transformation du système de santé" prévoit une réforme des études de santé pour notamment pallier le manque de médecins, avec la suppression du "numerus clausus", la labellisation de 500 à 600 "hôpitaux de proximité", une régularisation de médecins étrangers, un accès élargi aux données de santé ou encore la création d'un espace numérique de santé. 
"Nous n'avons pas le choix, il faut répondre à l'urgence dans des territoires qui se sentent abandonnés", a affirmé Agnès Buzyn, alors que la problématique de la désertification médicale s'était imposée dans le grand débat.
Elle s'est aussi largement imposée dans les débats au Sénat, dominé par l'opposition de droite, où les élus ont rivalisé d'initiatives en faveur d'une meilleure répartition de l'offre de soins. "Ca ne peut plus durer comme ça", "on a des territoires entiers où les gens ne sont plus soignés", s'est exclamé René-Paul Savary (LR), se faisant le porte-voix d'un désarroi largement partagé dans l'hémicycle.
"Toute la loi entend la souffrance des territoires, mais ça n'est pas par une seule mesure qu'on va régler la désertification médicale qui est un problème international", a souligné la ministre, s'arque-boutant contre toute mesure coercitive pour réguler l'installation des médecins.


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