Un préavis de grève à l’hôpital de Valognes pour « une durée illimitée »

Un préavis de grève a été déposé à l'hopital de Valognes pour « une durée illimitée ».
La fédération autonome de la fonction publique hospitalière (FAFPH) a déposé un préavis de grève pour les services de Soins de suite et de réadaptation (SSR) 1 et 3 de Valognes à compter de ce vendredi 24 avril pour une durée illimitée

Eric Labourdette, représentant du syndicat, explique : 

Depuis le début de l’année, dans le cadre du plan Copermo, la suppression de postes dans ces services est dénoncée par la FAFPH. Le service a perdu des effectifs au 1er avril. Ils travaillent en mode dégradé, comme un dimanche, mais en semaine. La prise en charge des patients post-Covid est très lourde. Elle ne correspond pas aux patients accueillis d’habitude dans ces services et va à l’encontre des recommandations reçues du ministère.

Questions sur les plannings

Une situation déjà dénoncée par la CFDT, qui constatait que le planning d’avril incluant des suppressions de postes n’avait pas été modifié malgré la mise en place du plan blanc à l’hôpital. Fin mars, lors d’un CHSCT, la direction a redit aux représentants du personnel que le plan Copermo était pour le moment gelé, alors que le plan blanc est déclenché.

« Dans le cas présent, il ne s’agit en aucun cas de suppressions de postes, mais de réorganisation et de recomposition de l’offre de soin », assurait début avril Séverine Karrer, directrice du Centre hospitalier public du Cotentin.

En ce moment, nous cherchons justement à mobiliser le plus de personnel. Nous ne sommes vraiment pas dans le temps de la polémique. 

Sans réponse 

La FAFPH s’inquiète de ne pas voir ces postes réintégrés au planning du mois de mai dans les services de soins de suites et de réadaptation. Le syndicat attend des réponses de la part de la direction sur le calendrier à venir. Eric Labourdette poursuit : 

Nous avons envoyé deux mails et posé la question lors des trois derniers CHSCT extraordinaires, sans ne jamais obtenir de réponse de la part de la direction.

Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé il y a quelques semaines que les plans Copermo étaient suspendus partout en France pendant la crise sanitaire, et jusqu’à nouvel ordre.

Au Centre hospitalier public du Cotentin, il prévoit la suppression de 190 postes et de plusieurs dizaines de lits. Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, a écrit au ministre de la Santé pour demander une annulation de ce plan.

Source : actu.fr
Pour plus d'informations