Une équipe dirigée par le professeur Karoyan du CNRS a développé un moyen de bloquer l’intrusion du coronavirus dans l’organisme, qui fonctionne comme un leurre. Il pourrait constituer une nouvelle alternative au vaccin, sous forme d’un spray nasal ou d’une pastille, indique Le Parisien
Cette étude, qui a fait l’objet d’un communiqué vendredi 28 août sur le site du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), doit encore être évaluée avant d’être publiée dans une revue scientifique, mais un brevet a été déposé. Comme l’explique Le Parisien, le mécanisme consiste à berner le virus afin qu’il ne puisse plus entrer dans les cellules de l’organisme.
Les chercheurs, menés par Philippe Karoyan, professeur au laboratoire des biomolécules à Sorbonne Université, se sont concentrés sur un peptide, un bout de protéine qui imite le récepteur ACE2, lequel permet habituellement au virus, via sa protéine Spike, de s’introduire dans une cellule et de l’infecter. Concrètement, l’idée est de propager ce leurre dans l’organisme, par exemple au moyen d’un spray nasal ou d’une pastille à placer sous la langue.
Les chercheurs ont procédé à un long travail de sélection afin de trouver les «candidats idéaux» capables de séduire la protéine Spike et de la retenir. Le virus se retrouve alors hors d’état de nuire, dépossédé de sa capacité à s’introduire dans les cellules. L’équipe s’est également assuré que ce peptide ne soit pas nocif pour l’organisme et ne provoque pas de réaction du système immunitaire.
«C'est un travail de 18 heures par jour qui nous a permis d'avancer rapidement», indique le Pr Karoyan, cité par le quotidien régional.
Les chercheurs français ne sont pas les seuls à avoir mis en avant ce mécanisme, puisqu’une équipe à San Francisco avait déjà publié des résultats semblables trois semaines plus tôt.
Recherche de financement
La concrétisation de cette découverte dépend désormais des autorités et des grandes industries pharmaceutiques, estime Philippe Karoyan, précisant qu’il a déjà contacté plusieurs grands groupes, notamment aux États-Unis. «Côté français, Sanofi n'a pas daigné nous répondre. Si quelqu'un est prêt à investir ne serait-ce qu'un million d'euros, nous pourrions proposer un produit formulé avant la fin de l'année», assure-t-il.
Source : sputniknews.com
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