"La Vie Hospitalière"

dimanche 17 novembre 2019

Il y a un an naissait le mouvement des Gilets Jaunes

Un an déjà... le 17 novembre 2018 une grande manifestation allait être le point de départ de bien d’autres.

Un rond point occupé par les Gilets Jaunes (photo "SSRC-SAS")
Ce mouvement citoyen semble se pérenniser, sa détermination c'est là sa force ! 
Tout a démarré avec une nouvelle hausse du prix des carburants, et des mesures de plus en plus draconiennes avec dans la finalité une perte insidieuse du pouvoir d'achat et une précarité qui ne pouvait que s'accentuer pour beaucoup de citoyens et citoyennes.
Le ras-le-bol il est vrai est grandissant et  pour des milliers de personnes trop, c'est trop !
À l’origine de ce mouvement,  il y a une pétition qui avait été lancée sur change.org par Priscillia Ludosky et adressée au ministre de la Transition écologique et solidaire ainsi qu'à trois autres.
Cette pétition avait rassemblé plus d’un million de signatures !
Priscillia Ludosky concluait :
"Je pense pouvoir parler au nom de toutes les personnes qui n'en peuvent plus de payer pour les erreurs des dirigeants et qui ne souhaitent pas toujours tout payer et à n'importe quel prix !"
Aujourd'hui il est important aussi de prendre en considération que le milieu hospitalier lui aussi en a plus qu'assez, tout est entrepris, tout semble être programmé pour casser de manière irréversible l'Hôpital public ! 
Le 14 novembre a été une journée mémorable car elle a vu le monde hospitalier dans son ensemble dans la rue (malgré les réquisitions administratives). Les belles paroles cachent les manoeuvres insidieuses, les mauvais coups portés à l'Hôpital public...  il est donc vital pour tous de le sauver !
Le mouvement citoyen des Gilets Jaunes ressemble à celui des hospitaliers tant il y en a assez de toutes les pressions supportées depuis bien des années suite à des orientations qui de droite ou de gauche vont  dans la finalité toutes dans le même sens... 
Les français et les françaises ne s'en laisseront donc plus compter dans ce monde où l'économie se veut régner en maître absolu (quelle erreur fondamentale). Les services publics tombent les uns après les autres, ouvrons les yeux avant qu'il soit trop tard ! 
Ceci écrit, le mouvement des Gilets Jaunes a une année aujourd'hui et ceci démontre combien les citoyens et citoyennes sont déterminés pour reprendre en main leur avenir.
Elle est pas belle la France ?...
Rappelons que les retraites et la Sécurité Sociale sont menacées aussi. Pourtant, alors que le gouvernement d'alors, qui sortait de la deuxième guerre mondiale et disposait que de peu de moyens, avait instituées des protections sociales qui ont quand même été créées pour tous. Dites protections qui aujourd'hui sont menacées...est-ce bien normal ? 
Ne nous voilons pas la face, ces orientations coercitives  ne peuvent servir  que certains groupes financiers...il est étrange que ce qui n'est pas rentable au niveau du public, le soit au niveau du privé... cherchez l'erreur...
Nous pensons que le mouvement des Gilets Jaunes sera renforcé par bien des citoyens et citoyennes de tous les milieux si le gouvernement persiste à prendre les français et les françaises pour des imbéciles. 
L'urgence est aussi, aujourd'hui plus qu'hier, du côté du gouvernement... 
Pour ne pas conclure.


