Rien ne nous étonne quand cela vient d’une presse assoiffée de sensationnalisme comme BFM Poubelle qui a osé violer les derniers instants d’intimité d’une personne inconsciente et mourante et de les exposer à la planète entière
La responsabilité de l’établissement « hospitalier » est entière car non seulement l’accès aux soins a été refusé à ce patient mais en plus, il a été permis à ce chasseur d’images macabres de violer un espace privé au mépris de la dignité humaine. Même sa famille n’a pas eu le droit d’assister à cette fin de vie et pourtant ils ont laissé les journalistes diffuser ces images indignes afin de faire toujours plus peur aux spectateurs.
La responsabilité de l’établissement « hospitalier » est entière car non seulement l’accès aux soins a été refusé à ce patient mais en plus, il a été permis à ce chasseur d’images macabres de violer un espace privé au mépris de la dignité humaine. Même sa famille n’a pas eu le droit d’assister à cette fin de vie et pourtant ils ont laissé les journalistes diffuser ces images indignes afin de faire toujours plus peur aux spectateurs.
" La dure épreuve des soignants quand le coronavirus gagne son combat ", c’est par ces mots que BFMTV a décidé d’illustrer un reportage dans lequel on assiste aux derniers instants d’un homme de 79 ans contaminé par le Covid19 et filmé dans un hôpital à Aulnay-sous-Bois (93).
Sauf qu’il s’agit aussi d’une épreuve pour une famille, et ça, la chaîne d’information en continu semble l’avoir oublié.
Pendant deux minutes, on va assister à la mort d’un homme sans que BFMTV ne se soit posé la question de savoir quelle serait la réaction de la famille lorsqu’elle verra ces images, d’autant plus qu’elle n’a pas été consultée.
« Derrière la chambre de la porte 102, le coronavirus gagne son combat », lance la voix off pour introduire le sujet. On sait que l’homme allongé, filmé torse nu, va perdre la vie. Quelques secondes d’agitation et « puis plus rien pendant plusieurs minutes, juste le souffle du respirateur » ajoute-t-elle.
«79 ans, diabétique, insuffisant cardiaque, son transfert en réanimation a été refusé », explique Camille cadre de santé car ses pathologies chroniques font de lui un public « moins prioritaire en réanimation qu’un jeune de 35 ans »… et BFMTV décide de diffuser tel quel ces propos sans penser à la famille qui apprend donc à la télévision que le choix a été fait de ne pas intuber leur proche.
On assiste ensuite à l’appel téléphonique pour prévenir du décès. La cadre de santé explique que le défunt ne pourra pas être approché, que seul son visage sera visible et que les pompes funèbres doivent rapidement être contactées car le délai de la mise en bière n’est que de 24 heures.
Le blogueur Al-Kanz est un ami de la famille. « Colère et nausée », tweete-t-il en taguant le directeur général de BFMTV Marc Olivier Fogiel.
« C’est le décès du beau-père d’un ami très cher que votre équipe a filmé dans le dos de la famille qui a découvert le reportage. C’est odieux ! J’en tremble. Ok c’est le 93, pas votre monde, mais vous n’aviez pas le droit », ajoute-t-il ensuite.
Dans un second tweet, on apprend que la famille a effectivement découvert le reportage dans lequel « le grand-père, torse nu, sur son lit » a été livré à la France entière.
Pour un spectateur lambda, il s’agit là d’une mort parmi les milliers d’autres dans le pays depuis quelques semaines, mais pour la famille « ça retourne les tripes ». « Chaque image, chaque geste, chaque propos prend une dimension horrible », écrit Al-Kanz.
« Ils ont laissé mourir, mon grand-père… et en plus ils ont filmé sa mort pour pouvoir faire un reportage, c’est juste horrible de voir ces images », confirmera plus tard sa petite- fille.
ils l’ont laissé mourir, mon grand-père… et en plus ils ont filmé sa mort pour pouvoir faire un reportage, c’est juste horrible de voir ces images https://t.co/1UO4aGl9Bl— shai (@shai_yuno) April 17, 2020
Cette douloureuse épreuve pose une question : pourquoi autorise t-on des journalistes à filmer des malades et interdit-on à la famille d’être présente ? Si un cameraman peut être sur place, un fils, une épouse est davantage légitime et prioritaire.
Au lieu de laisser partir des malades dans la dignité, entourés de ceux qui les aiment, on préfère les livrer au spectacle…
Modification samedi 18/04/2020 à 17h45
Suite au bad buzz suscité par toutes vos réactions et celles des réseaux sociaux, la vidéo n’est plus disponible sur le compte twitter sur BFMTV.
Article d'Aquelid
Source : lelibrepenseur.org
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