À Retenir
25 % des myocardites post-vaccinales ont été hospitalisées en réanimation.
16,5 % des patients n’étaient pas guéris au bout de 90 jours.
Environ 50 % des patients présentaient des IRM anormales.
25 % des patients considérés « guéris » étaient encore sous traitement médicamenteux.
Introduction
Avant 2021, soit avant la mise sur le marché des vaccins à ARNm, la myocardite a toujours été considérée comme une « pathologie grave », selon la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR). Les myocardites évoluent, en effet, défavorablement dans un tiers des cas [1].
Selon une étude d’Anzini et al, la mortalité de la myocardite à 12 ans est de 28 %, le taux d’insuffisance cardiaque chronique de 60 % et le taux de mort subite de 13 %. Presque 10 % des patients nécessitent une transplantation cardiaque dans les années suivant l’épisode initial de myocardite [2].
Les myocardites sont donc graves par leurs effets potentiels à long terme.
Reinfocovid a déjà donné quelques explications sur les myocardites en général et les myocardites post-vaccinales dans deux articles dédiés, que vous pouvez retrouver en suivant ces liens :
https://reinfocovid.fr/wp-content/uploads/2021/09/Myocardite-US-12-17-ans_fin.pdf
Ces deux articles soulignaient que :
• Les myocardites et les péricardites sont des inflammations du muscle et de l’enveloppe du cœur (péricarde) aboutissant bien souvent à une perte plus ou moins importante des capacités cardiaques.
• Les vaccins Pfizer et Moderna présentent un sur-risque de myocardite post-vaccinale chez les 12-50 ans !
• Ces myocardites ont entraîné une hospitalisation chez 94% à 96% des adolescents touchés.
• Les myocardites / péricardites post-vaccinales entraînent plus d’hospitalisation chez les 12-17 ans que la maladie Covid-19, surtout chez les garçons, 12 fois plus touchés que les filles.
• Certaines études recensent jusqu’à 1 myocardite toutes les 2.649 vaccinations (deux doses) chez les hommes jeunes.
• Une dose de vaccin à ARNm comporte plus de risques que de bénéfices pour les garçons ayant déjà eu la Covid-19.
• Les myocardites post-vaccinales seraient dues à un syndrome adrénergique provoqué soit par l’ARNm du vaccin, soit par la protéine spike qui résulte de la vaccination.
Des autorités sanitaires rassurantes
Mais selon l’ANSM, les myocardites post-vaccinales ne seraient pas ou peu graves : « L’évolution est favorable pour la grande majorité des cas. Cette conclusion a également été partagée au niveau européen » [3].
Mais jusqu’à présent les séquelles à long terme des myocardites post-vaccinales n’ont pas encore été étudiées. Or, on sait que les myocardites laissent des séquelles à long terme sur 5 à 10 ans après l’épisode aigu initial.
Première étude sur les séquelles des myocardites post-vaccinales : enfin !
Une nouvelle étude du Lancet a tenté de déterminer le pronostic des myocardites post-vaccinales à moyen terme chez les 12-29 ans en lançant une étude sur les séquelles à 90 jours après le diagnostic [4]. Notons tout de suite que l’un des auteurs a reçu des fonds de Moderna et de Pfizer, ce qui relève du conflit d’intérêt.
Les auteurs ont recherché/inclus 819 patients répondant à la définition de myocardite post-vaccinale du CDC et ayant fait l’objet d’un rapport d’évènement indésirable dans le système de pharmacovigilance passive américain (VAERS). Seules les données de 519 patients ont pu être récupérées et analysées dont 393 avec l’expertise d’un médecin.
Cette étude représente, à l’heure actuelle, la plus vaste et la plus longue étude réalisée sur les myocardites post-vaccinales, bien que le suivi à 90 jours reste encore largement insuffisant.
On peut noter que sur les 393 patients ayant fait l’objet d’un suivi médical :
• 261 patients « seraient » complètement guéris selon les médecins.
• 59 patients seraient probablement guéris mais des informations complémentaires sont encore nécessaires pour l’affirmer formellement
• 8 patients ont une évolution inconnue.
