"La Vie Hospitalière"

vendredi 23 octobre 2020

Le principal expert allemand explose la stratégie anti-coronavirus: arrêtons de paniquer et retournons à une vie normale

Le directeur de l’Institut de virologie de l’hôpital universitaire de Bonn, Hendrik Streeck, critique la stratégie de la peur face au coronavirus. Le taux de mortalité est en réalité beaucoup plus faible que prévu et la société a trop peur. Il recommande d’arrêter de dramatiser et de retourner à une vie normale


Hendrik Streeck / Photo: UK Bonn


Connaissez-vous le docteur Hendrik Streeck?  Presque aucun autre chercheur en Europe, sauf peut-être le professeur Raoult à Marseille, n’a vu autant de patients atteints de coronavirus que lui. C’est lui qui a découvert que la perte de l’odorat et du goût figurait parmi les symptômes de la maladie.

À la tête de l’Institut de virologie de Bonn, après avoir dirigé le programme militaire américain sur le HIV, il est à 43 ans de loin l’expert le plus qualifié en Allemagne dans le domaine de la Covid-19. Ce qui ne l’empêche pas de tenir des propos hors des sentiers battus par les médias sanitairement corrects.

Selon le médecin et scientifique allemand, les risques de la Covid-19 sont maintenant facilement calculables et ne légitiment plus une politique de confinement exagéré et de restrictions à tout va.

Il a déclaré que le taux de mortalité en Allemagne est actuellement tout à fait normal. Lors de la vague de chaleur de 2018 et de l’épidémie de grippe de 2017, la surmortalité a été beaucoup plus élevée. “Nous avons affaire à un virus grave, mais il ne faut pas dramatiser.”

On sait désormais que le taux de mortalité des personnes infectées par le virus chinois est beaucoup plus faible que ce que l’on craignait au printemps. “Ce virus n’est mortel que pour quelques-uns. Tout comme de nombreux autres virus“, a déclaré Hendrik Streeck.

Ce que la science apprend sur ce virus devrait au contraire donner du courage. Il n’y a presque pas de transmission par objets. Le risque d’infection est également faible dans les activités quotidiennes normales, par exemple en faisant les courses. De nombreuses infections sont asymptômatiques. Seuls 5% des personnes infectées ont besoin d’un traitement clinique, et bien moins encore ont besoin de soins intensifs.

Selon le virologiste allemand, le taux de mortalité est au maximum de 0,37%. La métropole brésilienne bien documentée de Manaus a fait état d’un taux de mortalité de 0,28%. Le virus est nettement plus dangereux que les vagues classiques de la grippe, mais “le coronavirus ne sera pas notre perte“, rassure-t-il.

Hendrik Streeck souligne que la peur du virus est souvent irrationnelle. Trop souvent, les plus petites probabilités de risques secondaires deviennent des sujets majeurs de la politique et des médias. “Le virus est devenu trop politique, alors qu’il ne devrait pas l’être“, a déploré le virologiste.

Le professeur plaide pour la fin du mode de crise et de panique, il dit que la gestion du virus doit devenir une gestion normale des risques, comme pour beaucoup d’autres risques dans la vie. Susciter des craintes n’est pas la bonne façon de procéder, car cela divise la société et affaiblit l’acceptation d’une attention responsable.

L’obligation de porter un masque à l’air libre, par exemple, est absurde. “Nous avons besoin d’un changement dans la gestion des crises. Nous ne devons pas gérer la crise, mais trouver des solutions. Des solutions rigoureusement pragmatiques“, recommande le virologiste.

Hendrik Streeck plaide pour “une nouvelle routine”: gérer le risque de manière intelligente. “Nous ne pouvons pas appuyer sur le bouton pause de la vie et penser que le virus est terminé“, prévient-il.

Il met en garde contre l’idée fausse selon laquelle le virus peut être éliminé: même le plus dur des confinements n’y parviendrait pas. Après le deuxième confinement, il y aura également une troisième et une quatrième vague d’infection. “Nous sommes dans une vague permanente. Nous devons accepter le fait que le virus deviendra une partie normale de notre vie“.

Il met également en garde contre le fait de placer trop d’espoir dans un vaccin. Selon lui, les vaccins développés rapidement sont incertains en termes d’efficacité et d’effets secondaires. L’humanité n’a réussi qu’une seule fois dans son histoire à éradiquer un virus grâce à un vaccin, celui de la variole.

Il existe de nombreuses maladies telles que la tuberculose ou la malaria, pour lesquelles nous ne disposons toujours pas de vaccin, bien que des millions de personnes en meurent chaque année.

Le médecin allemand pense que, même sans l’utilisation massive de vaccins, la pandémie est en train de s’atténuer. L’immunité grégaire se répand de plus en plus dans les grandes agglomérations de la planète, au Brésil, aux États-Unis, en Suède ou en Inde.

Article de Gauthier Vincent




Source : fl24.net

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Note  de  "La Vie Hospitalière"

Le taux de mortalité pour la France est de 0,05 % soit 5 décès pour 10.000 habitants.

Pour rappel le taux de mortalité d'après l’INSEE (pour 2019) est de 90 décès pour 10.000 habitants, 

51.000 personnes sont décédées chaque mois en 2019 dans notre pays, soit 1.677 par jour en arrondissant. On voit bien que malgré la stratégie de la peur déployée, que le SRAS-CoV-2 est loin d'être la cause principale des décès.



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