"La Vie Hospitalière"

mercredi 20 novembre 2019

Crise à l'hôpital public : voici les mesures annoncées par le gouvernement


Le plan était très attendu. Le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn ont détaillé mercredi les mesures d'urgence prévues pour l'hôpital public.
Après 8 mois de crise dans les hôpitaux publics, le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn ont dévoilé mercredi "un plan d'urgence" pour l'hôpital comprenant des primes pour les personnels, une rallonge budgétaire et une reprise partielle de la dette des établissements. 
Emmanuel Macron avait promis la semaine dernière des "décisions fortes" pour l'hôpital, alors que plusieurs milliers de chefs de service, médecins, infirmiers, aide-soignants et internes manifestaient partout en France.
Les annonces de la ministre de la Santé en juin et en septembre, chiffrées à 750 millions d'euros sur trois ans, n'avaient en effet pas suffi à mettre fin à une grève inédite des urgences démarrée en mars. Dans le détail, voici ce qu'a annoncé l'exécutif mercredi.
Une prime pour les infirmiers et aides-soignants de la petite couronne parisienne
- Une prime annuelle de 800 euros net sera attribuée de manière "pérenne" à quelque 40.000 infirmiers et aides-soignants vivant à Paris et sa proche banlieue et gagnant moins de 1.900 euros par mois, a annoncé Agnès Buzyn. "Nous devons reconnaître la situation spécifique de Paris et de la petite couronne", a-t-elle souligné, évoquant des "sujétions", comme le logement ou la garde des enfants, qui "pèsent de manière déraisonnable dans le pouvoir d'achat de certains soignants".
- Une autre prime de "100 euros net mensuels" sera accordée "dès 2020" aux aides-soignantes "qui exercent auprès de personnes âgées et qui ont acquis une compétence spécifique en gériatrie", a poursuivi la ministre de la Santé.
- En outre, la fin de carrière sera améliorée pour "l'ensemble des aides-soignants" avec un nouveau "grade de débouché" en guise de coup de pouce avant leur départ en retraite. Par ailleurs, une enveloppe de 200 millions d'euros sera laissée "à la main" des hôpitaux "pour récompenser, selon des critères qu'ils auront eux-mêmes définis, l'engagement et l'investissement des personnels".
L'augmentation du budget des hôpitaux
Le budget des hôpitaux va bénéficier d'un coup de pouce d'1,5 milliard d'euros sur trois ans, dont 300 millions dès 2020. "Cet argent vient en plus de la trajectoire budgétaire prévue par le gouvernement" et "l'augmentation sera votée dès la semaine prochaine dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale" (PLFSS), a précisé Edouard Philippe. Par ailleurs, "l'intégralité" des 400 millions d'euros de crédits gelés en début d'année sera "débloquée dans les prochains jours", a-t-il ajouté.
La reprise partielle de la dette
L'État va reprendre 10 milliards d'euros de la dette des hôpitaux sur trois ans afin d'aider à "restaurer l'équilibre financier des établissements", a indiqué Edouard Philippe. Alors que la dette totale des hôpitaux avoisine les 30 milliards d'euros, ce "signe inédit de confiance du gouvernement envers l'hôpital public" doit permettre d'alléger le fardeau des intérêts d'emprunt et de "moderniser" les établissements, a plaidé le Premier ministre.
Ce "programme massif" passera par une loi "présentée au premier semestre 2020 en même temps que la loi de programmation des finances publiques", a précisé Edouard Philippe. 
Dans l'intervalle, le gouvernement mènera un travail d'identification "hôpital par hôpital" pour élaborer "les conditions et circonstances" de cette reprise.
Devançant d'éventuels reproches, alors que l'État a déjà annoncé la reprise l'an passé d'environ 35 milliards de dettes de la SNCF, le Premier ministre a assuré que son "objectif n'est pas d'augmenter continûment, indéfiniment et déraisonnablement la dette publique française". "Au contraire, c'est bien d'en maîtriser le niveau afin qu'elle soit finançable pour notre nation", a-t-il dit.
Article de Michaël Bloch

Source : lejdd.fr


"Crise à l’hôpital : Le Plan du Gouvernement 2020 - 2022 pic.twitter.com/cS1KZhdVAh "
- Ph. Leduc (@LeducPh) November 20, 2019

C'est un peu de la poudre de Perlimpinpin
Pour "La Vie Hospitalière" le compte n'y est pas. réellement...Des réponses qui sont pour la plupart  à côté des vrais problèmes, de chaque jour, de l'Hôpital public, c'est un peu de la poudre de Perlimpinpin du moins compte tenu que l'urgence existe et que tous les problèmes doivent être traités immédiatement ! 
Immédiatement, ce n'est pas en 2020 mais bien là, en novembre 2019.
Ainsi la T2A doit être impérativement supprimée, elle est à l'origine de biens des problèmes budgétaires des établissements de santé ! Il ne sert à rien de tourner en rond.
Les effectifs dans les services doivent être augmentés (notamment dans les services d'urgences qui ne peuvent plus assurer correctement leurs missions), et ceci ce sont dès maintenant que des dispositions doivent être engagées. 
La situation est trop alarmante, ceci pour l'intérêt général (personnels et patients - dont nous pouvons l'être, tous potentiellement, un jour ou l'autre).
Les lits ne doivent plus être fermés. Il faut redonner aux services quels qu'ils soient tous leurs moyens (effectifs, matériels etc).
Une augmentation de 300 euros pour les personnels apparaît tout autant une des solutions afin de pouvoir retenir ceux qui s'en vont travailler ailleurs épuisés par les conditions qui leur sont imposées et qui ne leur permettent plus de travailler correctement (certains quittent même notre pays).
Donc l'urgence pour la sauvegarde de l'Hôpital public est là, elle doit être traitée dans l'immédiat.

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