"La Vie Hospitalière"

vendredi 24 avril 2020

En Chine, nouvelle éruption du coronavirus à Harbin


Les faits Les onze millions d’habitants de la ville chinoise de Harbin, capitale de la province du Heilongjiang, à la frontière russe, ont été isolés mercredi 22 avril en raison d’une nouvelle vague de pandémie du coronavirus provenant de Chinois rentrés de Russie. Un virologue chinois parle d’une nouvelle souche virale, plus « difficile à détecter »

Les onze millions d’habitants de Harbin sont bouclés. Depuis mercredi 22 avril, les autorités de la grande capitale de la province du Heilongjiang, frontalière avec la Russie, ont décidé d’interdire l’entrée de leur ville à toute personne étrangère, venue d’une autre province ou de l’étranger.
Si la Chine dit avoir enrayé la propagation du coronavirus dans la majeure partie du pays, une nouvelle vague épidémique semble être en train de se répandre dans la région du nord-est (DongBei), composées des provinces du Liaoning, de Jilin et du Heilongjiang (plus de 120 millions d’habitants).

Les nombreux cas de coronavirus viennent de Chinois rentrant de Russie

Des images diffusées et vérifiées sur plusieurs réseaux sociaux chinois ont montré de longues queues devant plusieurs hôpitaux de Harbin. Toute la province a enregistré depuis la mi-mars une hausse des cas dits « importés » - principalement le fait de nombreux Chinois de retour au pays depuis la Russie voisine.

Le Heilongjiang a promis des récompenses financières à quiconque aiderait à la capture de personnes arrivant illégalement de l’étranger. L’afflux de cas en provenance de Russie a également entraîné il y a quelques jours le confinement côté chinois de la petite ville frontalière de Suifenhe, proche de Vladivostok, qui a fermé sa frontière terrestre.

Près de 20 hauts fonctionnaires de Harbin ont été « sanctionnés » pour leur mauvaise gestion
La ville de Harbin a ordonné une quarantaine de 28 jours et l’obligation de se soumettre à plusieurs tests pour les Chinois arrivés de Russie. Selon les autorités locales, qui se sont exprimées dans le quotidien chinois anglophone Global Times, « plus de 4 000 personnes sont sous haute surveillance » après qu’une infection a été détectée dans l’hôpital numéro 2 qui a dû être fermé pour une décontamination totale.
Les autorités ont annoncé la semaine dernière que 35 personnes ayant visité ou travaillé dans deux hôpitaux de Harbin avaient été infectées par un patient de 87 ans, hospitalisé pour un accident vasculaire cérébral puis testé positif au Covid-19. Le maire adjoint de Harbin et le chef de l’agence municipale de santé (avec 16 autres fonctionnaires locaux) ont été « sanctionnés » pour leur gestion « laxiste » de l’épidémie, a indiqué la semaine dernière l’organe provincial chargé de superviser les responsables politiques.
Depuis le début de l’épidémie, le Heilongjiang a officiellement recensé 921 cas confirmés de contamination au nouveau coronavirus (dont 384 « importés »), selon les autorités sanitaires qui ont mis en garde contre une propagation du virus dans les autres provinces du Nord-Est, jusqu’à la province de Mongolie intérieure. « Cette propagation doit être prise très au sérieux, a prévenu le virologue chinois Yang Zhanqiu du Centre de contrôle et de prévention des épidémies, car elle nous révèle de nouvelles caractéristiques du virus qui le rendrait encore plus difficile à détecter ».
Il n’est pas sûr que les autorités aient la mémoire aussi longue mais la « Grande peste de Mandchourie » (également d’origine animale et transmise par la marmotte) avait éclaté justement à Shenyang et Harbin en 1911 ; elle et avait fait plus de 60.000 victimes.
Article de Dorian 



Source : la-croix.com
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