"La Vie Hospitalière"

lundi 26 octobre 2020

Un cri d’alarme des élus de la Loire adressé à l’armée

Face au manque de personnels soignants et à l’afflux de patients Covid, des responsables de la Loire demandent la mise en place d’un hôpital militaire de campagne





Le département de la Loire ne peut s'acquitter de sa mission de lutte contre l’épidémie avec ses propres moyens. Des édiles de la vallée du Gier, dans le sud, demandent à l’État «l’installation de moyens sanitaires militaires pour pallier au manque de personnels soignants» dans la vingtaine de communes de ce territoire très impacté par le coronavirus, a appris Ouest-France.

«Nous appelons à l’aide pour que nos soignants soient épaulés et nous demandons à l’État et au gouvernement qu’une aide exceptionnelle soit apportée en urgence à notre territoire pour pallier au manque de personnels soignants […] épuisés et touchés par la Covid-19», dit un courrier adressé le 24 octobre au préfet de la Loire, Catherine Séguin.

21 maires, réunis au sein du Syndicat intercommunal du pays du Gier, demandent à bénéficier d’une aide identique à celle à la région de Mulhouse , à savoir l’installation de moyens sanitaires militaires.

Une «courbe exponentielle de propagation du virus»

Régis Cadegros, premier adjoint au maire de Saint-Chamond et président du conseil de surveillance du Centre hospitalier du Gier, rapporte une «courbe exponentielle de propagation du virus, pour lequel 130 malades sont déjà soignés dans l’établissement, avec un taux d’incidence proche de 900 sur l’ensemble du Gier. [...] Il faut nous inspirer de ce qui s’est passé dans le Grand Est, avec la mise en place d’un hôpital militaire de campagne.»

Au «rythme actuel de progression du virus, tous les patients qui le nécessiteront ne pourront plus être admis en réanimation dans l’hôpital du Gier d’ici 15 jours . Il faudra faire un tri. C’est dramatique», déplore Vincent Bony, maire de Rive-de-Gier.

Situation épidémiologique

Le nombre total de cas d'infection depuis l'apparition du Covid-19 en France s'élève désormais à 1.086.497, avec un total de 34.645 décès.

Deux Français sur trois sont désormais soumis à un couvre-feu nocturne pour tenter d'enrayer la progression exponentielle du Covid-19 et l'Assemblée nationale a adopté samedi la prorogation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février.

Près de 2.500 malades du Covid-19 étaient hospitalisés en réanimation samedi, 233 nouvelles personnes gravement atteintes ayant été admises dans ces services au cours des dernières 24 heures.



Source : fr.sputniknews.com

Pour plus d'informations 



Note de "La Vie Hospitalière"

En 20 ans l'hôpital public se retrouve avec 100.000 lits de moins, alors que depuis la population a augmenté  (plus de 5.000.000 d'habitants).

En juillet, le ministre de la Santé avait annoncé qu'au moins 12.000 lits de réanimation pourraient être mobilisables à l'automne...où en sommes-nous ? 

Les lits de réanimation sont au nombre de 5.290 et nous disposons d'environ 5.686 lits de soins intensifs (où l'on peut ajouter 7.941 lits de soins continus= et ceci pour plus de 65.000.000 d'habitants !

On assiste à un manque évident de prise en charge de la santé des citoyens et citoyennes comme il se devrait. 

Or, la santé est un droit, et le patient  (devenu client avec le concept hôpital-entreprise) n'a pas à supporter les carences et incohérences du système de soins actuel dont Jean Castex est l'un des artisans avec sa T2A qui a entraîné les hôpitaux dans des situations économiques inextricables. Sans oublier Roselyne Bachelot qui avec sa loi HPST a accouché de ce que l'on supporte tous actuellement, et ces deux personnages sont actuellement au gouvernement comme quoi on a pas à espérer  des améliorations de l'hôpital public qui se meurt doucement, et dont les personnels démotivés, épuisés, déconsidérés ... démissionnent de plus en plus.

Alors ce qu'il se passe au niveau d'une certaine saturation, elle devait être prévisible, d'autant que tous les ans maintenant les hôpitaux en fin d'année sont complètement dépassés, mais ceci n'empêche pas le gouvernement de supprimer encore des lits ?

Ce sont des réponses qui ont la même teneur que celles relatives à  l'hydroxychloroquine, au rivotril, à la mise en avant du remdesivir (dont le traitement vaut 500 fois celui du plaquenil) avec des effets secondaires qui ne sont pas explicitement expliqués aux patients...

Il est évident qu'il y a un grand malaise dans la gestion sanitaire dans son ensemble et à tous les niveaux, la marchandisation de la santé commence à montrer sa face hideuse cachée jusqu'alors.....

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Nous y reviendrons.





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