Dans le contexte actuel 65 services d'urgences sont en grève en France, selon le collectif Inter-Urgences (mouvement qui a commencé à la mi-ars) . Le collectif réclame l'arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net et une augmentation des effectifs.
Cependant la ministre de la Santé Agnès Buzyn a regretté lundi 27 mai qu'il n'y ait "pas de solution miracle" pour régler la situation de "tension" dans laquelle se trouvent les services d'urgences en France, assurant "entendre la fatigue et l'agacement" des urgentistes. "Aujourd'hui les urgences sont en tension dans notre pays, nous le savons", a-t-elle dit lors d'une visite du chantier du nouvel hôpital d'Ajaccio (Corse) qui doit être livré en 2020.
"Il n'y a pas de solution miracle tant que nous n'avons pas plus d'urgentistes formés dans notre pays, c'est une problématique qui est aujourd'hui internationale", a-t-elle regretté...
Le président de Samu-Urgences de France, François Braun, jugeant les "structures de médecine d'urgence à un point de rupture jamais atteint", a appelé mardi dernier l'ensemble des personnels "à arrêter symboliquement le travail ce mardi 28 mai à midi, pendant 5 minutes".
Des pistes à explorer
"Il y a plusieurs pistes aujourd'hui à explorer pour améliorer la situation des urgences", a avancé la ministre: "Former plus de médecins urgentistes pour occuper les postes vacants, organiser des entrées directes dans les hôpitaux pour les patients chroniques connus, créer des maisons médicales de garde adossées aux services d'urgences pour désengorger les urgences et permettre de traiter les petites urgences. Tout cela aujourd'hui est en train de se monter dans beaucoup de sites et permet de faciliter le travail des urgentistes", a-t-elle détaillé.
"Il y aura dans les années qui viennent 400 urgentistes par an formés qui vont se déployer sur le territoire, donc cette période de tension devrait s'apaiser dans les années qui viennent", a également fait valoir la ministre.
Madame Agnès Buzyn a également appelé à "un effort considérable dans les hôpitaux pour mieux organiser les urgences", afin de "dégager du temps d'urgentistes pour que ceux-ci se concentrent sur les urgences vitales", assurant "entendre évidemment leur fatigue et leur agacement".
Pour "La Vie Hospitalière" les personnels ne demandent pas de "solutions miraculeuses" mais tout simplement des solutions à la hauteur des besoins dans les services comme ceux des urgences, et sans plus tarder. Si des médecins quittent les urgences c'est que les conditions de travail frisent l'enfer !
La première des choses serait de mettre tout en oeuvre pour garder le personnel hospitalier public, car il est de plus en plus difficile à recruter, ce n'est pas un secret.
Les propos tenus par la ministre ne sont pas à la hauteur des réponses attendues par les personnels ( particulièrement médicaux), c'est pour le moins évident.
Pour rappel le décès survenu à l’hôpital Lariboisière le 17 décembre dernier (source : Le Parisien) ... "Ce jour-là, une femme de 55 ans, transportée par les pompiers, est morte aux urgences des suites d’un œdème pulmonaire. Admise à 18 heures, elle a été appelée vers minuit pour enfin être auscultée par un médecin.
Comme elle ne répondait pas aux appels, elle a été déclarée « en fugue » par le personnel. Sauf qu’elle était en train de mourir sur son brancard. Elle ne sera retrouvée que le lendemain, morte. « Les dysfonctionnements s’expliquent notamment par la forte fréquentation, les capacités du service à fonctionner correctement étaient dépassées ce soir-là », expliquait alors l’administration."
En clair il y'a pas de miracle à attendre, il faut de réels moyens et non du bla-bla !
Toutefois, le 21 janvier, jour de la fête de Sainte Agnès, pourquoi ne pas aller prier ?... On ne sait jamais...
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