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Ci-dessous le texte publié par Europe n°1, à 15 heures 30


"Gilets jaunes" : environ 200 personnes rassemblées dans le quartier des Halles, à Paris

Environ 200 personnes, dont les figures "gilets jaunes" Jérôme Rodrigues ou Priscilla Ludosky, étaient rassemblées dimanche dans le calme à Paris pour une deuxième journée de commémoration du premier anniversaire du mouvement.
"On espère récolter les fruits de ce qu'on a semé"
Les participants étaient réunis dans le calme sur une place à proximité des Halles, dans le cœur de la capitale. "Macron détruit la France et vos droits, ne nous critiquez pas ! On est là pour vous", pouvait-on lire sur une pancarte, ou entendre les chants habituels des "gilets jaunes": "On est là, on est là, même si Macron le veut pas, nous on est là""Aujourd'hui on a organisé cette nouvelle journée parce que c'est le week-end anniversaire. On espère récolter les fruits de ce qu'on a semé", a déclaré Faouzi Lellouche, un des organisateurs de ce rassemblement et aussi de la manifestation de samedi qui devait partir à 14 heures de la place d'Italie et qui a été annulée par la préfecture de police après des violences.
Faouzi Lellouche a dénoncé "une décision politique, et c'est une stratégie de nous nasser(encercler par les forces de l'ordre). "À 13 heures 30 le commandant de police référent de la manifestation m'a appelé pour me dire que la manif allait être annulée. Je me suis mis en colère et je lui ai demandé: 'mais pourquoi ?: juste à cause d'incendies de palettes ? Ouvrez (le dispositif de sécurité) et les gens vont circuler et ça va aller. Arrêtez d'essayer de trouver des raisons pour nous empêcher de manifester'", a-t-il expliqué à l'AFP.
"Je ne sais pas si le 5 décembre est un horizon"
Samedi, Priscillia Ludoski, co-organisatrice de la manifestation, avait tweeté: "Nasse à place d'Italie, impossible de partir, manifestation déclarée annulée à la dernière minute".
"On n'a pas eu de réponse politique si ce n'est que du mépris. Ce n'est pas normal qu'on ait autant de répression", a-t-elle déclaré dimanche lors du rassemblement près des Halles. Interrogée sur la grève interprofessionnelle du 5 décembre contre la réforme des retraites, elle juge que "depuis le début (du mouvement des "gilets jaunes") il y a des convergences sur plein de sujets. Ce serait vraiment bien que tout le monde sorte dans la rue maintenant".
"Je sais pas si le 5 décembre est un horizon mais je sais qu'il y a beaucoup de syndiqués qui se 'giletjaunisent' parce qu'ils s'aperçoivent que leurs élites bafouillent", a de son côté déclaré Jérôme Rodrigues. Dimanche, la préfecture de police a annoncé avoir effectué 372 contrôles préventifs et interpellé 9 personnes depuis le début de la matinée.

Source : europe1.fr

Un article très intéressant...

Mis à jour à 16 heures 37
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Ci-dessous le texte publié par Libération, à 21 heures 30

Gilets jaunes : en Savoie, un hommage à Chantal, «victime du néolibéralisme»

