"La Vie Hospitalière"

mercredi 13 novembre 2019

Nancy : le Samu mis en cause après la mort d’un homme, plusieurs enquêtes ouvertes


Le procureur de la République a ouvert une enquête après la mort suspecte d'un homme près de Nancy. Le Samu aurait refusé de se déplacer avant son décès.
Que s’est-il passé le 6 novembre 2019 au domicile d’un homme à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), près de Nancy ? Un quinquagénaire est décédé à son domicile devant l’un des proches. Ce dernier a appelé à plusieurs reprises le Samu qui a refusé de se déplacer malgré quatre appels téléphoniques au numéro d’urgence (le 15). 
Selon une amie de la victime, qui a tenté de faire déplacer le Samu du CHRU de Nancy, quatre appels ont été nécessaires pour que des sapeurs-pompiers se déplacent. La jeune femme a expliqué à L’Est Républicain ce mercredi 13 novembre 2019, qu’elle a appelé à trois reprises les secours. Les secours n’auraient été déclenchés qu’après le dernier appel « dans un délai de 15 minutes ».
L’un des opérateurs aurait même raccroché. Pompiers et Samu n’ont d’ailleurs rien pu faire pour sauver cet homme qui revenait d’un voyage en Chine. 
Décès à cause d’une rupture de l’aorte, selon l’autopsie
Le procureur de République de Nancy, François Pérain, contacté par Lorraine Actu a confirmé « qu’à la suite des déclarations de l’amie de cette personne décédée, nous avons ouvert une procédure de recherche des causes de la mort ».
Dans ce cadre, une autopsie a eu lieu et a conclu à un décès dû à une rupture de l’aorte. Par ailleurs, il a été demandé au service d’enquête de procéder à la saisie et à l’exploitation de l’enregistrement de la régulation du Samu. 
Une enquête interne ouverte au Samu
Une « enquête interne en lien avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) est cours », a indiqué à Lorraine Actu la direction du CHRU de Nancy dont dépend le Samu de Meurthe-et-Moselle.
« Elle permettra d’analyser les conditions de prise en charge du patient », explique la direction qui n’a pas voulu faire plus de commentaires à ce stade des investigations. 
En mai dernier, le Samu de Nancy avait déjà été mis en cause dans la prise en charge d’une jeune femme malade « traitée de menteuse », affirmait son père. 
Le Samu régulièrement pointé du doigt
Cette nouvelle affaire vient entacher l’image du Samu déjà écornée par l’affaire Naomi à Strasbourg (Bas-Rhin). Deux opératrices sont mises en cause pour avoir traité avec mépris l’appel au secours d’une jeune femme qui affirmait avoir mal au ventre. Elle est morte peu de temps après. Une enquête judiciaire avait été ouverte. 
Dans le même temps, une enquête avait aussi été ouverte dans le Loir-et-Cher après la mort d’un garçon de 13 ans en 2014. Ses parents estiment qu’une mauvaise prise en charge du Samu est à l’origine de la mort de leur enfant, qui était atteint d’une tumeur cérébrale
Le gouvernement s’est saisi du dossier et assure vouloir mieux former les agents du Samu et créer un numéro unique d’urgences comme aux États-Unis (911).

Source : actu.fr
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