• 61 patients ont connu une amélioration de leur myocardite.
• 4 patients n’ont pas connu d’amélioration de leur myocardite et leur état de santé reste le même qu’au moment du diagnostic.
De plus, un patient a même nécessité le recours à une circulation extra-corporelle (ECMO), qui est utilisé pour la prise en charge des myocardites fulminantes et gravissimes.
Environ 25 % des patients ont dû être hospitalisés en réanimation.
16,5% des patients ne sont pas guéris de leur myocardite 90 jours après l’épisode initial !
Des myocardites bénignes et d’évolution favorable ? Pas réellement.
Tous les patients de cette étude n’ont pas bénéficié des mêmes examens paracliniques (imagerie et biologie médicale), il est donc difficile de tirer des conclusions ; toutefois à l’issue du suivi :
• 9 % des patients présentaient un taux de troponine toujours élevé (n=200),
• 14 % des patients conservaient encore des troubles du rythme cardiaque (n=96),
• 23 % des patients souffraient encore d’un électrocardiogramme perturbé (n=311).
• Plus de la moitié des patients ayant eu un suivi par IRM cardiaque présentait des résultats anormaux à 90 jours de suivi avec et un quart des traces cicatricielles cardiaques de la myocardite ; ce qui signifie que des cellules de leur coeur avaient été détruites (n=151).
Des patients « guéris » pas si guéris que ça !
La terminologie « guéri » et « partiellement guéri » est floue et jette le doute sur la robustesse des conclusions. D’ailleurs, cette définition est totalement laissée à l’appréciation du médecin. Comme on peut le lire dans le matériel et méthode :
« Pour évaluer la guérison de la myocardite, les médecins ont été interrogés sur les points suivants : sur la base de votre évaluation clinique et des résultats des tests, veuillez décrire l’état de guérison cardiaque du patient à la date de votre dernière visite ou consultation (par rapport à l’état actuel) »
Ainsi, on est surpris de lire que parmi 257 patients considérés comme « guéris » par leur médecin, près de la moitié présentait encore un symptôme de la maladie (douleurs thoraciques ou fatigue même au repos) et 26 % prenaient encore des médicaments pour traiter la myocardite !
Des évolutions différentes selon l’âge des patients
Si l’on regarde maintenant les différences d’évolution des myocardites selon l’âge : de 12 à 24 ans, on compte de 9,67 à 14,28% de personnes non guéries avec une tendance à un pronostic plus défavorable pour la tranche d’âge des 15-19 ans puis des 20-24 ans.
En conclusion
Cet article présente la plus longue étude réalisée sur le suivi des myocardites post-vaccinales à ce jour, qui n’est pas très rassurante sur l’évolution et les séquelles des myocardites post-vaccinales chez les jeunes de 12 à 29 ans.
Environ 25 % des patients ont dû être hospitalisés en réanimation et un patient a nécessité le recours à une circulation extracorporelle ECMO, technique de sauvetage.
Par ailleurs, entre un tiers et la moitié des patients déclarés « guéris » présentent toujours des symptômes 90 jours après l’épisode aigu et plus de 10 % restent encore essoufflés, même au repos.
La myocardite post-vaccinale est donc loin d’être bénigne, contrairement aux affirmations de nos autorités de santé. Il faut surtout rappeler que les 12-29 ans présentent un risque quasi nul de faire une forme grave de la Covid-19.
Un suivi sur plus de 5 à 10 ans serait souhaitable pour donner une image correcte du pronostic réel de ces myocardites post-vaccinales. En attendant, il semble évident que ces injections ne devraient pas être recommandées.
Références
[1] https://sfar.org/wp-content/uploads/2017/10/Amour-Myocardite.pdf
[2] Anzini M1, Merlo M, Sabbadini G, Barbati G, Finocchiaro G, Pinamonti B, Salvi A, Perkan A, Di Lenarda A, Bussani R, Bartunek J, Sinagra G. Évolution à long terme et 12 stratification pronostique de la myocardite active prouvée par biopsie. Circulation. 2013 ; 128 (22) : 2384-94
[4] https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii = S2352-4642% 2822% 2900244-9
Source : reinfocovid.fr
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