Il y a un an, à Pont-de-Beauvoisin, Chantal Mazet succombait après avoir été écrasée par une automobiliste alors qu'elle participait à un barrage filtrant. Un hommage a été rendu ce dimanche à cette première mort du mouvement.
Elle est la première morte du mouvement des gilets jaunes. A 63 ans, Chantal Mazet, laborantine retraitée, n’avait jamais manifesté. Le 17 novembre 2018, lors d’un barrage filtrant sur l’un des ronds-points de la zone d’activités de Pont-de-Beauvoisin, en Savoie, elle a succombé à un arrêt cardio-respiratoire après avoir été écrasée par une voiture. Un an plus tard, ce dimanche, une centaine de personnes sont venues lui rendre hommage. Depuis son décès, le rond-point de Pont-de-Beauvoisin a continué à être occupé chaque samedi et les revendications n’ont pas changé. 
Et le bilan de ce mouvement social inédit en France a progressivement atteint 11 morts (dont 10 sur des barrages routiers), près de 2.500 blessés parmi les manifestants et les passants, et 1.500 au sein des forces de l’ordre.
Encadrée de tournesols en tissu, une plaque blanche «en mémoire à Chantal, citoyenne française tombée le 17 novembre», a été fixée sur le grillage. Des bougies ont été allumées. Pierre se place devant le mémorial pour prononcer un discours, non pas parce que le sexagénaire, ancien artisan, est le chef - «Il n’y en a pas ici» - mais parce qu’il a «une grande gueule», dit-il. Comprendre : sa voix porte. Le message est adressé à la dame décédée, «victime du néolibéralisme» : «Sache qu’aujourd’hui, un an après, les plaies sont encore vives, le combat n’est pas abandonné. […] L’histoire n’est pas encore écrite.»
«C’est trop dur de perdre la vie bêtement»
L’orateur propose une marche improvisée jusqu’au rond-point où l’accident a eu lieu, à quelques centaines de mètres. Dans le cortège, il y a Marylène, une «paysanne» retraitée, à qui Chantal Mazet donnait des cours de peinture : «C’était une personne très dynamique, qui avait élevé toute seule ses quatre enfants car son mari était décédé subitement. Je la revois encore le jeudi d’avant sautant de joie parce qu’elle venait d’apprendre qu’une de ses filles attendait son premier bébé.» La voix se brise : «C’est trop dur de perdre la vie bêtement.»
Adhérente d’un syndicat agricole, Marylène milite pour l’union des gauches : «Chantal n’était pas politisée, elle était venue me parler des gilets jaunes car elle savait que j’ai toujours manifesté, ça l’intéressait, elle était indignée par les conditions de vie qui s’aggravaient.» 
La «goutte d’eau», ça a été l’augmentation du prix de l’essence : Chantal Mazet faisait de fréquents allers-retours dans le sud de la France pour garder sa petite-fille durant les vacances scolaires. Même si Marylène regrette que certains gilets jaunes se soient fait «vampiriser» par «la Blonde [Marine Le Pen, ndlr]», elle espère qu’ils vont continuer à se mobiliser, «pour sauver les petites gens comme moi», dit celle qui touche environ 800 euros de retraite par mois.
C’est également avec cette somme que Mimi, 74 ans, ancienne employée communale, doit boucler son budget. Elle confie «se dépanner de temps en temps» aux Restos du cœur, où elle est cuisinière bénévole. Son compte en banque vient d’être débloqué après trois mois de galère : «Comme j’étais trop souvent à découvert, je ne pouvais plus retirer. Là, j’ai droit à 60 euros par semaine.» «Insoumise depuis la naissance», Mimi considère que son pouvoir d’achat ne s’est pas amélioré en un an. «Je voulais me faire élire députée pour toucher 300 euros d’APL en plus…» raille-t-elle en référence à l’augmentation de la dotation d’hébergement des parlementaires à compter du 1er novembre.
«Je ne lâcherai pas»
Malgré l’absence d’un «mieux vivre», Rachida, 50 ans, au chômage, a gagné une «famille» : «Avant, beaucoup n’osaient pas parler de leurs difficultés, c’est devenu moins tabou de se dire les choses.» La suite ? Rachida ne sait pas : «Ça ne vient pas vite mais je ne lâcherai pas, je continuerai à être là tous les samedis.» Pierre n’en a manqué qu’un, et est même «monté» trois fois à Paris. Lui non plus n’est pas «satisfait» : «La plupart des mesures vont entrer en vigueur au 1er janvier, alors pour l’instant, on n’a rien vu, à part l’augmentation du gaz, de l’électricité, de la taxe foncière et le déremboursement de certains médicaments, énumère-t-il. Et puis les 10 milliards de Macron, ce n’est pas un cadeau, c’est de l’argent économisé ailleurs.»
Dans le texte d’hommage à Chantal Mazet, Pierre a rappelé le prix de la «détermination» des gilets jaunes : selon le ministère de la Justice, plus de 3.000 d’entre eux ont été condamnés entre novembre et juin. 
Un tiers a écopé de prison ferme et 400 ont fait l’objet d’un emprisonnement immédiat. L’instruction concernant la conductrice qui a tué Chantal Mazet est toujours en cours, a indiqué à Libération le parquet de Chambéry. La mère de famille avait été mise en examen le lendemain du drame, à l’issue de sa garde à vue, pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner» et placée sous contrôle judiciaire.

