Une approbation prématurée d’un vaccin contre le coronavirus, dont on ne connaît pas les effets secondaires, est risquée
Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), aux États-Unis, ont demandé « urgemment » la semaine dernière de faire le nécessaire afin que les centres de distribution d’un futur vaccin puissent être opérationnels d’ici le 1er novembre.
Dimanche dernier, le chef de l’Agence américaine des médicaments (FDA) a annoncé qu’il était possible qu’un futur vaccin soit d’abord autorisé selon une procédure d’urgence, avant la fin des essais cliniques censés confirmer sûreté et efficacité.
De nombreux experts craignent que Donald Trump ne fasse pression pour faire autoriser un vaccin avant l’élection présidentielle du 3 novembre, les scientifiques estimant improbable que les essais cliniques donnent des résultats intérimaires dans les deux prochains mois.
De leur côté, la Chine et la Russie ont annoncé qu’elles autorisaient deux vaccins avant la fin de ces essais.
Une question de confiance
Considérant que le développement d’un vaccin prend des années, « ça va très, très vite », reconnaît Gary Kobinger, un microbiologiste québécois, professeur et directeur du Centre de recherches en infectiologie à l’Université Laval
Il admet être préoccupé par « ce désir de kicker le ballon le plus loin et le plus vite », qui « mine la confiance des gens » dans le processus.
Néanmoins, il ne rejette pas la possibilité qu’un vaccin voie le jour avant la fin de l’année. Ce qui compte, martèle-t-il, c’est que la population soit convaincue de sa sécurité et de son efficacité. Car si personne n’en veut, « ça ne sert à rien ».
Selon un décompte de l’Organisation mondiale de la santé, 37 vaccins expérimentaux contre la COVID-19 sont testés sur des humains, dont neuf dans le cadre d’essais cliniques de phase 3, dernière étape avant leur mise en marché.
Efficacité et durée
À travers le monde, des dizaines de milliers de personnes ont accepté d’être vaccinées au nom de la science dans le cadre de ces essais cliniques, certains avec des substances actives, et d’autres, avec des placebos. Les chercheurs doivent attendre de voir si une différence significative dans le nombre de gens contaminés par le virus apparaît entre les deux groupes.
Selon M. Kobinger, il fait peu de doute que plusieurs des vaccins candidats auront un effet protecteur. Les deux grandes questions sont plutôt de connaître le degré d’efficacité de cette protection et sa durée.
« C’est très, très probable que la grande majorité des vaccins génèrent une association positive », espère M. Kobinger, qui est lui-même engagé dans la recherche d’un vaccin contre la COVID-19 qui serait distribué sans but lucratif, prioritairement dans les pays en développement.
La course au vaccin
37 vaccins présentement testés sur des humains
9 sont en phase finale
3 ont été approuvés pour usage limité
140 vaccins expérimentaux sont à un stade moins avancé
3 vaccins en développement au Québec
Article de Dominique Lelièvre
(Avec l’Agence France-Presse)
Source : tvanouvelles.ca
Pour plus d'informations
Note de "La Vie Hospitalière"
Surtout que certains vaccins peuvent modifier l'ARN et là ils doivent être impérativement interdits.
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