Des consignes spécifiques ont été adressées aux maisons de retraite par les autorités, afin d'affronter au mieux les fortes chaleurs qui s'annoncent, souvent difficilement supportables pour les plus âgés.
Deux jours à peine que l’été est là, et déjà le premier gros pic de chaleur s’abat sur l’Hexagone. Seuls la Bretagne, le Cotentin et les côtes de la Manche devraient être épargnés par les températures caniculaires qui arrivent. Le thermomètre va commencer à monter dès dimanche. Le pire sera entre mercredi et vendredi où l'on attend entre 35 et 40 degrés un peu partout en France. Ces fortes chaleurs sont particulièrement dures à supporter pour les personnes âgées, en conséquence les Ehpad se préparent déjà à affronter cet épisode caniculaire dans les régions qui seront les plus touchées.
Une surveillance accrue.
Cela fait plusieurs jours que les consignes ont été envoyées par mail à tous les salariés de la maison de retraite les Savarounes à Chamalières, en Auvergne, où l’on risque d’atteindre les 40 degrés. "Ces consignes consistent notamment à fermer fenêtres et volets durant la journée, à faire boire les résidents toutes les deux heures, à noter les quantités de boisson qu’ils peuvent prendre, et bien sûr de ne pas les laisser sortir dehors", énumère Ginette Goutte-Toquet, la directrice de cet Ehpad. "On va surveiller leur état de santé encore plus que d'habitude, et alerter l’infirmière dès qu’il y a un doute."
Ne manquer de rien.
En Côte-d’Or, dans l'Ehpad Le Port du Canal de Dijon, un salarié supplémentaire est même mobilisé pour la canicule. Juliette Martin, cadre de santé, a également multiplié les commandes ces derniers jours pour ne manquer de rien. "Des brumisateurs, des packs d’eau, tout ce qui concerne les perfusions à base de sérum physiologique, pour avoir un stock d’avance en cas de déshydratation", indique-t-elle. "On sera livré lundi matin."
Et si tout ça ne suffit pas, un protocole spécial a été mis en place avec les urgences les plus proches pour, en cas de besoin, hospitaliser au plus vite les résidents.
Source: europe1.fr
Pour "La Vie Hospitalière" aujourd'hui, faire face à une canicule est plus difficile qu'avant, on voit les difficultés actuelles pour les prises en charge des patients dans les services d'urgence, il y a aussi la récente démission d'un médecin gériatre qui dénonçait un manque de moyens (en période normale)... les fermetures de lits, de services, les suppressions de personnels qui suivent avec, bien évidemment...
Dans les EHPAD (surtout les établissements privés) les personnels sont au minimum, les exemples ne manquent pas, rentabilité oblige...
On ne peut faire plus avec moins d'effectifs, moins de lits, moins de services de proximité, moins de moyens réels c'est là une logique, une triste vérité.
Il apparaît que les personnes décédées lors de la canicule de 2003 n'ont pas vraiment été une leçon suffisante pour les "grands responsables" :
D'après l'Inserm, le nombre de décès du fait de la canicule de 2003 s'élève à 19.490 en France (1) (ce nombre pourrait approcher les 25.000 décès selon certains syndicats). Il y a moins d'un an (lors de la canicule d'août 2018), Patrick Pelloux, médecin urgentiste et président de l’Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) a dit: « On est déjà à flux tendu. La canicule aggrave une situation déjà compliquée de travail dans les hôpitaux », qu’il a qualifié de « chronique et permanente ». dénonçant une « usure depuis quelques années » dans les hôpitaux où « on demande trop d’économies. On a fermé trop de lits, trop de structures hospitalières ». Ainsi, si le mercure remonte au niveau de 2003, « les centres hospitaliers ne pourraient pas faire face à la situation, déjà trop saturée et notamment dans des services » déjà engorgés hors période de canicule, tels Paris ou le Sud-Est de la France.
1) 70.000 décès en Europe, en 2003, c'est pas rien.
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