"La Vie Hospitalière"

samedi 23 novembre 2019

À Évreux, les manipulateurs radio de l’hôpital en grève pour dénoncer leurs conditions de travail


Pour la première fois, jeudi 21 novembre 2019, ces agents de l’hôpital d’Évreux ont exprimé leur colère, qui porte sur les salaires et les conditions de travail.
Ce sont « les invisibles » de l’hôpital, tels que les présente Jessy Lecardonnel, délégué FO au centre hospitalier Eure-Seine. « Ils font leur travail en douceur. On ne les a jamais vus dans des grèves. Mais ils sont en train de sonner l’alarme. » Ces invisibles, ce sont les manipulateurs radio. Le site d’Évreux en compte 28. La quasi-totalité de l’effectif était en grève, jeudi 21 novembre 2019. Les autres assuraient un service minimum.
Les agents dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, réclament une revalorisation de leur salaire et leur intégration aux primes Buzyn et Veil, auxquelles ils n’ont pas accès.
« Recrutement immédiat »
« La prime Buzyn est réservée aux personnels des urgences, dont nous avons été oubliés. Lorsque nous travaillons de nuit ou le week-end, nous ne travaillons que pour les urgences », fait savoir Damien Marie, manipulateur radio depuis neuf ans.
Une profession qui peine à recruter, à 1.400 euros par mois en début de carrière. « On ne trouve pas sur le marché des manipulateurs radio, même dans le privé. Il n’y a pas de reconnaissance. La fonction publique hospitalière n’attire plus du tout, quel que soit le corps de métier : les conditions se sont de plus en plus dégradées », se désole Jérôme Pineau, secrétaire général CGT de l’hôpital Eure-Seine.
Pour le site d’Évreux, les manipulateurs radio réclament des mesures urgentes. « Nous souhaitons le recrutement immédiat de secrétaires en imagerie médicale, où la situation est dramatique et qui a des répercussions immédiates sur notre activité, avec toujours plus de glissement de tâches, notamment administratives. Cela entraîne également des retards de prise en charge et une colère des patients », poursuit Damien Marie.
Et ce n’est pas le plan d’urgence pour l’hôpital public, annoncé mercredi 20 novembre 2019 par le gouvernement -, qui devrait calmer la colère. « Que l’on donne à l’un et pas à l’autre, nous ne pouvons pas le tolérer. C’est un mépris du travail du personnel hospitalier. Sans manipulateurs radio, l’hôpital ne fonctionne plus », s’insurge Jérôme Pineau.
Autant de revendications qui devraient être portées lors de la mobilisation nationale du jeudi 5 décembre 2019.
Article de Vincent Folliot

Source : paris-normandie.fr


Note de "La Vie Hospitalière"
L'Association pour la Protection contre les Rayonnements Ionisants (association historique fondée en 1962 par Jean Pignero) a déjà dénoncé le manque de personnel dans les services de radiologie mais aussi dans les services de radiothérapie où les personnels travaillent bien souvent en flux tendu. C'est l'une des raisons pour l'APRI qui fait que des accidents surviennent " dans ces services.

Aucun commentaire: