"La Vie Hospitalière"

lundi 16 novembre 2020

le Brésil suspend ses essais de vaccin chinois après un « incident grave »

Il y a de plus en plus d’accidents vaccinaux graves, notamment des décès, et pourtant ces mêmes laboratoires nous expliquent que tout va bien, qu’ils sont tout à fait confiant pour l’avenir. Tout ceci bien entendu repose sur le mythe du scientisme, la nouvelle religion de la modernité qui veut faire croire aux gens que la science est omnipotente alors qu’il s’agit ici de médecine, ce qui n’a strictement rien à voir avec les mathématiques ou la physique


Photo d’illustration : le Brésil a décidé de suspendre l’essai clinique du vaccin chinois 

CoronaVac après un « incident grave ». (REUTERS)


Le laboratoire chinois Sinovac Biotech se dit malgré tout « confiant » dans la sûreté de son vaccin expérimental.

Alors que la course au vaccin contre le Covid-19 continue, l’Agence de vigilance sanitaire (Anvisa) « a décidé d’interrompre l’essai clinique du vaccin CoronaVac après un incident grave » le 29 octobre, avance-t-elle dans un communiqué.


Elle n’a pas fourni de détails sur ce qui s’est passé, mais a indiqué que ce type d’incidents pouvait inclure la mort, des effets secondaires potentiellement fatals, une invalidité grave, une hospitalisation et d’autres « événements cliniquement significatifs ».


Quelques heures plus tard, le laboratoire chinois Sinovac Biotech s’est dit pourtant « confiant » dans la sûreté de son vaccin expérimental, affirmant que l’incident en question était « sans rapport » avec le vaccin.


L’organisme public qui coordonne les essais vaccins au Brésil, l’Institut Butantan, s’est dit quant à lui « surpris » par cette décision. Il donnera une conférence de presse à ce sujet mardi après-midi. Ce coup d’arrêt pour le CoronaVac, du laboratoire chinois Sinovac Biotech, est survenu le jour même où le géant pharmaceutique américain Pfizer a annoncé que son vaccin contre le coronavirus avait atteint une efficacité de 90 %.


Pour les Américains, qui ont précommandé 100 millions de doses, cela signifie que les premières vaccinations pourraient commencer avant la fin de l’année, à condition que l’innocuité soit confirmée, d’ici la semaine prochaine. Pfizer a alors prévu de déposer une demande d’autorisation à l’Agence américaine des médicaments (FDA), qui devra trancher si le vaccin est sûr et efficace.


Les candidats vaccins de Pfizer et Sinovac sont en phase 3 des essais, le dernier stade avant qu’ils n’obtiennent le feu vert ou non des autorités réglementaires. Les deux sont à l’essai au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie, avec plus de 162.000 morts.



 


Bataille politique autour du CoronaVac

Le CoronaVac a été l’objet d’une bataille politique au Brésil entre l’un de ses plus grands partisans, le gouverneur de São Paulo, Joao Doria, et son principal adversaire politique, le président Jair Bolsonaro.


Le chef d’État d’extrême droite a parlé du vaccin de Sinovac en disant qu’il venait de « cet autre pays », et a plutôt promu celui développé par l’Université d’Oxford avec la société pharmaceutique britannique AstraZeneca.


Le mois dernier, Jair Bolsonaro a annulé un accord d’achat de 46 millions de doses du vaccin chinois qui avait été annoncé par son propre ministre de la Santé. Évoquant « une Chine très discréditée » car « le virus y est né », le président a assuré que son pays n’allait « pas acheter un vaccin qui n’intéresse personne ».


Lundi, Joao Doria avait annoncé que les 120.000 premières doses de CoronaVac allaient arriver à São Paulo le 20 novembre. L’État de São Paulo a un accord avec Sinovac pour acquérir 46 millions de doses (6 millions produites en Chine, les autres au Brésil).


Dans un communiqué, le gouvernement de cet État « regrette d’avoir eu connaissance de la décision par la presse, au lieu d’en avoir été informé directement par l’Anvisa », et espère avec l’Institut Butantan en savoir davantage sur « les vraies raisons de la suspension ».

« Les responsables du gouvernement de l’État craignent que Jair Bolsonaro utilise des décisions techniques pour retarder le calendrier de vaccination pour des raisons politiques », a rapporté le journal Folha de São Paulo, citant des proches de Joao Doria.

Un autre candidat vaccin a été un temps suspendu : celui développé par le groupe AstraZeneca avec l’université britannique d’Oxford, à la suite de l’apparition d’une maladie chez l’un des participants.

L’essai avait été suspendu mondialement le 6 septembre, mais avait repris au bout de quelques jours au Royaume-Uni et dans les semaines suivantes en Afrique du Sud, au Brésil, au Japon et enfin aux États-Unis, les diverses autorités sanitaires estimant que le vaccin était sans danger, la maladie n’étant apparemment pas liée au vaccin.

J.M. avec AFP- Le Parisien



Source : lelibrepenseur.org

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