Source : liberation.fr


Mis à jour à 22 heures 04


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Un homme reçoit une grenade dans l’œil en pleine discussion lors 

de l’acte 53 à Paris 
    - vidéo choc -

Un participant à l’acte 53 des Gilets jaunes le 16 novembre, marqué par de nombreuses violences, a été gravement blessé à l’œil par une grenade des forces de l'ordre alors qu’il discutait calmement aux abords de la place d’Italie. Une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Source : fr.sputniknews.com                    

Mis à jour à 17 heures 14  le 18 novembre 2019

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Le Gilet Jaune blessé samedi a perdu l'usage de son oeil

La compagne de Manuel T., 41 ans, blessé par un projectile lors de la manifestation des Gilets jaunes à Paris, samedi 16 novembre, a confirmé qu'il avait perdu l'usage de son œil gauche. Le couple entend porter plainte, en s'appuyant sur une vidéo filmée ce jour-

"Le tir était destiné à blesser quelqu'un" selon sa compagne
"Je l'ai vu tout de suite mettre ses mains sur son œil et du sang gicler de partout... On ne l'a pas vu arriver. En général, c'est lancé en hauteur, on a le temps d'évaluer où ça va tomber. Là, c'est arrivé droit dans son œil, on n'a rien pu faire. Pour moi, c'était destiné à quelqu'un", a affirmé à l'AFP la compagne du manifestant de 41 ans, Séverine D.
"Physiquement, il a très mal. En plus de son œil, il souffre énormément de maux de tête. Et moralement... il est comme on peut l'être quand on vient d'apprendre qu'on n'aurait plus l'usage de son œil gauche", a-t-elle ajouté devant la presse, à la sortie de l'hôpital Huriez de Lille. "Il a un gros sentiment d'injustice. Depuis un an qu'il était dans la rue quasiment tous les samedis, il n'a jamais rien cassé, jamais participé à des débordements, toujours été tranquille et là, il se fait éborgner..."
L'IPGN saisit par le préfet de police et le parquet de Paris
Le projectile qui a touché Manuel T. semble être une grenade lacrymogène des forces de l'ordre. Ce lundi, le préfet de police de Paris avait annoncé qu'il allait saisir l'IGPN, "à la demande du ministre de l'Intérieur", après la diffusion de la vidéo. De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour "violence par personne dépositaire de l'autorité publique avec armes ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours" et a également confié les investigations à la police des polices.
"Évidemment, on va porter plainte, il est hors de question de laisser passer ça", a encore précisé Séverine D. "Il y a déjà eu assez d'éborgnés qui n'ont rien pu prouver. Là, on a la preuve, on ne peut pas dire qu'il était en train de faire quelque chose qu'il ne fallait pas, il était tranquille, il s'est fait blesser alors qu'il ne le méritait pas"

Source : lci.fr


Mis à jour à 23 heures 45  le 19 novembre 2019

1 commentaire:

Laure a dit…

Pour les gilets jaunes, il y a de tout dans les manifestations, des blackblocks certes aussi, mais tout autant des "policiers" déguisés en casseurs pour tenter de dévaloriser les manifestations aux yeux des citoyens... ainsi à MONTPELLIER :

https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/240319/montpellier-policiers-casseurs-demasques-armes-de-matraque-et-marteau-photos

Il y a de tout, et à Paris vu le nombre de manifestants ce n'est pas
évident de reconnaître un chat d'un chien...( et pas n'importe quel chien...) les gilets jaunes, les vrais savent très bien que l'utilisation de la violence se retournerai contre leur mouvement.
J'avais été voir à le film : "La Sociale" (de Gilles Perret), film qui retrace les moments d'une France qui se relevait avec de grands espoirs... ce n'est plus le cas aujourd'hui...