"La Vie Hospitalière"

mardi 31 mai 2022

Bretagne : non vaccinée contre la Covid-19, l'infirmière devra-t-elle changer de métier ?

Infirmière à Dinan, Eloïse (prénom d'emprunt), ne pourra bientôt plus travailler à l'hôpital. La mort dans l'âme, elle envisage de se reconvertir






Depuis 20 ans, Eloïse est au chevet de patients hospitalisés. Son métier, c’est beaucoup pour cette infirmière. Et à l’évocation de sa situation actuelle, les larmes d’Eloïse coulent malgré la colère.

Car la jeune femme refuse de se faire vacciner contre la Covid-19, obligation faite aux professionnels de santé depuis octobre 2021.


Une obligation supprimée ailleurs

Testée positive une première fois en automne, l’infirmière a pu travailler plusieurs mois avec un certificat de rétablissement. Pendant cette période, elle a été testée à nouveau positive après un cluster dans son service, à l’hôpital : « auprès de gens pourtant vaccinés », soupire-t-elle.


Là est l’un des questionnements de la professionnelle de santé qui observe une « inefficacité du vaccin. » L’infirmière déplore, d’ailleurs, le maintien de l’obligation vaccinale des soignants en France alors qu’elle a été abandonnée dans de nombreux pays. 


« Beaucoup se sont fait vacciner à contrecœur. Les gens l’ont fait pour garder leur boulot, leur liberté, c’est un chantage ignoble. Et nombreux sont ceux qui n’ont pas fait de 3ème dose. »


Regard critique

Vaccinée contre d’autres pathologies, Eloïse pose désormais un regard critique sur la vaccination, notamment celle contre la grippe qu’elle a abandonnée voilà quelques années. « La vaccination est loin d’être une vérité absolue. Ça peut être un outil pour les gens affaiblis mais de là à croire qu’on peut tout se permettre, ce n’est pas vrai. L’hygiène de vie et la nourriture sont importantes et se sentir protégé seulement par un vaccin, c’est faux. La vaccination n’est pas un produit miracle. Beaucoup trop de personnes négligent ces aspects-là et se croient protégées des maladies parce qu’elles se font injecter un produit avec une action très restreinte mais l’immunité est plus compliquée que ça. » 


Mise sur la touche

Aujourd’hui, la poignée de soignants à ne pas être vaccinés évitent de le crier sur les toits. « J’essaie d’en parler autour de moi mais ça reste compliqué. On a peur d’être mis sur la touche. C’était déjà très dur d’être privée de tout pendant des mois », confie Éloise.


D’où la demande de la professionnelle de respecter un strict anonymat. « Le terme de complotisme, mis en avant par le gouvernement, a fait beaucoup de mal. Toutes les analyses critiques et parallèles à celles des laboratoires, ou rémunérées par eux, ont été qualifiées de complotistes. Les gens n’ont même pas essayé d’écouter ce que ces scientifiques avaient à dire. » 

Même si elle assure ne pas se cacher de son statut de non vaccinée, Eloïse regrette qu' »à aucun moment, mes collègues n’aient cherché à me comprendre. C’est un silence perplexe. Ils ne me comprennent pas mais ne posent pas de questions. » Pourtant, l’infirmière aimerait que la population se tournent plus vers les médecins, notamment, qui prônent une vaccination ciblée. « Ils ont le droit d’être écoutés. » 


Mais ce qui contrarie le plus l’infirmière, c’est qu’ « un produit en phase expérimentale soit imposé à une population sous peine de perdre son emploi. »


Pour elle, comme pour les 20.000 autres soignants français suspendus de leur fonction pour refus de se vacciner contre la Covid-19, impossible de franchir le pas de l’injection.


« Abandonner le soin sera douloureux »

A partir de fin mai, date à laquelle son immunité est considérée ne plus la défendre contre la maladie, soit quatre mois après son infection, Eloïse devrait raccrocher la blouse. Sans salaire ni droit au chômage. Impossible à concevoir pour cette mère de famille.


Eloïse imagine, cependant, entre les larmes, pouvoir se reconvertir. « J’ai commencé à travailler à 22 ans. Je n’ai jamais eu de problèmes d’emploi. J’ai un savoir-faire, de l’expérience. Abandonner le soin sera douloureux mais je n’aurais sans doute pas le choix à moins que l’obligation vaccinale soit remise en question aussi en France. » 

Par Agnès Esteves-Dasilva






Source : actu.fr

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